+ + +Cherches-tu un beau calendrier
de l’Avent ?
ð Voici celui proposé par nos frères salésiens de Don Bosco :
Clique sur : https://www.don-bosco.net/avent
Dieu inattendu qui fais du neuf,
tu passes en secret dans nos vies.
Nous croyons que tu es là aujourd'hui
dans ce temps d'attente et de désir.
Redresse-nous en chemin pour ta joie.
Relève nos têtes dans la nuit de la foi.
Viens, Seigneur Jésus!
Dieu inespéré qui nais sans cesse,
tu habites nos questions et nos cris.
Nous voulons hâter aujourd'hui ton retour.
Révèle-toi dans nos histoires saintes.
Ouvre-nous l'Évangile maintenant.
Nous méditerons ta Parole avec Marie.
Viens, Seigneur Jésus!
Dieu attentif à nos passages,
tu surgis nouveau comme l'aurore.
Éclaire nos veilles et nos engagements.
Allume en nous le feu de ton Esprit,
et nous rendrons compte de notre espérance.
Rappelle-toi que nous t'appelons aujourd'hui.
Viens, Seigneur Jésus !
Jacques Gauthier
MEDITER AVEC LE PERE GUY DERMOND
En ces temps arides, une nouvelle terre s’offre à nous : le P. Guy Dermond, salésien de Don Bosco, se laisse interpeller par un frère : « Temps de virus ! Temps du virus ! Il grignote nos jours. Tu as travaillé et médité dans la bible les 10 plaies d’Egypte. Ne pourrais-tu pas en tirer des choses qui nous aideraient à traverser ces mois bousculants ? » La réponse de Père Guy►
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Newsletter diocésaine - Décembre 2020 Ignorés, les chrétiens se mobilisent pour Noël
Diocèse
de Liège - Extrait de la Newsletter du mois de décembre 2020 téléchargeable sur
https://church4you.be/liege/news/newsletter-n133-decembre-2020/
Chère lectrice, cher lecteur,
Vendredi passé, lors de la conférence de presse du comité de concertation au sujet des mesures sanitaires en vigueur jusqu’au 15 janvier prochain, avez-vous eu le même sentiment de frustration que moi ? Alors qu’il était question de la fête de Noël, dont les origines chrétiennes sont indéniables, pas un mot sur la question si les fidèles chrétiens auront la possibilité de se réunir dans les églises pour accueillir le Verbe fait chair ! Il a fallu interpréter ce silence comme une prolongation de l’interdiction de vivre des célébrations publiques.
Une fois de plus, ce qui est frustrant, ce n’est pas le fait que la pandémie régnante nous impose un nouveau sacrifice (les représentants des religions devraient d’ailleurs être les premiers à penser à la protection et à la santé des plus fragiles), mais cette ignorance totale du monde des croyants, même lors des grandes fêtes chrétiennes. Quel contraste avec le dernier rapport d’activité de l’Eglise catholique en Belgique publié il y a quelques jours. Il révèle que, sur 3.700 paroisses, plus de 2.000 ont des initiatives de solidarité, liées au dynamisme de chacune. Plus de 140.000 bénévoles s’investissent dans des domaines aussi variés que la catéchèse, la gestion des fabriques d’église, l’entretien, la visite des malades… Ne comptent-ils donc plus ? Ne rendent-ils pas des services plus que précieux à la société civile ? Fallait-il donc manquer à ce point de respect qu’on laisse les chrétiens dans l’incertitude au sujet d’une fête qui est considérée par beaucoup comme la plus importante de l’année ?
Mais en cette période d’attente joyeuse qui vient de commencer, il serait contreproductif de rester dans les lamentations et les regrets. Comme pour le Carême et le temps de Pâques, il s’agit de compenser le « jeûne eucharistique » par d’autres moyens qui nous aideront à nous plonger dans la magie de Noël : un livre acheté dans une librairie religieuse, des eucharisties à écouter ou à visionner en direct ou en différé par le biais des médias modernes, des activités à télécharger via le site www.annoncerlevangile.be, un moment passé dans une église ouverte en méditant devant la crèche… Les possibilités ne manquent pas !
