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PAGE SPECIALE "VOCATIONS"

Vocations
(reçu d'une Sœur de l'Assomption)




Qu'est-ce qu'on fait ?
Le dimanche 3 Mai 2020 a lieu la journée mondiale de prière pour les vocations. Le service Jeunes&Vocations de la conférence des évêques de France vous propose une neuvaine de prière pour toutes les vocations. En piste !
« Toute vocation naît de ce regard aimant par lequel le Seigneur est venu à notre rencontre, peut-être alors même que notre barque était en proie à la tempête. « Plus qu'un choix de notre part, la vocation est la réponse à un appel gratuit du Seigneur » (Lettre aux prêtres, 4 août 2019) ; c'est pourquoi, nous réussirons à la découvrir et à l'embrasser, quand notre cœur s'ouvrira à la gratitude et saura saisir le passage de Dieu dans notre vie. »
Extrait du message du Pape François pour la journée mondiale de Prière pour les Vocations 2020.



Le Pape nous propose de prier à partir de l'Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu au chapitre 14, versets 22 à 33. Nous vous proposons de lire cet évangile au premier et au dernier jour de la neuvaine, pour éclairer votre prière à la lumière de la parole de Dieu.

Comment on fait ?
Chaque jour, pendant 9 jours :
 Je me mets dans mon espace prière (seul ou en famille) et j'allume une bougie.
Je fais un signe de croix pour me mettre en présence du Seigneur.
Je prends le temps d'accueillir la présence du Seigneur (en silence ou en chantant un chant à l'Esprit Saint par exemple).
Je prie avec la prière du jour pour une vocation particulière (voir l'onglet publications).
Je confie au Seigneur toutes les personnes qui vivent déjà de cette vocation autour de moi et toutes celles qui sont appelées à y répondre.
Je prie le Notre Père
Je remercie le Seigneur pour ce temps avec Lui et je fais mon signe de croix.
Puis, je continue à porter toutes les vocations et ma vocation pour le reste de ma journée !!

Jour 1 : Prière pour tout le Peuple de Dieu
Jour 2 : Prière pour la vie consacrée apostolique
Jour 3 : Prière pour les personnes mariées
Jour 4 : Prière pour les diacres permanent
Jour 5 : Prière pour tous les baptisés
Jour 6 : prière pour les moines et moniales
Jour 7 : Prière pour les prêtres
Jour 8 : Prière pour les familles
Jour 9 : Prière pour les vocations


Pourquoi on le fait ?
Dès le début de sa mission, Jésus nous prévient : la moisson est abondante et les ouvriers sont peu nombreux. Que nous faut-il donc faire ? Le Seigneur nous l'a dit, il nous faut prier avec constance, persévérance, confiance, en croyant que nous serons exaucés. Non pas en comptant sur nos forces pour     « trouver » des hommes et des femmes qui seront serviteurs du Christ, mais en priant le Maître de la moisson. Pourquoi, direz-vous, tant d'insistance sur la prière ? Déjà au V° siècle, saint Augustin, dans sa lettre à Proba, nous disait combien la prière transforme et ajuste notre cœur et notre désir. Elle prépare nos propres cœurs à accueillir une vocation, à écouter un appel, elle nous met à notre juste place dans le plan de Dieu, la place de celui qui se remet avec confiance en celui qui est sa source. « C'est Dieu qui conduit tout, et jamais main plus amoureuse ni plus sage ne saurait conduire nos destinées » (Ste Marie-Eugénie Milleret). Dans un monde où il faut agir et être efficace, la prière nous renvoie à notre dépendance radicale en celui qui peut tout ! Alors nous vous le demandons au nom du Christ, prions pour les vocations!

Et le dimanche 3 mai ?
Sur la chaîne Youtube de la Conférence des évêques, vous pourrez suivre le jour J les vêpres solennelles de cette journée mondiale de prière pour les vocations, chantées par les religieuses de l'Assomption. (voir lien sur la Newsletter de la Conférence des évêques ci-dessous) 
Vous êtes invités à rejoindre une chaîne spéciale de prière 24h en continu pour les vocations où les priants se relaieront toutes les 30 minutes.

