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vendredi 30 juillet 2021

APPEL FOURNITURES SCOLAIRES

 


 

APPEL A LA GENEROSITE DES PAROISSIENS:


Suite aux inondations à Verviers, beaucoup d’enfants n’ont plus le matériel scolaire nécessaire pour la rentrée scolaire.

 

Voici une liste du matériel nécessaire :

MALETTES

PLUMIER OU FOURRE-TOUT

BICS, CRAYONS, GOMMES, TAILLES-CRAYONS,

MARQUEURS, LATTES, EQUERRES, COMPAS, CISEAUX,

CAHIERS, BLOCS DE FEUILLES A4 ET A5, CLASSEURS 5cm ET 7cm,

PAPIER POUR RECOUVRIR LES MANUELS.

 

=>=>=>=>=> NE PAS APPORTER DE VETEMENTS ! <=<=<=<=<=<=

 

VOUS POUVEZ DEPOSER LE TOUT DANS VOTRE PAROISSE.

LES AMIS DE CIBOMBO SE CHARGERONT DE LES RECUPERER ET DE LES METTRE EN LIEU SÛR A SOLIDARITé DISON, DE LA ILS SERONT REDISTRIBUéS DANS LES DIFFERENTES éCOLES SISNISTRéES

DEJA UN GRAND MERCI POUR VOTRE SOUTIEN.

 

LE DOYENNé ET LES AMIS DE CIBOMBO


jeudi 22 juillet 2021

INFOS DU WEEK-END

 

NOUVELLES DE LA COMMUNAUTE – 1/08/2021

Le W-E prochain, messes :

Samedi 7 août à 17h, à St-Laurent

                        à 18h, à St-Jean-Baptiste

Dimanche 8 août à 9h30, à St-Fiacre

                            à 10h45, à Ste Thérèse


Vous trouverez aussi ci-dessous un message de notre évêque à l'attention des sinistrés (voir "communiqué de l'évêque").

 

ACTIVITEs :

Mercredi 4 août: 20h au secrétariat de l'UP : réunion de l'équipe pastorale.

-        Lundi 9 août: 20h15 chez Jean Pirard, rencontre de l'équipe-relais de St Laurent.


 

DECes :

Nous avons célébré cette semaine les funérailles :

-        Lundi 26 à St Laurent, Madame Renée GASPARD (95 ans)

-        Mardi 27 à St Laurent, Monsieur Belisario MENDEZ-FERNANDEZ (58 ans)

      Mercredi 28 à St Fiacre, Madame Marie THREIS (89 ans)

      Jeudi 29 à St Fiacre, Monsieur Giuseppe LORENTIO (75 ans)

      Samedi 31 à St Fiacre, Madame Marianne FRANCOIS-GOTHAELS (63 ans)

j

Nous accompagnerons par la prière nos défunts :

-        Lundi 2 août à St Laurent (10h30), Madame Micheline HALLEUX vve de Joseph BORN (+ au Couquemont à 78 ans)

-        

MESSAGE URGENT

Beaucoup de nos concitoyens vivent un véritable calvaire, suite aux inondations catastrophiques. De très nombreuses personnes y ont laissé leurs biens, leur maison, mais aussi hélas, leur vie. Un magnifique élan de solidarité a traversé tout le pays, pour parer à l’urgence. Cependant, les besoins restent criants, et il faudra soutenir dans la durée cet effort pour aider les familles touchées à se relever et à reprendre une vie qui ne sera sans doute hélas plus jamais la même… Un fond créé à l’initiative de toutes les communes concernées va être ouvert, géré par les CPAS. En attendant, vos dons peuvent être versés sur le compte BE79 0636 8865 1333 de la PAROISSE ST REMACLE VERVIERS, avec la communication : "Aide aux sinistrés". Serrons-nous les coudes, et demandons au Seigneur la force et le courage pour transformer l'épreuve en occasion d'humanité et d'amour !    Déjà, à tous, MERCI ! (Et merci aussi à tous ceux qui ont aidé notre doyen Stanis à remplacer son véhicule détruit dans la catastrophe !)


MESSAGE DU PAPE FRANCOIS POUR LA JOURNEE DES PERSONNES ÂGEES

 

MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS 
À L'OCCASION DE LA
Ire JOURNÉE MONDIALE DES GRANDS-PARENTS

ET DES PERSONNES ÂGÉES

(25 juillet 2021)

                                                                                      

Chers grands-pères, Chères grands-mères !