Et pourquoi pas redécouvrir cette vieille tradition des « calendriers de l’Avent » ? En faisant une petite recherche sur internet, j’ai découvert toute une série de calendriers en ligne qui sont loin d’être limités aux enfants. A titre d’exemple, cette initiative œcuménique suisse baptisée « Vivre l’Avent autrement ». En réaction aux calendriers de l’Avent consuméristes, le service de la catéchèse de l’Eglise catholique de Vaud propose un calendrier en ligne. Face à la pression des calendriers qui offrent des chocolats ou des jouets, les formateurs à la catéchèse ont eu l’idée, de créer, en 2010 déjà, un calendrier numérique destiné à un public intergénérationnel. Il permet d’ouvrir une fenêtre virtuelle sur une vignette quotidienne, un verset biblique accompagné d’un commentaire et une prière. L’internaute trouvera également une activité adaptée à chaque tranche d’âge alternant contes, bricolages, recettes, humour et des jeux.
Le net propose aussi d’autres initiatives, plus classiques, comme ceux-ci : https://www.paris.catholique.fr/decouvrez-vite-le-calendrier-de-l.html ou encore http://sophiebonheur.canalblog.com/archives/2015/11/29/32989576.html. Une fois de plus, faisons de cette période difficile une opportunité pour trouver d’autres sources de nourriture spirituelle en ce temps magique !
Bonne lecture,
Ralph Schmeder, responsable du Service de Presse du diocèse de Liège
C'est impressionnant comme, en tant qu'être humain, nous sommes sensibles à la temporalité et accros aux dates du calendrier. On pourrait dire que pour raisons sanitaires et de solidarité, la fête-repas de Noël est déplacée au dernier we de janvier ou de février !
En attendant, le 25 décembre et le 1er janvier, à défaut d'avoir nos proches, nous pourrions nous faire proches. Proches de ceux pour qui Noël rime chaque année avec tristesse, solitude ou pauvreté.
Rien ne nous empêche de leur déposer un colis ou un courrier.
Si la fête de Noël célèbre l'accueil de la vie dans un tout petit, quels sont les "tout petits" à accueillir aujourd'hui au cœur de notre vie ? Peut-être sommes-nous donc appelés cette année à recevoir et donner la vie dans les toutes petites choses du quotidien. Et c'est parfois bien plus difficile qu'acheter un grand cadeau.
Et peut-être que ces petites choses seront en nous source d'une grande Joie et d'une grande lumière, plus fortes que les feux d'artifices très éphémères. Une joie intérieure qui pourrait être invitation à nous mettre en route autrement, plus libres, plus confiants.
C'est un temps rude de dépouillement, à nous d'en faire quelque chose de grand.
Ann Gilles-Goris
(lu sur FB)
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C'est impressionnant comme, en tant qu'être humain, nous sommes sensibles à la temporalité et accros aux dates du calendrier. On pourrait dire que pour raisons sanitaires et de solidarité, la fête-repas de Noël est déplacée au dernier we de janvier ou de février !
En attendant, le 25 décembre et le 1er janvier, à défaut d'avoir nos proches, nous pourrions nous faire proches. Proches de ceux pour qui Noël rime chaque année avec tristesse, solitude ou pauvreté.
Rien ne nous empêche de leur déposer un colis ou un courrier.
Si la fête de Noël célèbre l'accueil de la vie dans un tout petit, quels sont les "tout petits" à accueillir aujourd'hui au cœur de notre vie ? Peut-être sommes-nous donc appelés cette année à recevoir et donner la vie dans les toutes petites choses du quotidien. Et c'est parfois bien plus difficile qu'acheter un grand cadeau.
Et peut-être que ces petites choses seront en nous source d'une grande Joie et d'une grande lumière, plus fortes que les feux d'artifices très éphémères. Une joie intérieure qui pourrait être invitation à nous mettre en route autrement, plus libres, plus confiants.
C'est un temps rude de dépouillement, à nous d'en faire quelque chose de grand.
Ann Gilles-Goris
(lu sur FB)
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PAS DE MESSE à NOËL : qu’en penser ?
Allez
voir sur :
CATHOBEL - 30.11.2020 - Interdiction des
cultes : la grogne des fidèles… Cliquez sur le logo !
Ce n’est pas (encore ?) une révolte, mais cela commence à gronder. Ces derniers jours, la cathosphère belge francophone s’est mise à vibrer. A l’origine ? La dernière conférence de presse donnée par les autorités politiques du pays. Le 27 novembre, le comité de concertation a annoncé que les commerces « non-essentiels », les piscines et les musées allaient pouvoir rouvrir. En revanche, aucun assouplissement n’a été autorisé pour les cultes. En clair : de manière inédite, l’on ne pourra, cette année, célébrer l’eucharistie à Noël. [...]
