Article sélectionné

samedi 24 septembre 2022

 Le Blog de l'unité pastorale du sacré-Coeur de Dison reprend du service après 3 ans d'interruption dûe à des problèmes de sécurité (malware) et à la pandémie qui nous a fait le remplacer par le fameux "Coronablog".

Celui-ci, qui nous a rendu beaucoup de services durant le confinement et même après, va bientôt être désactivé.

Vous retrouverez donc toute l'information et les articles concernant notre unité à cette nouvelle adresse : https://upastorale-sacrecoeurdison.blogspot.com/ ; enregistrez-la dans vos favoris.

Un nouvel administrateur va aussi entrer en lice, que je remercie déjà : Philippe Leruth, d'Andrimont. Bienvenue et bon travail dans le champ numérique du Seigneur !

le web-curé Bernard


jeudi 4 août 2022

TAIZE : SEKWASA ?

 CONNAIS-TU "Taizé" ? ....Tu n'y es jamais allé ?

Alors regarde cette page : (clique sur l'image)




RELAIS POUR LA VIE 2022 - APPEL DE CHRISTIAN DELVENNE

 



Chers amis, 

  

Pour la dixième fois, j’ai décidé de former une équipe pour le 

 

« Relais pour la vie ». 

 


24h de Relais pour la Vie

L’événement festif de Relais pour la Vie tourne autour de la solidarité et de la collecte de fonds pour la lutte contre le cancer. Parce que le cancer ne dort jamais, nous faisons preuve de solidarité avec tous les Battants et leurs proches lors de l’évènement en marchant ou en courant en relais pendant 24 heures. Cela signifie qu'il y a toujours au moins une personne de l'équipe qui marche ou court sur le parcours.

Attention : Relais pour la Vie n'est pas une compétition, vous participez de la manière dont vous voulez et pouvez. Vous préférez ne pas marcher ou courir activement ? Alors venez profiter des spectacles gratuits, des animations pour enfants et bien sûr des nombreuses possibilités de boissons et de restauration.


Pour ceux qui ne connaissent pas le principe, il s’agit de marcher autour du stade de Bielmont et ce, pendant 24 heures. Il est impératif qu’au moins un membre de l’équipe soit sur le terrain. Tout cela dans la joie et la bonne humeur et surtout, pour la bonne cause : tout l’argent récolté est reversé intégralement à la Fondation contre le cancer ; cette maladie qui, malheureusement, continue à faire des ravages dans de nombreuses familles. 

  

Pourquoi ? 



Pour soutenir la fondation contre le cancer et montrer aux personnes atteintes (et à leurs proches) que nous nous battons à leurs côtés. 


 

Quand ? 

Du samedi 24 septembre à 15 h au dimanche 25 septembre 2022 à 15 h

 

Comment participer ? 

  

·        Soit vous vous inscrivez sur https://www.relaispourlavie.be/relays/verviers-2022

dans notre équipe « Les Joyeux Lurons » pour la somme de 10 € 

·        Soit vous faites un don (selon vos finances) en parrainant un membre de l’équipe (toujours sur le site). Pour rappel, le don est déductible fiscalement à partir de 40 €. 

 

Vous pouvez aussi, si vous le désirez, venir nous encourager lors de ces deux jours. Les bénéfices de tout ce qui sera acheté ou consommé dans l’enceinte du stade seront reversés au Relais.  

 

  

            Pour les « réticents à Internet », vous pouvez aussi verser un don sur mon compte personnel (BE44 - 792-5692244-45) en mentionnant votre nom et prénom ainsi que la mention « relais ». Je me ferai un plaisir de les reverser immédiatement à notre équipe. Attention, dans ce cas, je ne peux demander une attestation fiscale à votre place ! 

 

 

Petit rappel pour motiver les « troupes » :  

 

En 2012, l’équipe avait récolté 1050 €. 