« Je suis avec toi tous les jours! » (cf. Mt 28, 20). Telle est la promesse que le Seigneur a faite à ses disciples avant de monter au ciel et c’est la même promesse qu’il te répète aussi aujourd’hui... À toi.

« Je suis avec toi tous les jours » sont aussi les paroles qu’en tant qu’Evêque de Rome, et en tant que personne âgée comme toi, je voudrais t’adresser à l’occasion de cette première Journée Mondiale des Grands-parents et des Personnes âgées. Toute l’Eglise est proche de toi –disons-le mieux, elle nous est proche : elle a souci de toi, elle t’aime et ne veut pas te laisser seul !

Je sais bien que ce message te parvient à un moment difficile : la pandémie a été une tempête inattendue et furieuse, une dure épreuve qui s’est abattue sur la vie de tout le monde, mais qui a réservé un traitement spécial, un traitement encore plus rude à nous, les personnes âgées. Beaucoup d’entre nous sont tombés malades ; nombreux ont perdu la vie ou ont vu mourir leur conjoint ou leurs proches ; d’autres encore ont été contraints à la solitude pendant une très longue période, isolés…

Le Seigneur connaît chacune de nos souffrances actuelles… Il est aux côtés de ceux qui font l’expérience douloureuse d’être mis à l’écart ; notre solitude ne lui est pas indifférente.

Lorsque tout semble obscur, comme pendant ces mois de pandémie, le Seigneur continue à envoyer des anges pour consoler notre solitude et nous répéter : « Je suis avec toi tous les jours ». Il te le dit, il me le dit, il le dit à nous tous ! Tel est le sens de cette Journée que j’ai voulu que l’on célèbre pour la première fois cette année, après une longue période d’isolement et une reprise encore lente de la vie sociale : que chaque grand-père, chaque grand-mère, chaque personne âgée – en particulier les plus isolés d’entre nous – reçoive la visite d’un ange !

Parfois, ils auront les traits de nos petits-enfants, d’autres fois, ceux des membres de notre famille, des amis de toujours ou que nous avons rencontrés pendant ces moments difficiles. Pendant cette période, nous avons appris l’importance des câlins et des visites pour chacun d’entre nous, et comme je suis attristé par le fait que dans certains lieux, ces gestes ne soient pas encore possibles !

Mais le Seigneur nous envoie aussi ses messagers à travers la Parole de Dieu, qu’il ne fait jamais manquer à notre vie. Lisons chaque jour une page de l’Évangile, prions les Psaumes, lisons les Prophètes ! Nous serons surpris par la fidélité du Seigneur.

Les Écritures nous aideront également à comprendre ce que le Seigneur attend de notre vie aujourd’hui. En effet, il envoie les ouvriers à sa vigne à toutes les heures de la journée, à chaque saison de la vie. Je peux moi-même témoigner d’avoir reçu l’appel à devenir Évêque de Rome au moment où j’avais atteint, pour ainsi dire, l’âge de la retraite et je ne pensais plus pouvoir faire grand-chose de nouveau !

Le Seigneur est toujours proche de nous, toujours, avec de nouvelles invitations, avec de nouvelles paroles, avec sa consolation. Il est toujours proche de nous. Vous savez que le Seigneur est éternel et ne prend jamais sa retraite, jamais.

Jésus dit aux Apôtres : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé » (Mt 28, 19-20). Ces paroles s’adressent aussi à nous aujourd’hui et nous aident à mieux comprendre que notre vocation est celle de conserver les racines, de transmettre la foi aux jeunes et de prendre soin des plus petits. Écoutez bien : quelle est notre vocation aujourd’hui, à notre âge ? Conserver les racines, transmettre la foi aux jeunes et prendre soin des plus petits. N’oubliez pas cela.

Peu importe ton âge… si tu es encore autonome ou si tu as besoin d’assistance, car il n’y a pas un âge de retraite pour la mission d’annoncer l’Évangile, de transmettre les traditions aux petits-enfants.

Il y a donc une vocation renouvelée pour toi aussi à un moment crucial de l’histoire. Tu te demanderas : comment est-ce possible ? Mon énergie s’épuise petit à petit et je ne crois pas pouvoir faire grand-chose… Comment puis-je commencer à me comporter différemment lorsque l’habitude est devenue la règle de mon existence ? « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? » interroge Nicodème dans l’Evangile (Jn 3, 4). Cela est possible, répond le Seigneur, en ouvrant son cœur à l’action de l’Esprit Saint qui souffle où il veut. L’Esprit Saint, en vertu de la liberté qu’il a, va partout et fait ce qu’il veut.