PAS DE MESSE à NOËL : qu’en penser ?
Allez
voir sur :
CATHOBEL - 30.11.2020 - Interdiction des
cultes : la grogne des fidèles… Cliquez sur le logo !
Ce n’est pas (encore ?) une révolte, mais cela commence à gronder. Ces derniers jours, la cathosphère belge francophone s’est mise à vibrer. A l’origine ? La dernière conférence de presse donnée par les autorités politiques du pays. Le 27 novembre, le comité de concertation a annoncé que les commerces « non-essentiels », les piscines et les musées allaient pouvoir rouvrir. En revanche, aucun assouplissement n’a été autorisé pour les cultes. En clair : de manière inédite, l’on ne pourra, cette année, célébrer l’eucharistie à Noël. [...]
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à quels
saints se vouer ? Eh bien…
EXTRAIT
DU BLOG DE L’ABBE ERIC DE BEUKELAER, VICAIRE GENERAL DU DIOCESE DE LIEGE :
« Ceci étant dit,
le fait que le Comité de concertation faisant hier soir le point sur les
mesures de confinement en vigueur pour Noël n’ait pas dit un seul mot – pas un
seul petit mot… – sur les cultes, mérite un commentaire. Je ne jette pas la pierre à nos
gouvernants, tellement coincés entre virologues et lobbys socio-économiques, qu’ils
ne savent plus à quels saints se vouer….* Qu’aucun membre de leurs
cabinets n’ai songé à leur rappeler que Noël, cela concerne aussi un tout petit
peu ce truc qu’on appelle la religion, est déjà plus édifiant. »
(*) Eh
bien, puisqu’ils ne savent plus « à quels saints se vouer », voilà
peut-être la solution…. :
(voir l'article entier sur le blog d'Eric : (Pas un mot, ce n’est vraiment pas beaucoup…(ericdebeukelaer.be)_________________________________________________________________
Voici un passage d'une méditation lue ce jour pour nous garder dans l'Espérance et la confiance😊 :
"Voici, disait Jésus, que le Règne de Dieu est au milieu de vous".Dans les coeurs des chrétiens comme dans l'Eglise, le printemps de la grâce est toujours à l'oeuvre, et il y a toujours un été qui se prépare.Formidable optimisme dans le coeur de Jésus. Très douce espérance pour nos coeurs d'hommes et de femmes.
En d'autres mots, comme entendu dernièrement dans une homélie et rappelé par un couple d'amis proches : "Le monde va mal,... mais le Royaume va bien !"
à quels
saints se vouer ? Eh bien…
EXTRAIT DU BLOG DE L’ABBE ERIC DE BEUKELAER, VICAIRE GENERAL DU DIOCESE DE LIEGE :
« Ceci étant dit,
le fait que le Comité de concertation faisant hier soir le point sur les
mesures de confinement en vigueur pour Noël n’ait pas dit un seul mot – pas un
seul petit mot… – sur les cultes, mérite un commentaire. Je ne jette pas la pierre à nos
gouvernants, tellement coincés entre virologues et lobbys socio-économiques, qu’ils
ne savent plus à quels saints se vouer….* Qu’aucun membre de leurs
cabinets n’ai songé à leur rappeler que Noël, cela concerne aussi un tout petit
peu ce truc qu’on appelle la religion, est déjà plus édifiant. »
(*) Eh bien, puisqu’ils ne savent plus « à quels saints se vouer », voilà peut-être la solution…. :
(voir l'article entier sur le blog d'Eric : (Pas un mot, ce n’est vraiment pas beaucoup…(ericdebeukelaer.be)
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« Au lieu de
rester avec la brebis unique, ce sont les 99 brebis qu’il faut aller chercher (...). Il est certes plus
facile de rester chez soi avec la brebis unique, de la caresser, de la coiffer
... mais le Seigneur nous veut pasteurs, pas coiffeurs », a dit le pape
François. Message reçu, mais comment passer de la pastorale du coiffeur à la
pastorale missionnaire ? Comment et où rejoindre ces 99 brebis ? Qui sont-elles
et comment leur parler du Christ ? Pour en parler, le père Luc Pialoux, le
pasteur Julien Coffinet et une laïque Maëlle de Portzamparc. Conférence
organisée par le Congrès Mission et enregistrée le 26 septembre 2020 à l’église
Notre-Dame-des-Champs, à Paris.
