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dimanche 11 juillet 2021

 Quelques suggestions de lectures pendant les vacances...

Ce temps de vacances est propice à la détente et à la lecture : voici quelques titres choisis parmi les ouvrages que je vous recommande.

 

C'est une chose étrange à la fin que le monde

Jean d'Ormesson

Un beau matin de juillet, je me suis demandé d'où nous venions, où nous allions et ce que nous faisions sur cette terre ? Pourquoi y-a-t-il quelque chose au lieu de rien ? "

Jean d'Ormesson aime les voyages, les bains de mer, les livres, tous les plaisirs de l'existence. Il s'interroge aussi sur le mystère de nos destinées et il esquisse le roman de la vie, de l'Histoire, de l'idée de Dieu. Il nous parle avec simplicité et gaité et il nous propose quelques recettes d'espérances et de bonheur.



Quelques extraits:

  • Nous venons tous de la même source. Nous sortons tous de la même matrice. Nous sommes tous des Africains modifiés par le temps. (p.30)

  • La seule différence qui compte est imposée par le sexe : il y a des hommes et il y a des femmes, et il faut un homme et une femme pour qu'il y ait un enfant. Pendant des milliers de millénaires, et jusqu'à nous en tout cas, les deux sexes s'unissent pour que l'histoire continue. (p. 30)

  • « Toute la littérature occidentale sort de l’Iliade et de l’Odyssée où sont déjà présents les thèmes de la guerre, des voyages, de l’amour, de l’amitié, des passions. » (p. 50)

  • « C'est quoi penser ? C'est se faire une idée de soi-même et du monde autour de soi. Qui se fait une telle idée ? Seul, autant que nous le sachions, dans l'immensité de l'univers, un individu minuscule jusqu'à l'inexistence : moi – c'est-à-dire nous. Il y a plus de distance entre l'univers et l'homme en train de le penser qu'entre un grain de sable et l'océan. Mais le grain de sable, qui est moins que rien, est capable – miracle inouï – de se penser lui-même et de penser le tout. » (p. 176)

  • « Il y a une différence entre le mystère d'avant-notre-naissance et le mystère d'après-notre-mort, comme il y a une différence entre le mystère de l'autre-côté-du-mur-de-Planck et le mystère de l'après-la-fin-des-temps : cette différence est la vie, cette différence est l'histoire, cette différence est la conscience que nous pouvons en prendre. Chacun de nous, comme le monde lui-même, est entré dans le temps. Et chacun de nous se demande ce qu'il est venu y faire. » (p. 263)

  • Dieu est hors du temps. mais il est aussi dans le temps, parce que les hommes qui le pensent, qui l'adorent, qui le combattent sont emportés dans le temps. Dieu est éternel, et il a pourtant une histoire — qui est l'histoire des hommes.
    Dans cette histoire de Dieu et des hommes, il y a, entre le milieu du XIXe siècle et le début du XXIe, un peu plus de cent cinquante ans qui sont rudes pour un Dieu dénoncé et traqué par les hommes. (p.101)

  • La science d'aujourd'hui détruit l'ignorance d'hier et elle fera figure d'ignorance au regard de la science de demain. Dans le cœur des hommes il y a un élan vers autre chose qu'un savoir qui ne suffira jamais à expliquer un monde dont la clé secrète est ailleurs.(p.113)

  • J'espère que les hommes ne souffriront pas toujours. Ou qu'ils souffriront un peu moins. J'espère qu'il y aura enfin un peu de bonheur pour ceux qui n'en ont jamais eu. J'espère — est-ce assez bête ! — que la justice et la vérité, si souvent contrariées, sont, ici-bas d'abord, et peut-être même ailleurs, autre chose que des cymbales et des illusions. Il faut toujours penser comme si Dieu existait et toujours agir comme s'il n'existait pas.
    Il y a, chez les hommes, et seulement chez les hommes, un élan vers la beauté et vers la vérité et une soif d'espérance. (p.292)
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Vivre avec nos morts

Petit traité de consolation

Delphine Horvilleur, chez Grasset, existe aussi en audio-livre

Dans ce « Petit traité de consolation », Delphine Horvilleur transmue la mort en leçon de vie pour les vivants. En tissant textes sacrés, anecdotes personnelles et vie des autres, elle nous offre un puissant antidote au chagrin, et s’adresse à tous quelques soient nos croyances. Habituée à prendre la parole en public, elle assure la lecture avec autant d’assurance que de douceur.



Être rabbin, c’est vivre avec la mort : celle des autres, celle des siens. Mais c’est surtout transmuer cette mort en leçon de vie pour ceux qui restent : « Je me tiens aux côtés de femmes et d’hommes qui, aux moments charnières de leurs vies, ont besoin de récits. » 

La tapisserie de ce livre de consolation tresse étroitement trois fils : le conte, l’exégèse et la confession. La narration d’une vie interrompue, la manière de donner sens à cette mort à travers les textes de la tradition, et l’évocation d’une blessure intime ou la remémoration d’un épisode autobiographique dont elle a réveillé le souvenir enseveli.
Les textes sacrés ouvrent un passage entre les vivants et les morts : « Le rôle d’un conteur est de se tenir à la porte pour s’assurer qu’elle reste ouverte. » Et permettre ainsi à chacun de faire la paix avec ses fantômes.
 
Delphine Horvilleur livre un texte à la fois intime et universel, puissante réflexion sur le deuil et la mémoire. De sa belle voix chantante, elle offre une lecture lumineuse, qui dessine une voie de dialogue entre les vivants et les disparus.
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La messe est (bientôt) finie ?

de Nicolas Burle

Voici un guide pratique et ludique pour ne plus s’ennuyer le dimanche matin. Un concentré de spiritualité pour tous les dissipés de 7 à 99 ans.

Entré chez les Dominicains en 2007, Nicolas Burle réside au couvent de Lille. Il accompagne Dom&Go, association de volontariat international, le groupe EVEN du diocèse et l’ensemble scolaire Marcq institution. Il est aussi l’aumônier national des Scouts unitaires de France.


La messe est (bientôt) finie ?





Il y a trois types de chrétiens : ceux qui se sont tellement ennuyés à la messe qu'ils n'y sont plus. Ceux qui s'y ennuient encore et y vont de temps en temps. Et puis ceux qui ne s'y ennuient pas et sont tout heureux d'y venir. Mais quel est donc leur secret ? 

Peut-être ont-ils fait la même expérience que les deux disciples sur la route d’Emmaüs : une rencontre du Christ qui a changé leur vie. Un retournement complet. La preuve de ce que Dieu peut accomplir quand nous prenons le temps de marcher avec lui.

Depuis 2 000 ans, le déroulé de la messe suit le parcours de ces deux disciples. Que nous soyons dix ou deux millions, avec le pape ou notre vieux curé, dans Saint-Pierre de Rome ou dans une chapelle de campagne, la messe célèbre toujours le même mystère raconté par saint Luc dans son évangile.