En 2013,    970 € 

En 2014,    1640 € 

En 2015,    1725 € 

En 2016,    1360 € 

En 2017,    1755 € 

En 2018,      5270 € 

En 2019,    2930 € 

En 2021,    1450 €  

 

Soit la merveilleuse somme, rien que pour « Les Joyeux Lurons »,  

de  17 100 € ! 

 

  

Objectif de cette année : 1000 € ! 

 

D’avance, un grand merci. 

  

A bientôt. 

  

Christian Delvenne 

  

N’hésitez pas à faire circuler l'info. Plus il y aura de personnes au courant, plus nous récolterons des dons. Merci à tous. 

 

Si vous désirez participer activement en venant marcher pour notre équipe, merci de me le faire savoir au 0494 / 69.80.10.  Je vous ferai parvenir l’horaire. 


N.B. Personnellement, Christian, je trouve que l'objectif que tu te fixes est trop modeste ! Visons plus haut ! 1.500 ou même 2.000, pourquoi pas ? 


samedi 25 juin 2022

lundi 23 mai 2022

TRIDUUM DES MALADES 2022 A BANNEUX



Nous vous invitons au Triduum des Malades à Banneux. Qu'est-ce que c'est ?



Le Triduum est un pèlerinage qui a lieu cette année du 7 juillet au 11 juillet.

Le thème proposé est "Viens, Marie t'appelle".


Alors, répondons à cet appel de Marie qui nous invite toutes et tous, 
malades, bien portants, valides, moins valides, jeunes, adultes, aînés...

C'est un moment de ressourcement, de joie et de rencontres.

Les participants sont accueillis à l'Hospitalité et entourés pendant tout le séjour par des infirmières et des aidants.

Les chambres sont très confortables (lits médicalisés pour qui en a besoin) et la cuisine est bonne.

Le programme : Eucharisties, bénédiction des malades, chemin de prière, procession aux flambeaux, célébration du pardon, repas pris dans une ambiance conviviale et fraternelle, temps libres, veillées récréatives.

L'aumônier de notre Triduum, l'abbé François-Xavier Jacques, assure les animations spirituelles.


Pour que ce séjour se passe très bien pour tous,
nous faisons appel aux adultes (ex. infirmières, aidants...), jeunes dès l'âge de 16 ans, qui pourraient venir se mettre au service des pèlerins.


Le prix: Pèlerins = 140,00 €       Aidants = 130,00 €      Jeunes = 90,00 € *

Le coût du séjour ne doit en aucun cas être un frein à la paeticipation au Triduum. Un fonds qui est alimenté par des dons et des collectes est là pour permettre à des personnes qui auraient plus de difficultés financières, de vivre elles aussi cette belle rencontre.

Renseignements et inscription :

Marianne KÖNIGS (pour les aidants), tél 087/31.06.31 - gsm 0485/996.428

Marie LENNERTS (pour les pèlerins), gsm 0474/591.373 

Vous êtes tous les bienvenus !

 


dimanche 22 mai 2022

LE SACRE-CŒUR DE DISON – HISTOIRE & INVITATION

 

Nous sommes le 8 août 1914. L'atmosphère est dramatique à Dison. Une fusillade a eu lieu à Verviers, Herve brûle et des atrocités sont commises par l'envahisseur allemand dans les localités avoisinantes. Un climat de panique générale s'installe. Dans ce contexte, le soir du 8 août, après que le ciel se soit embrasé de la rougeur des incendies, les fidèles disonais se pressent dans l'église, plus nombreux que jamais. Le curé de la paroisse de Dison, l’abbé Joseph Dothée, monte en chaire et fait, avec ses paroissiens réunis à l’église, le vœu d’élever une statue monumentale en l’honneur du Sacré-Cœur de Jésus s’il les préservait de tout malheur pendant la guerre. 