Vous cherchez une église ouverte ?
(pour la prière personnelle)
En ce temps de confinement nous rêvons tous d’évasion ; je vous propose donc, en ancien « jacquaire * » que je suis, de laisser votre esprit vagabonder en regardant ce documentaire diffusé dimanche dernier sur FR2 et présenté par Laurent Delahousse :
« Saint-Jacques de Compostelle, mon chemin ».
Un reportage qui est aussi un témoignage, ouvert sur la dimension religieuse et l'aspect humain de recherche de sens. Bon visionnage ! Et Ultreïa ! (« en avant plus oultre » en langue d’oc)
Bernard
(*) Jacquaire : nom porté par les pèlerins de Compostelle
Faut-il s’adapter à la crise ? Ou entrer en résistance ?
Le débat (qui se
passe d’ailleurs à l’intérieur de chacune de nos consciences) s’amplifie de
plus en plus, sur les réseaux sociaux, les plateaux télé mais aussi dans les
mouvements de contestation parfois violents qui s’expriment dans la rue. Beaucoup
sont excédés par ces privations de liberté qui leur sont insupportables ;
d’autres souffrent en silence. Une partie de la population s’adapte bon gré mal
gré, supportant les restrictions pour le bien commun et la protection des plus
fragiles et du personnel soignant. Mais on sent que la crise devient de plus en
plus pesante, assortie de drames humains, et qu’on atteint petit à petit la
limite…
Les chrétiens de
Belgique, mais aussi les fidèles des autres confessions, ont choisi de suivre
les recommandations de leurs responsables religieux en observant
scrupuleusement les mesures imposées à l’exercice du culte jusqu’à accepter de
se voir privés complètement de leurs célébrations. Parfois, cependant, avec
quelques grincements ou revendications (davantage en France que chez nous),
même si les cathos dans l’ensemble sont réputés pour être dociles…
Le débat est
légitime. Il est même sain (sinon nous vivrions en dictature). Il n’est pas toujours
évident non plus de trouver le juste milieu entre le « je-m’en-foutisme »
total et assumé, et la soumission totale sans état d’âme ni réflexion à l’avalanche
de prescriptions légales émanant de l’autorité.
J’ai toujours
donné la parole dans ce blog à la voix qui me paraissait être la plus légitime,
voire la plus « juste » : celle des évêques et de leurs
porte-paroles. Hier, je relayais l’interview de Tommy Scholtès s.j. sur RCF *
(voir article plus bas), expliquant de façon claire et rationnelle les raisons
pour lesquelles les chrétiens devaient continuer à se plier à ces règles
contraignantes et se priver d’eucharistie. Il s’appuyait avant tout sur la
notion de responsabilité personnelle et de civisme, mettant en avant le
« moindre mal » pour la sauvegarde de l’essentiel.
Mais justement, qu’est-ce que l’essentiel ? Aujourd’hui, j’ai eu envie de donner la parole à une voix autre, celle
d’un philosophe, Martin STEFFENS,
qui porte un autre regard sur la crise à partir d’un point de départ
différent : Pour lui, ce qui risque de mourir, ce ne sont pas seulement
des corps, mais aussi des cœurs. Il défend donc le « soin de
l’âme » et pas seulement le soin des corps. La distanciation sociale, le
télétravail qui auront des effets durables participent d’une destruction des
seuils symboliques et de la relation, destruction à laquelle les générations
futures auront bien du mal à trouver des parades…
Je puis partager
un certain nombre de ces réflexions sans pour autant les suivre toutes dans
leur radicalité. En tout cas, elles ont le mérite d’ouvrir plus largement le
débat… à défaut d’ouvrir la porte de nos églises !
Bernard Pönsgen
«Il y a un paradoxe: nous encourageons les gestes
barrières, mais nous abaissons les seuils symboliques»
P.V. - Votre
ouvrage est un agrégat de chroniques séparées en trois parties, suivant les
trois rois mages. Pourquoi avez-vous choisi cette approche?
Martin STEFFENS.