Comme je l’ai répété à maintes reprises, nous ne sortirons plus les mêmes de cette crise que le monde entier traverse : Dans cette perspective, je voudrais te dire qu’on a besoin de toi pour construire, dans la fraternité et dans l’amitié sociale, le monde de demain : celui dans lequel nous vivrons – nous avec nos enfants et nos petits-enfants – lorsque la tempête se sera apaisée.

C’est important que tu témoignes toi aussi qu’il est possible de sortir renouvelé d’une expérience d’épreuve. Et je suis sûr que ce n’est pas l’unique épreuve, parce que dans ta vie, tu en as eu beaucoup d’autres et tu as réussi à t’en sortir. Apprend également de cette expérience à t’en sortir maintenant.

Édith Bruck, qui a survécu au drame de la Shoah, affirme que « le fait d’éclairer ne serait-ce qu’une seule conscience vaut l’effort et la douleur de garder vivant le souvenir de ce qui s’est passé - et elle continue-. Pour moi, faire mémoire est synonyme de vivre ». Cette mémoire peut aider à construire un monde plus humain et plus accueillant.

Enfin, la prière. Comme l’a dit une fois mon prédécesseur, le Pape Benoît : « La prière des personnes âgées peut protéger le monde, en l’aidant probablement de manière encore plus incisive que l’activisme de tant de personnes ». Ta prière est une ressource très précieuse : c’est un poumon dont ni l’Église ni le monde ne peuvent se priver. Surtout en ce temps si difficile pour l’humanité.

Je demande au Seigneur que chacun de nous puisse élargir son cœur, le rendre sensible aux souffrances des derniers, et capable d’intercéder pour eux. Que chacun de nous apprenne à répéter à tous, et aux plus jeunes en particulier, ces paroles de consolation qui nous ont été adressées aujourd’hui : « Je suis avec toi tous les jours » !

Allons de l’avant et courage ! Que le Seigneur vous bénisse.

François






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PRIÈRE POUR LA PREMIÈRE JOURNÉE MONDIALE

DES GRANDS-PARENTS ET DES PERSONNES ÂGÉES

Je te rends grâce, Seigneur,

pour le réconfort de Ta présence :
Dans ma solitude,
Tu es mon espérance et ma confiance ;
depuis ma jeunesse,

tu es mon rocher et ma forteresse !

Merci pour la famille que Tu m’as donnée,

et pour la bénédiction d’une longue vie.
Merci pour les moments de joie et pour les moments de difficulté.

Merci pour les rêves réalisés et pour ceux qui sont encore à venir.

Merci pour ce temps de fécondité renouvelée auquel Tu mappelles.

Augmente, ô Seigneur, ma foi,
fais de moi un instrument de ta paix ;
apprends-moi à accueillir ceux qui souffrent plus que moi.

Apprends-moi à ne jamais cesser de rêver
et à raconter Tes merveilles aux jeunes générations.

Protège et guide le Pape François et lÉglise,
afin que la lumière de l’Évangile se répande

jusqu’aux extrémités de la terre.

Envoie ton Esprit, ô Seigneur, afin quil renouvelle la face du monde, Apaise la tempête de la pandémie,
Réconforte les pauvres et mets fin à toute guerre.

Soutiens-moi dans ma faiblesse,
et fais que je vive pleinement
chaque instant que tu me donnes
avec la certitude que tu es avec moi chaque jour,

jusqu’à la fin des temps. 

Amen

COMMUNIQUÉ DE NOTRE DOYEN STANIS KANDA

 



COMMUNIQUÉ DE NOTRE DOYEN STANIS KANDA


Dans la nuit de mercredi à jeudi, des inondations ont ravagé notre région. Dans l’Unité Pastorale Jean XXIII, le déferlement des eaux a eu, en autres conséquences, de rendre les églises de Dolhain, celle des Surdents ainsi que l’église décanale St Remacle impraticables. Partout, quand l’eau s’est retirée, ce sont plusieurs centimètres de boue qui recouvrent le sol. Et il faudra attendre que les lieux soient nettoyés pour y reprendre les offices habituels. Aux Surdents, la chapelle mariale a été carrément emportée par les flots.