Modérément touchée en comparaison à d'autres villes voisines, Dison s'en sort plutôt «bien». En conséquence, dès 1918, le curé Joseph Dothée lance une gigantesque collecte de fonds qu’il limite délibérément à la communauté disonaise: il voulait un vrai geste de reconnaissance et l’accomplissement de la promesse par les Disonais. De 1919 à 1927, l’abbé réunira donc 270.000 francs, une somme énorme pour l’époque, qui permettra aux Disonais d’élever « le monument le plus beau possible pour leur cité». C'est sur un terrain situé au sommet du Chemin des Campagnes, cédé par la fabrique d'église, qu'est érigé le monument en pierre, en 1926. Il est l'œuvre conjointe de l’architecte disonais J. Leluron, qui élabore gracieusement un premier plan, du statuaire, Oscar Berchmans, qui crée les modèles, de la maison Doyen de Liège, à qui est confiée la supervision des sculptures, et du tailleur de pierre Maréchal, qui les exécute. Le 31 juillet 1927, l’œuvre  monumentale est consacrée par l’évêque de Liège, Mgr Kerkhofs, en présence de 10.000 personnes. Par la suite, il fera l’objet de nombreux pèlerinages et stimulera la vie commerçante à Dison.

Trente-six ans plus tard, le 15 mars 1963, on se voit obligé d’entamer le démontage et la démolition du monument en raison de la construction de l’autoroute Verviers-Prüm. En échange, l’Etat cède à la Confrérie du Sacré-Cœur un terrain bordant l’autoroute et lui accorde une indemnité pour la reconstruction. Un parc, délimité par un chemin piétonnier, y est aménagé et une passerelle, en surplomb sur le talus de l’autoroute, permet l’accès par le centre de Dison. Le nouveau Sacré-Cœur, au-dessus de l’autoroute, sera béni le 14 septembre 1968 par l’évêque de Liège, Mgr van Zuylen. Le site est plus petit, mais le monument, modifié, est plus proche du cœur de la cité. En 2006, la commune en devient propriétaire pour le franc symbolique et prend en charge son entretien.

Lors de la création de l’unité pastorale qui regroupe les cinq paroisses de Dison et d’Andrimont (St Fiacre, St Jean-Baptiste, St Laurent, Ste Thérèse et St Roch), elle fut placée tout naturellement sous son patronage, devenant « l’Unité Pastorale du Sacré-Cœur de Dison-Andrimont ». Le Sacré-Cœur continue de jouer un rôle significatif dans la vie religieuse des habitants de nos localités ; des personnes viennent quelquefois sur l’esplanade se recueillir devant la statue, déposer quelques fleurs et contempler le paysage et la ville qui s’étend en contrebas. Le calme de ce lieu (malgré l’autoroute) tranche avec la frénésie urbaine et invite à la méditation.  Depuis quelques années, à l’initiative du curé Pönsgen, une messe est à nouveau célébrée en plein air sur l’esplanade le jour de la fête du Sacré-Cœur (le vendredi, 18 jours après la fête de la Pentecôte). Une assemblée qui augmente d’année en année regroupe dans une même ferveur des croyants de nos diverses communautés et même de plus loin, partageant dans un esprit convivial et fraternel la prière et le bonheur de se rencontrer.

INVITATION : 

Cette année, la fête du Sacré-Cœur tombe le 24 juin. Toutes et tous sont cordialement invités à cette célébration au monument du Sacré-Cœur (entrée par la rue Ma Campagne), qui commencera à 18h. Des chaises seront apportées pour ceux qui auraient oublié d’en prendre avec eux. Pratiquons autant que possible le covoiturage...  

Bienvenue, le Sacré-Cœur vous tend les bras !

Photo : Les dimensions et le poids de l’ensemble sculptural sont impressionnants ! Sa hauteur totale de 10,40 m le laisse aisément apercevoir depuis le centre de Dison. La statue mesure 4,35 m de hauteur. Son piédestal a une section de 7,10 mètres carrés. La largeur des bras ouverts est de 4,10 m. Si chacun des bas-reliefs pèsent 5 tonnes, la statue, elle, ne pèse pas moins de 17 tonnes.

dimanche 8 mai 2022

"VA, TOUJOURS PLUS HAUT !"