- Les rois mages sont des êtres nocturnes. C’est au cœur de la nuit qu’ils
rencontrent le salut du monde. Et encore, sous la forme d’un bébé. Tout est
pour eux enveloppé de mystère. Comme je l’indique dans le prologue du livre,
avec le coronavirus, nous sommes entrés dans l’une de ces nuits. Comme une
éclipse de l’humain. En l’espace de quelques semaines, tous les lieux, cafés,
salles de spectacle, écoles et églises, sont devenus inhospitaliers. Fléchés,
bariolés de sens interdits, bardés de consignes infantilisantes ou morbides.
Comme Marie et Joseph, nous n’avons plus nulle part où aller pour mettre au
monde ce que nous avons de meilleur. Le monde se fait, comme sous Hérode,
recensement, peur, contrôle. Parce que, comme Hérode, on craint l’enfant qui y
naîtra. L’enfant symbolise la vie telle qu’elle jaillit, la vie comme elle se
risque, à rebours de cette morale de la préservation de soi qui prédomine
désormais.
P.V. - La poignée
de mains, l’accolade, la bise, l’attroupement sont des facteurs d’union, de
communion, de vie pour la communauté, or ils sont aujourd’hui déclarés et
perçus comme des facteurs de contagion et de mort. Quelles pourraient être les
répercussions de ce grand renversement, d’un «sans contact» particulièrement
appuyé?
Il faudrait demander: quelles «sont» les répercussions? Car déjà des femmes et des hommes se suicident ou sont admis en hôpital psychiatrique. Les autres tiennent le coup en se disant que ce n’est qu’une parenthèse. Mais les parenthèses n’existent qu’en grammaire puisque celles qu’ouvre l’Histoire, elle ne les referme pas. On attend encore que se referme la parenthèse nucléaire ouverte par Hiroshima. Et les communistes n’ont jamais réussi à fermer cette «simple parenthèse» qu’ils appelaient «la dictature du prolétariat» ; ils en sont toujours là. Ainsi, parce qu’il nous l’est demandé, nous avons «adopté les bons réflexes», ceux de distanciation physique et sociale. Mais, une fois qu’ils sont pris, combien de temps nous faudra-t-il pour les perdre, ces réflexes?
«Sans contact», dites-vous. Il est ironique
que le paiement sans contact ait été étendu juste avant le confinement. Il
symbolise ce monde plus liquide, où les visages, effacés, passent les uns sur
les autres, sans plus s’accrocher. Le
masque exprime ainsi magnifiquement la substituabilité de chaque homme par
n’importe quel autre. C’est pourquoi ce monde liquide est aussi un monde
liquidé. Un monde digne de ce nom est la possibilité de rencontres singulières.
Il faut, pour faire un monde, la main qu’on tend, le risque du toucher, les
bras qui s’ouvrent, l’invitation d’amis à laquelle on peut répondre
spontanément…
P.V. - «Ce qui est
aujourd’hui sacralisé, c’est la personne humaine» écrivez-vous. Le primat
déclaré de la vie sur les profits est-il d’inspiration chrétienne? Ne
faudrait-il pas plutôt aller chercher du côté de Hobbes, qui voit - prenant
ainsi le contre-pied d’Aristote et de l’église
- la seule finalité de la vie comme étant la survie, c’est-à-dire que la vie
n’a pas d’autres finalités que soi-même?
Bien sûr! L’Église,
comme toute philosophie d’inspiration humaniste, se trouve prise au piège quand
on parle du soin des plus fragiles. Qui voudrait tuer une vieille personne?
Ainsi, ceux qui appellent à raison garder face à l’épidémie seraient en réalité
des meurtriers qui ne disent pas leur nom, peut-être des nazis…
Si l’on veut bien
réfléchir, on voit que se pose ici une question d’une redoutable gravité. La
vie est-elle à elle-même son propre but? Est-on encore capable de préférer
mourir pour une vie digne de ce nom plutôt que de vivre en mourant de peur? Je
pense à cette scène centrale du Journal d’un curé de campagne de
Bernanos, quand l’humble curé se rend chez Mme la Comtesse et recueille d’elle,
après une un dialogue d’une intensité et d’une violence folles, l’aveu que,
depuis la mort de son garçon de dix-huit mois, elle déteste la fille qui lui
est restée. La Comtesse, écoutée comme elle ne l’a jamais été mais épuisée par
cet aveu, s’éteint la nuit qui suit.
Le soin de l’âme
serait dangereux pour la santé! Fallait-il ménager la Comtesse, déjà fatiguée?