Mais les églises qui semblent avoir le plus souffert sont Notre-Dame des Récollets où l’eau est montée à plus d’1,20 mètre et la chapelle St Lambert, dévastée.

D’autres lieux pastoraux du centre de Verviers sont aussi impactés : le presbytère de la rue de Raines où le rez-de-chaussée a été envahi par l’eau; le matériel informatique et les 2 photocopieuses qui permettaient la diffusion des informations dans notre UP, sont inutilisables. Le centre de distribution des colis alimentaires au Carrefour St Remacle a aussi subi de gros dégâts, rendant en outre impropre à la consommation quantité de denrées alimentaires.

Dans toute la ville de Pepinster, c’est la désolation  la plus totale ; et dans l’église St Antoine Ermite et le presbytère les dégâts sont aussi considérables (seules quelques chaises de l’église ont pu être sauvées).

Beaucoup de personnes ont rejoint le Te Deum pour continuer à marquer la solidarité aux sinistrés de Verviers. Quelle présence respectueuse de toutes les tristesses qui nous habitent !

Les prochains jours vous seront annoncés les lieux des célébrations après reconsidérations des états des lieux.

En attendant, nous remercions Monseigneur l’évêque qui, pendant 4 heures de ce jeudi,  a été se rendre compte des églises et des presbytères touchés (voir article précédents).

Nous saluons les nombreuses marques de solidarité et de soutien reçues de toutes parts.
Si vous souhaitez proposer votre aide, vous pouvez contacter :

·      pour l’UP Jean XXIII, notre Doyen Stanis Kanda 0479 80 14 88
ou l’assistante paroissiale Martine Caucheteux 0472 590958

·      pour l’UP Emmaüs Hoëgne et Vesdre (Pepinster), le curé Abbé Didace  0465 674663

Voici la liste des offices maintenus :

UP Jean XXIII

·      Ensival, dimanche 9h30 – St Antoine, dimanche 11h00 – St Joseph, samedi 17h15 (suivant calendrier pastoral) – Bilstain, dimanche 10h00 (suivant calendrier pastoral) – Goé, dimanche 10h00 (suivant calendrier pastoral) – Lambermont, samedi 17h00 (suivant calendrier pastoral) – Petit-Rechain, samedi 18h00 (suivant calendrier pastoral)

UP Emmaüs Hoëgne et Vesdre (Pepinster) 

·      Contactez l’Abbé Didace 0465 674663

Unité pastorale Notre Dame du Magnificat

·      Pas d’inondation ; donc horaires inchangés

Sacré Cœur de Dison

·      Pas d’inondation (sauf dans le quartier de Renouprez) ; donc horaires inchangés

 

Stanis Kanda, votre frère Curé-Doyen.

"TE DEUM" DU DOYENNE : INTERVENTIONS DU DOYEN KANDA ET DE LA PASTEURE F. NIMAL

 Discours du Doyen de Verviers Stanis Kanda 

à l'occasion du Te Deum 

église sainte-Julienne - 21 juillet 2021



Madame la Bourgmestre,

Mesdames et Messieurs les membres du Collège et du Conseil,

Messieurs les représentants de la Zone de Police et des Services de Secours,

Mesdames et Messieurs les représentants des Groupements Patriotiques,

Mesdames et Messieurs, en vos titres et qualités,

Chers frères et sœurs en humanité,

 

En ce jour du 21 juillet 2021, nous sommes réunis pour chanter le TE DEUM, hymne latin chrétien, à l'occasion de services solennels d'action de grâce et dans toutes les circonstances où l'on veut remercier Dieu de quelque chose. Il y a aujourd'hui 190 ans, en 1831 que commençait l'histoire de notre pays, la Belgique en tant que telle, par le serment royal constitutionnel.

Durant la nuit du 14 au 15 juillet passé, dans notre région de Verviers nous étions face à une terrible épreuve : une inondation jamais connue par ici depuis 1956. Ce serait peu de chose que de la qualifier de dévastatrice et catastrophique.

Cet horrible déferlement des eaux dans nos rues a fait disparaître plus de 36 personnes, sans compter les habitations et les biens matériels plongeant des familles entières dans la tristesse et le désespoir sans précédents.