Prière de la neuvaine
Dieu notre Père, nous te rendons grâce par ton Fils Jésus Christ.
Aujourd'hui, il nous invite à devenir serviteurs à sa suite.
Dieu notre Père, nous te rendons grâce pour ton Esprit.
Qu'il donne à chaque baptisé de découvrir et de vivre sa vocation dans l'Esprit.
Qu'il donne sa force à ceux qui choisissent de suivre le Christ dans les ministères ordonnés, la vie consacrée, les autres vocations laïques et le mariage.
Dieu notre Père, que ton Esprit donne à nos communautés de proposer de devenir prêtre ou diacre, d'inviter à la vie consacrée, et d'accompagner les époux chrétiens.
Que ton Esprit d'amour fasse de nous des serviteurs joyeux de l'Évangile, à la suite de ton Fils.

L’urgence des vocations féminines
Lucetta SCARAFFIA
Article de l'hebdomadaire "L'Osservatore Romano" en langue française du 8.6.2017

                   Les conséquences de la forte baisse des vocations sacerdotales qui caractérise l’époque contemporaine sont sous les yeux de tous.  Une baisse qui s’explique de manière évidente, non seulement par la vague croissante de sécularisation qui a traversé les pays industriels et qui arrive à présent dans les pays du tiers-monde, mais également par la crise démographique qui, diminuant de manière croissante le nombre des membres de la nouvelle génération, en réduit bien évidemment le pourcentage qui choisit le sacerdoce.
                   Mais nous savons tous que l’Église n’est pas seulement faite de prêtres : ce sont en particulier les religieuses qui remplacent aujourd’hui très souvent, tout au moins pour ce qui est en leur pouvoir, la présence sacerdotale dans de vastes régions du monde.  Et aujourd’hui, malheu-reusement, les vocations féminines, il y a dix ans encore nombreuses — surtout par rapport à celles masculines — sont aussi en train de diminuer rapidement et de manière consistante.
                   La responsabilité de cette baisse — s’ajoutant bien sûr aux mêmes raisons qui expliquent la diminution des vocations sacerdotales et qui sont aussi valables pour les femmes — est due à un autre facteur : la marginalisation dans laquelle les religieuses sont reléguées dans la vie de l’Église.  Les jeunes femmes d’aujourd’hui ont vraiment du mal à accepter des rôles de service non reconnus et surtout à accepter que leur voix ne soit jamais écoutée dans les occasions où l’on décide le présent et l’avenir de l’Église, c’est-à-dire les occasions où l’on exerce le discernement. 
                   Les dommages que cette baisse des vocations féminines peut provoquer dans la vie de l’Église sont immenses, et ils devraient être perçus avec la gravité des conséquences qu’ils comportent.  C’est en effet sur les sœurs que pèse la responsabilité de témoigner de la présence de l’Église dans les situations les plus difficiles, souvent dans les services les plus humbles et pénibles, qui sont cependant précisément ceux qui donnent la mesure concrète du témoignage chrétien.  Sans compter le travail gratuit, inlassable et peu reconnu des religieuses pour faire fonctionner les institutions à tous les niveaux de collaboration.  A commencer par le nettoyage et par la cuisine, pour arriver aux traductions et à la rédaction de documents qui seront ensuite signés par d’autres personnes, jusqu’à la capacité reconnue de résoudre les problèmes et les difficultés quotidiennes en tous genres.  Comment fera-t-on sans cette armée de collaboratrices ponctuelles et obéissantes ? 
                   Mais il y a une autre raison, plus importante encore, qui fait craindre les conséquences de la diminution des vocations féminines pour l’Église : les religieuses sont un réservoir vivant de nouvelles idées d’évangélisation, de propositions vivantes car nées d’une vie passée très proche des personnes, dont elles connaissent bien les exigences et les attentes.  Et à ce propos, ce n’est pas un hasard si ces dernières années a été signalée, dans les instituts de spiritualité, une demande croissante, de la part de personnes qui ne sont parfois même pas pratiquantes, d’une période de retraite à effectuer sous une direction spirituelle féminine.  Qui s’ajoute à l’habitude désormais consolidée, de la part des ordres monastiques masculins, de demander de l’aide pour leurs propres exercices spirituels à une religieuse.  L’Église a besoin des religieuses comme des prêtres, et elle doit prier et faire prier pour les vocations féminines.  Mais elle doit surtout éliminer les obstacles qui s’opposent à ce choix pour les jeunes femmes d’aujourd’hui.
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