Je ne le crois pas. Au terme de sa confession, la Comtesse retrouve
l’espérance. La part d’amour qui nous relie au monde, ce que l’Écriture nomme
notre «cœur de chair», c’est justement cela qui est «le plus fragile». La
preuve: c’est ce qui peut mourir avant notre corps. En raison de cette
fragilité de l’âme, parce que la désespérance arrive si vite, on n’a pas le
droit d’abandonner nos anciens dans les EHPADs (maisons de repos françaises, ndlr), ni de tuer chez les jeunes
tout désir d’investir ce monde.
P.V. - Vous citez
Hannah Arendt, qui perçoit la cellule familiale comme la dernière bulle de
liberté contre le régime totalitaire. Faut-il s’inquiéter de la généralisation
du travail à la maison pour sa capacité à brouiller ces deux sphères de la vie?
Absolument. Notre
Président vient d’interdire l’école à la maison. Sans doute devrait-il surtout
interdire l’école «dans la maison», ce qu’on a appelé le «distanciel» mais qui,
rivant les enfants aux écrans et les privant les uns des autres, devrait se
nommer le «dist-enfer».
L’humanité s’est
construite en instituant des seuils. Il y a le pas de la porte, où accueillir
l’hôte, ou refuser l’importun. Il y a le parvis de l’église, comme une
invitation à y entrer. Il y a les limites de ton corps, que je n’ai pas le
droit, sans ton consentement, d’outrepasser, etc. Il y a le public et le privé,
le sacré et le profane. Or de nos jours,
on institue les gestes barrières, on sature l’espace public de barrières
amovibles en métal… mais on néglige généreusement tous les seuils symboliques.
Mon salon, quand ce n’est pas la chambre à coucher, devient mon bureau et mes
enfants assistent à mes réunions. Nos seuils fondateurs, ce sont les mœurs,
telles que la politesse, la décence, la pudeur, qui les préservaient. Aussi,
plus les seuils symboliques seront ignorés, plus on aura besoin de protocoles
contraignants, de barrières physiques, de consignes débilitantes qui passent en
boucle dans nos gares. La destruction des mœurs, de l’éthos de notre
civilisation, passera par leur traduction technique et policière.
P.V. - Vous
insistez beaucoup dans votre ouvrage sur l’importance de résister à l’emprise
de l’état et du marché dans nos vies. Les réseaux sociaux, Netflix, Deliveroo ont
vu leur fréquentation exploser pendant le confinement tandis que l’état s’est
accordé une étendue inimaginable il y a encore quelques mois. Quelle approche
adopter pour préserver la liberté de l’individu et de la communauté face à
cette tenaille?
Je ne sais pas
encore. Pour l’heure, je dis à mes enfants de ne pas s’habituer à ce monde qui
exige de vous, comme un acte moral, de ne plus s’approcher des autres. Je leur
demande de soutenir de leur bonne volonté les enseignants qui s’épuisent
derrière leur masque, leurs professeurs de musique qui, malgré les
complications, montent des spectacles et font tout pour les maintenir. Ce qui
est pratique, avec cette crise sanitaire, mais aussi politique et
anthropologique, c’est que soigner la relation, s’inviter à la maison, cultiver
la joie en famille, est déjà, en soi, un acte de résistance. C’est d’ailleurs
pour cela qu’il n’est pas utile de savoir ce qu’il faut faire.
Commentant Hannah
Arendt, Paul Ricœur écrit: «Lorsque les citoyens ne reconnaissent plus
leur pouvoir dans les institutions devenues violentes, alors c’est dans la
désobéissance civile que se réfugie le pouvoir véritable». Ce qu’Arendt
nomme pouvoir, c’est ce qui, spontanément, naît de la réunion de plusieurs
citoyens quand ils préfèrent, à leur bonheur privé, bourgeois, le soin de la
destinée commune.
Ce qui les lie
alors, je l’appellerais un «non possumus». «Non possumus sine dominico» (nous
ne pouvons pas vivre sans dimanche) Voilà ce que les chrétiens d’Abitynie
opposaient à l’empereur Dioclétien. «Sine facie non possumus»: nous ne pouvons
vivre sans visage, dirions-nous aujourd’hui. Nous ne pouvons grandir au cœur de
cette dissociation généralisée, encouragée, instituée.
