Homélie du 7ème dimanche ordinaire année C
(dimanche 20 février 2022)
« Soyez
miséricordieux comme votre Père est miséricordieux »
« Aimez vos
ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent »
Seigneur, tu
nous demandes là quelque chose de bien difficile. Comment veux-tu que nous y
arrivions ? Si quelqu’un me fait du mal, du tort, je garde souvent de la
rancune dans le fond de mon cœur même si je souhaite pardonner et faire la
paix. Alors comment répondre positivement à tes invitations ?
Dans ta bonté
et ta tendresse, à travers les lectures de ce week-end, tu nous donnes ton
Esprit de discernement afin qu’il nous instruise et nous encourage.
Tu nous
donnes l’exemple de David qui s’empêche de supprimer même son pire ennemi Saül qui
a pourtant le projet de le tuer et qu’il tient à portée de main et d’arme. Il
ne veut pas rendre le mal pour le mal. Il préfère tenter d’apaiser les
tensions. Et il pourra faire réfléchir et fléchir son ennemi dans ses positions
!
Moi, serais-je
capable d’avoir une même attitude ? Je ne le crois pas.
« Pourquoi pas ? »
nous souffle alors l’Esprit. Et nous recevons l’enseignement de Paul dans la
lettre aux Corinthiens.
Par Adam, le 1er vivant, nous sommes pétris d’argile, venant de la
terre et nos sentiments sont ceux des humains qui ont du mal à pardonner. Par
Dieu qui a tenu à prendre chair humaine en Jésus, le 2ème homme
vient du ciel. Si nous le suivons, nous recevrons la grâce d’être bons et
remplis d’amour comme lui. Nous sommes appelés à être comme Jésus et physique
et spirituel (nous le sommes par le baptême).
Nous pouvons trouver la grâce de l’Esprit pour nous tourner vers le Père et
dire comme Jésus sur la croix : « Père,
pardonne-leur » quand nous n’arrivons pas à le dire à nos agresseurs
avec un cœur tout à fait sincère !
Oui,
Seigneur, dans l’Evangile, tu nous proposes d’apprendre à être bienveillants
envers l’ennemi en lui souhaitant du bien et en évitant de juger et de
condamner tel que Jésus nous le montre. Ainsi nous pourrons garder un cœur
serein et contribuer à la paix.
Je voudrais poursuivre en proposant 2 méditations pour contribuer à la paix
entre frères et sœurs en humanité et à la paix intérieure !
Paix en humanité :
Même si autrui nous critique, Seigneur, tu nous invites à nous tourner vers toi
et ton Esprit pour avoir la force de continuer à
« faire aux autres ce que nous
aimerions qu’on fasse pour nous »
« aimer nos ennemis » par des paroles et des gestes d’amour « sans rien espérer en retour ».
Ainsi tu nous dis que « nous sommes
miséricordieux comme tu l’es toi-même envers tous » et que « nous sommes tes enfants »
tels que nous le sommes devenus par notre baptême.
Par l’exemple et le dialogue, nous espérons pouvoir contribuer à l’avancée de
la paix.
Aujourd’hui, prions particulièrement et pensons aux dialogues qui se
maintiennent pour préserver la paix en Ukraine.
La paix intérieure :
Nous avons parlé de l’ennemi extérieur.
Peut-être ressentons-nous aussi la présence d’un ennemi intérieur !
Il peut prendre différentes formes : la lassitude ou l’état dépressif,
l’acceptation de l’âge qui avance inexorablement, la maladie plus ou moins
sévère, les problèmes familiaux ou de voisinage, …
Seigneur, il ne nous est pas toujours facile de composer avec ces soucis, nous
nous tournons vers toi. Envoie-nous ton Esprit d’amour afin de pouvoir vivre
ces moments difficiles avec toi dans la sérénité et la paix intérieure.
Amen