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vendredi 16 juillet 2021

EDITORIAL

 EDITO :


Pourquoi le ciel nous est tombé sur la tête... ?





La catastrophe qui s’est abattue sur notre pays et plus particulièrement sur notre région a fait de nombreuses victimes.

Outre la vingtaine de personnes (pour l’instant) qui ont perdu la vie, plongeant leurs proches dans le chagrin, les sinistrés se comptent par milliers. Les dégâts sont considérables, tant dans les infrastructures (électricité, chauffage, commerces, routes, rail…) qu’au niveau des habitations privées parfois entièrement dévastées ou rendues inhabitables. Beaucoup sont plongés à nouveau dans la précarité, alors que la crise du Covid les avait déjà fragilisés.

La calamité revêt même une dimension internationale, d’autres pays voisins étant également touchés avec des conséquences similaires.

La solidarité, heureusement, s’est vite organisée. D’abord, celle de proximité : De nombreux témoignages parlent de ces héros du quotidien, ces voisins qui ont tendu et tendent encore une main secourable pour aider au plus pressé ceux qui étaient en détresse ou démunis. On a vu des gens qui avaient été épargnés par le désastre ouvrir leur maison, leur hôtel ou leur restaurant aux sinistrés. C’est réconfortant !

Réconfortante aussi, la mobilisation des services de secours, des pompiers, policiers, techniciens et agents de maintenance qui sont depuis mercredi sur les dents quasiment jour et nuit pour que la vie puisse reprendre…  Les responsables communaux et provinciaux n’ont pas ménagé non plus leurs efforts, en répondant heure par heure aux urgences selon l’évolution des événements.

À présent que l’urgence est passée et que les eaux se retirent peu à peu, on reste ébahi et consterné devant l’immensité des dégâts. Ces derniers ne sont d’ailleurs pas que matériels mais aussi certainement psychologiques : Comment ne pas être marqué par un tel drame survenu de manière si soudaine ? Certains ont laissé les souvenirs de toute leur vie dans l’inondation…

Il faudra maintenant gérer dans la durée la solidarité. Celle de l’Etat et des pouvoirs publics – évidemment indispensable, les CPAS croulent sous les demandes, mais aussi celle de tous les simples citoyens que nous sommes. Des groupes Facebook se sont créés pour venir en aide de façon appropriée et constante aux familles sinistrées. Des appels sont relayés par les médias, mais aussi par les réseaux sociaux et le téléphone. On ouvre des centres de dépôt pour recevoir meubles, vêtements et ustensiles de première nécessité. Les paroisses qui ont souvent leur propre réseau d’entraide proposent aussi leurs services : ouverture des églises (celles qui n’ont pas été sinistrées) pour servir de locaux d’accueil, équipes de nettoyeurs bénévoles, colis de nourriture…

Il est encore tôt pour l’annoncer, mais les associations comme la Croix-Rouge de Belgique, Caritas-secours ou autres organisations locales communiqueront leur numéro de compte pour recueillir les dons aux sinistrés. Nous tâcherons également de les relayer et de participer financièrement tant à titre personnel qu’en tant qu’unité pastorale.

Chacun fera ce qu’il peut, selon son cœur et ses moyens. Soyons là où l’on a besoin de nous. Et Deus nos adjuvat ! (Et que Dieu nous vienne en aide.) *

Votre curé Bernard Pönsgen

 

(*) À propos, je ne crois pas que Dieu ait quelque chose à voir avec la catastrophe : Il n’a pas envoyé le déluge pour punir l’humanité de ses péchés, mais le dérèglement climatique est bien l’œuvre de l’Homme, à lui seul. Aura-t-il fallu cela pour que nous en prenions enfin conscience ? Pour une fois que ce n’est plus lointain, en Chine, en Australie ou au Kerala…


COMMUNIQUÉ : Le 20 juillet sera une journée de deuil national pour les victimes de l’inondation. J’invite les responsables des Fabriques d’Eglise à mettre le drapeau national en berne à l’extérieur de nos églises. Chaque citoyen peut également exposer à sa fenêtre un drapeau frappé d’un bandeau noir.