 Homélie de la messe d'action de grâces des jeunes - profession de foi 2022


Le célébrant prend sur la « montagne » un des « sherpas » (personnages de bois et de carton avec sac au dos et bâton- que les jeunes ont confectionnés à la retraite de profession de foi et qui les représentent) ; il le montre à tous :   

 


Bonjour, je voudrais vous présenter quelqu’un : c’est Arthur.

Arthur, il a 12 ans.

Il se pose une question : « Qu’est-ce que je fous dans ce bordel qu’est le monde d’aujourd’hui ? »

Peut-être que vous vous êtes déjà posé la même question ?

C’est vrai que la vie, elle n’est pas évidente, elle est même très compliquée, surtout pour ceux qui vivent en Ukraine par exemple,

Mais aussi chez nous, où il y a tellement de problèmes. D’ailleurs, Arthur, ses parents ils savent plus tellement comment faire avec lui,

parce qu’il devient adolescent et qu’il les provoque, il cherche sa place, il est pas content du monde qu’on lui a laissé.

Au début, on lui avait dit : « Tu verras, la vie, c’est génial ! Tu auras un smartphone, t’auras plein de copains sur les réseaux sociaux ; l’école te préparera à avoir un bon travail bien payé pour pouvoir t’acheter tout ce dont tu auras envie ; tu auras une petite copine ou un petit copain, et tu seras heureux ! »

Ah oui, tiens !

« Qu’est-ce que je fous dans ce bordel qu’est le monde aujourd’hui ? »

Les marchands de bonheur, il y en a à tous les coins de rue, ceux qui promettent la lune, les pubs à la télé : achète ci, achète ça, et ça sera la fête !

Mais Arthur, il se rend bien compte que ça ne marche pas.

Il est triste de voir qu’il y a tant d’injustices dans le monde, que certains ont beaucoup et d’autres rien.

Qu’on exploite et qu’on harcèle les enfants sur les réseaux sociaux.

Qu’on détruit la planète en polluant toujours plus, détruisant même les animaux et les forêts,

Que les copains, ils sont là tant que tu as du fric et que tu peux faire la fête avec eux, et t’amuser avec ta grosse bagnole ou ta moto pour faire comme les champions…

Mais quand t’es dans la merde, t’es souvent bien seul !

Alors, Arthur, vous savez ce qu’il a fait ?

Eh bien, il a pris son sac qu’il a rempli avec quelques objets de première nécessité, quelques provisions, son bâton et ses souliers de marche, il a pris le train et il est allé sur la montagne, là où ses parents et lui étaient allés une fois il y a longtemps.

Il s’est dit qu’en marchant, en montant, en prenant de l’altitude, avec des efforts pour maîtriser son corps et libérer son esprit, il y verrait mieux.

Il comprendrait mieux, il aura les idées plus claires.

Dans son sac, il avait pris aussi un petit livre, un Evangile.

Il a marché longtemps. Plusieurs jours.

La montagne, ça se mérite !

Il a eu un peu faim, un peu soif, un peu peur aussi parfois de se perdre… Mais sa boussole lui indiquait toujours le bon chemin.

Sur les hauteurs, il respirait le bon air non pollué, il admirait les fleurs et écoutait les oiseaux. Une fois même, il a aperçu des chamois qui galopaient…

Il a rencontré aussi des compagnons de marche qui cherchaient la même chose que lui… Ils ont fait un bout de chemin ensemble.

A l’étape le soir, dans les refuges, il ouvrait son petit livre, les évangiles, et il lisait.


Un matin, il s’est levé en même temps que le soleil. Il y avait plein de lumière partout, l’herbe étincelait de rosée. On aurait dit que Dieu refaisait la création…


Il s’est assis sur un rocher d’où il pouvait voir toute la vallée, il a fermé les yeux, et là, il a ressenti quelque chose d’étrange….

Il s’est senti HEUREUX !