Quelle n'a pas été en effet notre détresse, au matin du 15 juillet, quand nos yeux effarés cherchaient, par-delà les détritus jonchant les rues de toute part, ne fut-ce qu'un début d'explication à ce qui nous était tombé la nuit.

Nous étions comme devant un miroir grossissant de nos faiblesses et de nos dysfonctionnements. Car, malgré les signes avant-coureurs à l'évènement, nous n'avions fait preuve d'aucune anticipation à beaucoup d'échelles de décisions. Aurais-je à évoquer simplement la mise en garde du rapport du GlEC de 1990 où Mr Jean Pascal Van lperzeel, à titre de chercheur et de président du GIEC, mettait bien en garde sur les 2 conséquences majeures du réchauffement climatiques : la canicule (vent du Sud) et les pluies torrentielles (vent du Nord). Onze ans après, nul ne peut se targuer les mérites de l'avoir écouté.

Alors que la nature s'est ainsi déchaînée, c'est pour nous l'occasion de saluer l'ouragan de solidarité qui n'a pas arrêté de dire son mot. Vais-je oublier quand pendant une vingtaine de minutes, mes voisins et moi nous n'avions cesser d'entendre les bruits de l'eau déferlante, des voitures emportées et des poubelles... Un autre bruit bien plus fort dominait : le poignet de notre voisine coincée au n°10 Rue des Raines dominait par ses « boum, boum ›› à la fenêtre, criant au secours. Entendre cela impuissamment du haut des fenêtres s'éteindre progressivement jusqu'à ce que cette cadence diminue et disparaisse dans la violence du bruit de l'eau. C'est horrible... Horribles comme ces autres drames de cette nuit d'enfer que la presse a repris au lendemain.

Même si cette nuit a emporté tant d'énergie et d'espoir, il serait tout indiqué de saluer la bravoure des solidarités que nous vivons en ce moment. Cette solidarité nous amène à reconnaître combien nous sommes concernés et responsables les uns des autres.

A l'issue de ce drame, nous sommes invités à mettre sur pied une nouvelle philosophie de vie, une société enfin unie, dans un effort commun, une société tournée vers toutes et tous. Nous nous devons de nous réunir, quelles que soient nos convictions philosophiques, politiques ou religieuses, pour mener à bien ce combat collectif dans le respect de la nature. Si l'apocalypse que nous avons frôlée, elle nous vient de certains choix de sociétés, il est temps de réfléchir à nos modèles de comportements et d’éviter des erreurs dans le futur.

Je me dois de rappeler que la devise de notre pays est « l'union fait la force ››, cette phrase qui fut prononcée par Louis Surlet de Choquier lors de sa prestation de serment du 25 février 1831. Il s'agissait alors d'unir nos forces pour défendre notre Etat encore fragile et menacé par les armées de Guillaume 1er des Pays-Bas que nous venions de repousser pour notre liberté.

Aujourd'hui, nous nous devons de perpétrer cette citation en faveur de toutes les communautés linguistiques, politiques, religieuses et culturelles. Nous devons nous battre pour la santé de toutes et tous Et le chemin est loin, très loin encore d'être achevé. Et nous n'avons pas encore dit notre dernier mot. La nature non plus d'ailleurs. Elle s'est calmée ou tue pour nous observer juste le temps que nos comportements écologiques changent.

La nouvelle guerre est d'ordre d'une écologie intégrale à promouvoir. Les héros d'aujourd'hui ne portent pas de fusils. Ils sont en blouses blanches, en salopettes, en soutane, etc. Avec en mains des brosses, des bêches, des torchons, des balais.

C'est pour cette raison que je voudrais appeler dans ce chœur des représentants pour allumer ces cierges, en guise de mémoire solidaire pour les personnes qui nous ont quittés et celles qui ont tout perdu pour éclairer notre avenir d'un espoir bien réel. Que notre conscience collective trouve ses fondements dès à présent dans cette célébration du Te Deum.


Te deum du 21/07/2021 en l’église Sainte Julienne de Verviers :
prédication de Françoise Nimal,
pasteure de l’Église Protestante Unie de Belgique à Verviers-Hodimont

 


Lectures :
« Ensemble », Pierre Rapsat
Evangile : Marc 2, 1-12

 

« Je te le dis, lève-toi, prends ton brancard, et rentre dans ta maison. »

 

Qu’ils sont cruels ces mots aujourd’hui, de cet évangile que nous avions choisi il y a quelques temps,
cruels pour celles et ceux qui n’ont pu rentrer dans leur maison que pour sauver de la boue quelques maigres souvenirs.
cruels pour celles qui n’ont pas pu rentrer, parce que tout allait s’effondrer,
cruels pour ceux qui pleurent un.e proche emporté.e par la furie des flots.