En quoi
consiste-t-il, ce «non»? De la part des patrons, des policiers, des préfets,
des professeurs, s’appliquer déjà à ne pas faire de zèle. Ne pas mettre 135
euros d’amende à un homme qui promène son chien à 2 heures du matin… Petit à
petit, nous verrons que, derrière ce «non», il y a un «nous». Et un «oui» à
tout ce que nous aimons: la liberté, la relation, toute choses qui supposent
que l’Etat, tout en limitant la puissance des GAFAM * sur notre vie, se tienne
lui-même à sa juste place.
Vivons donc ce «non
possumus» et le reste, je veux dire «ce qu’il faut faire», nous sera donné par
surcroît. Martin STEFFENS
(*) GAFAM est
l'acronyme des géants du Web — Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft —
qui sont les cinq grandes firmes américaines qui contrôlent tout l’espace
numérique.
Un clip qui interpelle…
et qui passe en ce moment sur les chaînes
françaises. Mais n’oublions pas que ces situations existent chez nous aussi !
Emission à écouter ce dimanche :
Rapport annuel de l’Eglise de Belgique & demandes de retour des messes
Cette semaine dans Décryptages, l'équipe de RCF-Belgique a eu l’honneur de recevoir le porte-parole francophone de la Conférence épiscopale – le père Tommy Scholtes – venu nous présenter le rapport annuel de l’Eglise de Belgique 2020.
La deuxième partie de l’émission était consacrée à la suspension des célébrations religieuses, contestée par de plus en plus de catholiques qui demandent une chose: la reprise des messes.
Invité: Tommy Scholtes SJ, porte-parole francophone de la Conférence épiscopale
Journalistes: Christophe Herinckx
Présentation: Natacha Cocq
Vous pouvez réécouter l'émission en podcast en allant sur la page de Cathobel (lien ci-sessous) :
Cliquez |
LIVRE
à lire : J’ai eu envie de vous
partager cette lecture qui m’a fait beaucoup de bien !
Isabelle de Gaulmyn, Bayard, 2020
Depuis des mois, les révélations
de scandales se succèdent dans l'Église : l'effondrement menace... Comme de
nombreux catholiques, la journaliste à La Croix Isabelle de Gaulmyn est gagnée
par le doute : comment continuer à y croire ?
Elle entame alors ce qui sera presque un pèlerinage : un voyage à la rencontre
de ceux qui n'ont pas baissé les bras et qui témoignent d'une manière libre de
vivre leur foi. Leurs propos sont décapants et revigorants, comme les paroles
d'Anne Lécu, dominicaine, médecin en prison, auteur de nombreux ouvrages, de
François Sureau, avocat et écrivain, ou de Gilles Rebêche, diacre dans le Var.
De l'Ardèche à Lille, en passant par Le Mans, ce sont aussi ceux que l'on
entend moins qui, au fil de leurs confidences, invitent à voir la richesse
insoupçonnée d'une foi nourrie d'interrogations et à entendre la vitalité du
monde catholique.
Isabelle de Gaulmyn livre ici ce constat plein d'espoir : les catholiques n'ont
pas dit leur dernier mot.
Isabelle de Gaulmyn est
rédactrice en chef à La Croix, spécialiste des questions religieuses et
vaticaniste, elle a déjà publié Benoît
XVI, le pape incompris (2008) ; François,
un pape pour tous (2004) ainsi qu’une Histoire
d’un silence (2016).
Si vous ne pouvez pas vous le procurer dans une librairie à cause du confinement, vous pouvez l'acheter en E-Book (livre numérique) par exemple sur ce site :
Livres sur Google Play -
cliquez ensuite sur « acheter ce livre » (13,99 €)
+ + +
20 novembre
NOUVELLES DU MONASTERE INVISIBLE
https://corpusdomini.iec2020.hu/?lang=fr#/
https://rcf.fr/spiritualite/vie-de-l-eglise/festival-venite-adoremus
Stéphan Junker
35, rue Tapeu, B-4820 Dison
087/33 75 59
18 novembre
à l’attention de tous les
responsables de Fabriques d’Eglise, les Curés et Sacristains… Merci de prendre
note de ces nouvelles mesures et de veiller à leur stricte application :
Protocole pour les crèches de Noël 2020
1.- Un maximum de 4 bergers seront autorisés dans la crèche. Tous devront porter le masque et respecter la distanciation sociale.