Alors, Arthur, il s’est dit : « C’est donc ça le bonheur ! Il n’y a pas besoin de tant de choses !  Celui qui a Dieu a tout. »


Alors tout à coup, il s’est souvenu des huit paroles de Jésus  qu’il avait lues dans le livre:

Heureux les petits, les pauvres,

Heureux ceux qui sont tristes pour les autres,

Heureux ceux qui veulent plus de justice,

Heureux ceux qui pardonnent aux autres le mal,

Heureux ceux qui ont un cœur propre plein d’amour,

Heureux ceux qui font la paix,

Heureux ceux qu’on harcèle parce qu’ils aiment Dieu.

Si vous vivez ça, dit Jésus, si vous faites ce que je vous dis, heureux serez-vous ! Et ce bonheur, personne ne pourra vous l’enlever.

 

Alors, Arthur, il est redescendu de la montagne. Le jour était complètement levé.

Il avait trouvé son chemin, pour toute sa vie, ses balises. Des bonnes valeurs qui ne mentent pas, qui ne promettent pas du vent, des choses idiotes, mais qui vont l’aider toute sa vie pour construire le vrai bonheur – pas tout seul, mais AVEC Dieu et AVEC et POUR les autres.

Il a compris que ce n’est pas l’exploit qui compte, mais les petites choses de la vie de tous les jours, où on peut mettre plein d’AMOUR.

Le monde pouvait tourner à l’envers, tant pis :

lui et ses nouveau amis, les autres chercheurs de Dieu, ils vont partager ce qu’ils ont trouvé avec plein d’autres personnes. Et petit à petit, d’autres vont avoir envie de monter, de s’élever, de trouver le sens de leur vie…

 


Arthur a trouvé le chemin du bonheur.

Et il ne l’a plus lâché.

Maintenant, je peux vous dire la vérité : c’est une histoire vraie ! Arthur, c’est moi. Je ne voulais pas que vous le sachiez tout de suite en donnant mon prénom.

Je suis ce garçon qui a marché, marché, pour trouver le sens de sa vie. Et je suis devenu prêtre pour partager ce que j’ai trouvé, que Dieu peut rendre heureux celui qui suit Jésus… 

 

Voilà mes amis.

Vous aussi vous avez fait une ascension, durant la retraite. Vous avez quitté votre famille et vos occupations, vos amusements, pour chercher le sens de votre vie.

Vous avez réalisé que vos parents vous ont donné eux aussi plein de bonnes valeurs, des balises pour orienter votre vie dans de bonnes directions.

Et ils vous ont mis sur le chemin chrétien. Là aussi, vous avez trouvé des personnes pour vous soutenir, et nourrir votre foi : prêtres, catéchistes, GPS…


Mais c’est vous qui devrez choisir quel chemin vous allez prendre, quelles valeurs vous allez garder, bien entendu, personne ne peut le faire à votre place. C’est ce que vous avez fait le 1er mai dernier à Banneux, devant vos familles et devant Dieu qui vous entendait. Vous vous êtes en quelque sorte attachés à la cordée qui est la communauté de l’Eglise, comme les drapelets tibétains où vous avez inscrit les paroles de votre profession de foi personnelle, et qui tiennent tous ensemble derrière moi. C’est une chaîne de solidarité et d’amitié, indispensable pour se sentir soutenu.

Peut-être allez-vous continuer l’ascension, faire votre confirmation, et vous engager avec l’aide de l’Esprit Saint pour vivre votre foi dans l’Eglise et la société.

Peut-être allez vous abandonner et lâcher la corde…

Personne n’est obligé !

 

Mais si on a trouvé le vrai bonheur, et des amis pour le partager, eh bien, on a envie de faire comme Pierre et André dans l’évangile : ils ont laissé la pêche aux poissons, leur confort et leurs sécurités, pour suivre Jésus partout, comme un vrai guide de montagne. Et il ne l’ont pas lâché !


 

On va redire maintenant tous ensemble, jeunes, parents, catéchistes, GPS, et toute la communauté, notre foi, notre confiance en ce guide et dans le chemin qu’il propose,

en lisant le « credo de l’assemblée » sur l’encart dans votre feuillet.