Cruels comme serait chaque mot quand on est à terre et qu’on a tout perdu.

Nos mots sont maigres et nous voudrions être prophètes
avec quelque chose qui ne serait pas cruel,
avec des mots qui font du bien, qui réconfortent et qui consolent.

J’aimerais vous dire de ces mots, j’aimerais…
et je n’ai que le maigre écho de la foule de Capharnaüm…

Que dire ? Bien sûr, la désolation, la consternation, la compassion. Nos cœurs et nos bras avec les personnes sinistrées sont plus efficaces que des mots, et sans doute nous n’avons qu’une hâte, enlever, robe pastorale, chasuble, vêtements du dimanche et costume d’apparat, retourner enfiler nos bottes ou continuer à trier des dons…

Mais en même temps, après des heures de travail pour venir en aide aux sinistrés, parfois même alors qu’on est soi-même sinistré, il y a aussi la fatigue, qui demande qu’on se pose, qu’on prenne une pause. Et il y a le besoin de garder de l’énergie pour la recherche de réponses à moyen et long terme aux défis de notre monde, dont le dérèglement climatique, qui, c’est un fait, amènera encore bien des catastrophes.

S’arrêter un instant pour poser aussi, quelque part, peut-être, le sentiment d’impuissance devant l’ampleur de la tâche pour se relever. Comment, par exemple, trouver des logements pour tous ceux qui ont perdu leurs maisons ou appartement, alors qu’en temps ordinaire, déjà, l’accès au logement est difficile pour tellement de personnes…

Alors les mots sont maigres et pauvres.

Mais il y a des gestes prophétiques.

A côté du travail remarquable des services communaux et autres, des pompiers, de la protection civile, de l’armée… La grande solidarité dont notre région a bénéficié, avec des élans d’entraide venus de tous les horizons. C’est une des choses qui prédominent parmi les sinistrés : ils témoignent de la grande humanité reçue, vécue, partagée. C’est comme le titrait le journal le Soir lundi, « Le temps de la solidarité ».

Oui, dans l’épreuve, on redécouvre la fragilité commune de l’humanité, et ce qui relève, ce qui sauve en définitive, c’est l’entraide et la fraternité.

Le passage biblique que nous venons de réentendre ne dit pas autre chose. Au côté d’un homme allongé sur une civière, ses amis se dressent, retroussent leurs manches comme d’autres ici ont saisi pelles et raclettes, et font ce qu’ils peuvent, font le nécessaire, pour forcer le passage vers le salut qui dans cette histoire est incarné par Jésus.

Et qu’est-ce qui va remettre cet homme debout, qu’est-ce qui va le remettre en marche ?

Jésus voit leur foi, nous dit le texte. Leur foi. Non pas la foi de l’homme à terre, mais la foi de ceux qui l’aident, qui le portent, qui veulent pour lui un avenir meilleur. La solidarité c’est d’avoir foi pour l’autre, c’est d’espérer encore, avec et pour celui ou celle qui a tout perdu. Ou, plus prosaïquement, plus simplement, la solidarité, l’humanité, la fraternité, la condition essentielle de la vie, c’est de ne pas abandonner l’autre à son sort, de porter sa civière, pour que sa voix soit entendue et ses besoins rencontrés.

Cette leçon qui se trouvait déjà dans l’évangile de Marc, nous avons pu la vivre lors du plus fort de la pandémie et des confinements. Nous la vivons cruellement ces jours-ci. Pourrons-nous nous souvenir d’être solidaires, encore et encore, demain dans toutes les épreuves qui sans doute nous attendent car les catastrophes naturelles risquent de se multiplier ? Et pourrons-nous faire en sorte de mettre tout en œuvre pour éviter le plus possible de drame, en changeant radicalement nos modes de vie ?

Peut-être que vous vous dites que ce n’est pas le moment de parler de ça. Que l’on pleure d’abord les morts et que l’on console les endeuillés. Et bien sûr je me sens avec eux, le cœur gonflé de tristesse. Mais je voudrais aussi, tellement, chers amis, que notre foi soit comme celle des amis du paralytique, une foi active, qui pose les gestes nécessaires, pour que personne ne soit oublié.

