(Le Pape François aux ambassadeurs près le Saint-Siège ce 8.2.2021)
Le
monde a besoin de fraternité autant que de vaccins, affirme le pape François
Cinq crises à résoudre
Source : FÉVRIER 08, 2021 13:11ANNE
KURIAN-MONTABONE zenit
« Fraternité et espérance sont des remèdes dont le monde a besoin
aujourd’hui, autant que des vaccins », a affirmé le pape François lors de
ses traditionnels voeux de début d’année au Corps diplomatique accrédité près
le Saint-Siège, ce 8 février 2021.
« 2021 est un temps qu’il ne faut pas perdre », a déclaré le
pape devant les ambassadeurs du monde entier – 183 pays entretiennent des
relations diplomatiques avec le Vatican – réunis dans la Salle des bénédictions
du palais apostolique. La rencontre, qui devait avoir lieu initialement le 25
janvier, avait été reportée en raison d’une sciatique dont souffrait le pape.
Au fil de son long discours, le pape François a énuméré les cinq crises
actuelles : sanitaire, environnementale, socio-économique, politique et la crise
des relations humaines. Il a plaidé notamment pour « l’accès universel à
l’assistance sanitaire de base », en interpelant : « Si on supprime
le droit à la vie des plus faibles, comment pourra-t-on garantir avec
efficacité tous les autres droits ? »
Le pape s’est inquiété aussi de l’insécurité alimentaire qui frappe de
nombreux pays, notamment africains, et a une nouvelle fois encouragé à mettre
« l’économie au service de l’homme et non l’inverse ».
Le temps plus important passé à la maison a aussi conduit à rester plus
longtemps de manière aliénante devant les ordinateurs et d’autres moyens de
communication, avec de graves retombées sur les personnes les plus vulnérables,
spécialement les pauvres et les chômeurs. Ils sont des proies plus faciles de la
criminalité informatique – le cybercrime – dans ses aspects les plus
déshumanisants, depuis les fraudes jusqu’à la traite d’êtres humains, à
l’exploitation de la prostitution, y compris infantile, ainsi qu’à la
pédopornographie.
Pour édifier « un monde plus humain, juste, solidaire et
pacifique », le pape a souhaité le désarmement, pointant du doigt
« l’insuffisance de la dissuasion nucléaire », fondée « sur la
peur » : « Il y a trop d’armes dans le monde », a-t-il déploré,
et « avec la multiplication des armes, la violence augmente à tous les
niveaux ».