  

jeudi 5 mai 2022

DIMANCHE DES VOCATIONS (8 MAI 2022)

 

VOUS AVEZ DIT : "VOCATIONS" ?


On dit que l’Eglise, première multinationale du monde, manque de cadres. Sans doute est-ce pour cela qu’on a instauré, voici déjà plusieurs décennies, un « Dimanche des vocations », et qu’il y a même un « service diocésain des vocations » à Liège qui édite de belles affiches, fait des campagnes d’information…

C’est vrai que nous tous,  moi le premier, souhaiterions qu'il y ait plus de prêtres, plus de diacres, plus de religieux et religieuses, et encore plus de laïcs engagés. Ici et ailleurs.

On sent de plus en plus le poids de ces structures qui devient de plus en plus lourd au fur et à mesure que les « cadres », les bénévoles et les professionnels, disparaissent et ne sont pas remplacés.

Les membres des Fabriques d’Eglise, les responsables d’associations de solidarité, d’équipes-relais, les catéchistes et autres sacristains, font l’objet d’une chasse effrénée.

Ne parlons pas des prêtres ou même des candidats-diacres… Une seule ordination presbytérale cette année ! (Mais quand même quatre nouveaux diacres ordonnés, dont trois africains).


Mais est-ce si vrai que l’Eglise manquerait de cadres ?

Et bien non, désolé.


Plus précisément, quand nous pensons ainsi –et je suis souvent le premier à le faire ! - quand nous pensons ainsi, et seulement ainsi, je crois que nous nous trompons lourdement.

 C'est vrai: dans sa réalité concrète, l'Eglise manque de bras, les paroisses manquent d'ouvriers. Ici comme ailleurs.  


MAIS, des bras POUR QUOI FAIRE ? Pour faire quoi ?


La vie d'un prêtre peut-elle se résumer à une succession de messes, baptêmes, mariages et enterrements –même si c'est passionnant – et des réunions, des réunions du matin au soir au détriment d'autres temps de prière, de rencontre, de partage, de construction?

Le ministère d'un diacre permanent –on a la chance d’en avoir 2 dans notre unité - peut-il s'exercer au détriment de sa vie de famille, et de son équilibre personnel parce que, c'est vrai, on a besoin de lui pour boucher pleins de trous ?

La vie des laïcs engagés, avec toute la générosité dont je suis témoin, peut-elle se résumer à tous les engagements pris, sans compter qu'on leur en demande toujours plus?

En fait, on est en train d’EPUISER TOUT LE MONDE. Et pour quelle « rentabilité », quelle efficacité, pour parler le langage des multinationales (qui est souvent celui des PDG de l’Eglise) ?  Pas grand-chose, vraiment. Et au final, c’est ce qui est vraiment important, la fécondité, qui en prend un coup.

On s’épuise à maintenir et à faire fonctionner tant bien que mal des structures, qui ont eu leur utilité et leur heure de gloire, mais qui parfois ne sont plus guère que des coquilles vides. Vides, comme nos églises.

Si ce n'est que pour « faire tourner la boutique », franchement, est-ce indispensable d’avoir des prêtres, des diacres, des religieux ? Sont-ils ordonnés pour cela ? Jésus a-t-il appelé les apôtres pour faire des rapports ?


Et vous, chers paroissiens engagés, n’êtes-vous là que pour boucher des trous de plus en plus nombreux ?


Ces questions, nous sommes de plus en plus nombreux à nous les poser.

Est-ce que nous mettons notre énergie au bon endroit ?  La démarche synodale initiée par le pape et relayée dans le monde entier nous interpelle à ce sujet.


… "Mais alors, si on ne remplit pas les cadres, l’Eglise va s’écrouler ?  Déjà, nos églises de pierre…."

 ET ALORS ?  Le Christ n’a pas annoncé l’Eglise, mais le Royaume. L’Eglise n’est qu’un moyen. Les structures n’existent pas pour elles-mêmes, et quand elles ne remplissent plus leur office, il faut les remplacer ou les supprimer.