Et quand je dis « personne », je dis vraiment personne. Notre humanité est commune. Il n’y a pas d’humains moins humains que d’autres, qu’ils aient ou non des papiers.

Chers amis, nous sommes le 21 juillet et que nous l’assumions ou non, notre présence ici ce matin est un signe politique, une affirmation de notre désir de vie pour notre ville, notre pays, notre démocratie, notre population, dans toute sa diversité. Même si nous ne sommes venus que pour prier. Et à l’heure où nous sommes ici, parmi les sinistrés que nous voulons reloger, il y a des personnes sans papiers. Parmi les bénévoles qui aident les sinistrés, il y a des personnes sans papiers. Et puis, il y a ceux qui sont en train de mourir de la faim, de la soif, mourir de désespoir à Bruxelles, l’ULB, à la VUB, dans l’église du béguinage parce qu’après des années de procédures et de tentatives de se faire entendre, ils n’ont plus rien à perdre.

Nous voyons dans nos rues ce que c’est d’avoir tout perdu. Nous voyons dans nos rues ce que c’est de recevoir une main tendue quand on a tout perdu.

Alors, bien sûr qu’il nous faut mettre toute notre énergie à aider les sinistrés. Mais nous sommes assez intelligents pour tourner aussi notre attention vers d’autres souffrances, d’autres besoins, assez intelligents pour comprendre qu’un être humain qui a tout perdu, qu’un être humain sur une civière, c’est un être humain.

Je ne crois pas en un Dieu tout Puissant qui pourrait empêcher des catastrophes et ne le ferait pas, et je ne crois évidemment pas non plus à un Dieu totalitaire qui nous punirait de notre outrecuidance et de notre mépris des écosystèmes, même si le lien entre l’activité humaine et les catastrophes climatiques ne fait aucun doute.  

Je ne crois pas non plus en un Dieu qui a besoin de trompettes pour qu’on chante sa gloire, même si de nombreux passages de l’Ancien Testament dépeignent cette image-là de Dieu.

Je crois en un Dieu qui est avec nous dans l’épreuve. Comme le Dieu chanté par Cabrel qui est assis sur le rebord du monde et pleure de voir ce que les hommes en ont fait.

Ce Dieu-là, à vrai dire, n’a pas besoin de nos Te deum, jamais, ni cette année ni aucune. Et ce Dieu -là pleure avec Verviers, avec Pépinster, avec Trooz, avec toute la vallée, avec toutes les villes, les quartiers dévastés, anéantis.

Ce Dieu-là enverra ses forces à ceux qui l’implorent pour reconstruire ensemble, et sans doute aux autres aussi, mais je ne ferai pas l’affront à mes amis athées de leur dire que le Dieu auquel ils ne croient pas est tout de même avec eux.

Ce Dieu-là, cette Dieu-là à laquelle je crois est assoiffée de justice et d’amour, et sans cesse nous invite à la justice et à l’amour. 

Et je suis sûre que même si nous sommes dans l’épreuve, ce Dieu-là nous supplie aussi de ne pas oublier que notre foi peut sauver les sans-papiers et leur rendre une vie digne.

Comme le dit notre concitoyen Mourad Touati, « paradoxalement, c'est dans ces moments sombres que rayonne la lumière. C'est dans ces instants tragiques que les barrières culturelles, sociales, politiques ou religieuses disparaissent au profit du seul aspect Humain. »  

Il nous faudra faire tomber beaucoup de barrières, peut-être plus que ce que nous nous croyons prêts à faire. Pour être ensemble, même si on est différents. Pour dire nous, dire nous, comme ces fresques autour des mots d’Edwy Plenel, qui rendaient notre ville si belle… Dire nous, largement, d’urgence.

Un « nous » d’ouverture et d’inclusion,
 un « nous » créateur de citoyenneté et de destin partagé. 

Dire nous, pour y inclure tous les sinistrés, toutes les victimes d’un système économique et social qui tourne fou comme une vis sans fin et détruit tout au passage, dire nous.

En pleine conscience que nous, c’est toute l’humanité, sur toutes ses civières et avec tous ses porteurs de civières, et plus largement encore nous ce sont toutes les espèces, ce sont tous les écosystèmes.  

Il y a quelque chose à sauver dans les débris de Capharnaüm. L’essentiel. Faire preuve d’humanité.

Amen.