Les questions d’organisation et de fonctionnement qui nous prennent tant de temps et d’énergie aujourd’hui sont bien réelles. Elles s’imposent à nous de façon très concrète dans la vie de tous les jours. On ne peut pas dire aux gens qui demandent des services « allez ailleurs » ! 


…………….Mais ces questions risquent, peu à peu, de nous éloigner de l'essentiel.

L'essentiel: c'est le Christ qui est Berger, c'est le Christ qui est Pasteur.  Lui et lui seul.


L'Eglise n'est pas une entreprise multinationale.

Elle n'est qu'une part, une part visible, réelle, tangible, mais une part seulement de la libre réponse de l'homme à l'appel de son Pasteur, le Christ.

Et c'est vers lui, vers lui toujours, que nous devons nous tourner.

Répondre à l'appel de notre Pasteur, le contempler, le prier… le suivre sur son chemin de résurrection.

Notre cœur est en Christ, pas dans une multinationale, aussi respectable soit-elle. Notre cœur est en Christ.


D'ailleurs -et je m’en réjouis chaque jour- le Christ a d'autres bergeries, d'autres troupeaux.

Comment parle-t-il à ses autres brebis?

A tous ces hommes et femmes de bonne volonté qui ne partagent pas nos convictions mais dont il est aussi le Pasteur?   Cela, nous le savons pas. Ce n'est pas à nous d'en juger.

Mais nous pouvons voir les fruits dont ils sont porteurs : fruits d’amour, de partage, de solidarité, de justice…

Pour nous en tout cas, pour ce que nous en savons, l'aventure de l’Eglise a commencé avec seulement une poignée d'hommes et de femmes, premiers témoins de la résurrection.

Pourquoi en serait-il autrement aujourd'hui?

Pourquoi rêver d'une Eglise d'une église qui peut tout faire, qui sait tout ?

Essayons simplement de répondre à l'appel du Seigneur tel que nous, nous sommes à même de l'entendre.


Cet appel de notre berger et pasteur, nous l'avons entendu dimanche dernier au travers de la question que Jésus a posé à trois reprises à Simon-Pierre:

"Simon, fils de Jean, m'aimes-tu?"

C'est la même question que Le Seigneur nous pose aujourd'hui.

Puissions-nous avoir la même réponse que Pierre lui-même:

"Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t'aime".

 

... Pour important qu'il soit, le reste n'est que secondaire.

Votre frère prêtre,

Bernard


P.S. Mais je vous annonce quand même la bonne nouvelle : La communauté des prêtres Oblats de Marie Immaculée de Verviers (Freddy Matongo et Jean-Gilbert Kikalulu) s'étoffera bientôt d'un nouveau membre, doctorant congolais prêté au service du diocèse pour quelques années, et qui sera détaché en tant que vicaire dans l'unité pastorale du Sacré-Coeur de Dison-Andrimont. Merci à l'évêque Mgr Delville et au doyen Stanis Kanda qui ont permis cet arrangement ! Les cloches de Rome ont bien sonné... même si ce nouveau vicaire n'arrivera qu'en septembre probablement. Son nom ne nous est pas encore connu, et il résidera avec ses confrères Oblats à Verviers. 

D'autre part, une des quatre religieuses de l'instruction Chrétienne installées au Centre Pastoral "Carrefour" de Verviers le 30 mars dernier, Soeur Agnès Kidjabuhere Kacey, est officiellement envoyée en mission auprès des jeunes de notre unité pastorale ; elle a d'ailleurs déjà participé à la retraite de profession de foi qui vient de se dérouler à Banneux ; son enthousiasme et sa simplicité de communication ont déjà fait mouche chez les jeunes ! Et elle déborde d'idées... 

Nous accueillons avec joie ces nouvelles énergies dans notre unité pastorale ; faisons en sorte qu'elles soient bien employées avec discernement en favorisant l'épanouissement de toutes leurs qualités humaines dans des communautés responsables, et non dans un seul rapport utilitaire.  Bienvenue !