2.- Joseph, Marie et l’Enfant Jésus pourront rester ensemble, vu qu’ils font partie d’une même bulle familiale.
3.- L’âne et le bœuf devront détenir un certificat de non-contamination, délivré par l’AFSCA.
4.- Les Rois Mages seront tenus à une quarantaine de 15 jours, qu’ils disposent ou non d’un test Covid négatif, vu qu’ils viennent de l’extérieur de l’espace Schengen.
5.- La paille, la mousse, les branches de sapin (chaque épine) et autres décorations seront désinfectés à l’alcool.
6.- L’ange survolant la crèche ne sera pas autorisé, en raison de l’effet aérosol produit par le battement de ses ailes.
7.- Le chœur sera restreint à un seul participant, en raison du risque de contamination.
8.- Il faudra éviter aussi de chanter « les anges dans nos campagnes » pour éviter la propagation du virus par « l’écho de nos montagnes. »
9. Aucun berger ne sera âgé de 65 ans ou plus, catégorie à risque.
10.- Tous les participants non essentiels (romains, pêcheurs, …) sont interdits.
11.- Pilate expliquera à tous les participants autorisés comment se laver les mains.
(un peu d’humour, cueilli sur la page de Tommy Scholtès)
16 novembre
Alors que les théories du complot foisonnent aujourd'hui, assénant sans
sourciller un nombre incroyable de contre-vérités qui jettent le doute dans l'esprit
des gens et discréditent la parole et le travail des vrais scientifiques, des
politiques et des médias sérieux, je publie l’article de Franceinfo ci-dessous
pour nous appeler à réagir et à manifester notre désaccord. En effet, il est
certain que ce recours de plus en plus effrontément impudent aux « fake-news »
ne provoque à terme des dégâts importants à la démocratie (cf. Trump...) et, in fine, des pertes humaines plus importantes si on n’enraye pas cette
tendance.
Les gens qui ont besoin d’entendre une réponse simple à des situations
problématiques complexes, sont toujours tentés d’accorder crédit à ces théories
simplificatrices que sont les « théories du complot ». En fait, tout discours
devient suspect, relatif, et au bout du compte, on enfonce encore davantage les
plus faibles dans la peur, puisqu’on ne peut plus faire confiance à personne !
Ne nous laissons pas prendre !
BP
Covid 19 : "Hold-Up", ou comment un film aux théories complotistes est devenu viral
sur Franceinfo •
Depuis sa mise en ligne, le film "Hold-Up" qui défend la thèse d'une "manipulation mondiale" autour de l'épidémie de Covid 19 inonde les réseaux sociaux. La viralité folle de ce long-métrage pose de nombreuses questions. Philippe Aldrin, professeur à SciencesPo Aix, nous aide à y voir plus clair.
Hold-Up se présente comme un documentaire de 2h43 sur les "mensonges" autour de l'épidémie de Covid 19 "dévoilant les "erreurs" commises par les plus hautes instances publiques et questionnant les fondements mêmes de nos libertés (...)". "Il faut bien se figurer que la privation de nos droits, de nos libertés, de nos choix est un hold-up", écrit le producteur du film, Christophe Cossé, sur le site de la société de production Tprod.
=>Masques, traitements, nature du virus... Nous avons identifié dans ce film une trentaine d'affirmations fausses ou trompeuses, que nous avons regroupées en catégories [...]
— Agence France-Presse (@afpfr) November 13, 2020
Lire la suite sur Franceinfo : https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/covid-19-hold-up-comment-film-accuse-complotisme-est-devenu-viral-1894768.html
"Le Jour du Seigneur" (sur FR 2)
10H30 – 12H00 : LE JOUR DU SEIGNEUR
Le Jour du Seigneur consacre son émission à l’Espérance. Après le magazine, la messe sera célébrée en Belgique.
10h30 Magazine « Comment retrouver l’Espérance ? »
11h Messe
En direct du Studio Keywall à Charleroi en Belgique
Président et prédicateur : Fr. Didier Croonenberghs, dominicain
11h50 Parole inattendue
Ce dimanche, Hugues Aufray, est l’invité du jour. Le chanteur évoque sa foi chrétienne dans un trajet vers l’église de Marly-le-Roi : « J’essaye de maintenir ma foi partout, tout le temps, et de voir dans chaque Homme l’image de Dieu. »
En savoir plus sur cette série, en partenariat avec la radio RCF
POUR VOUS SERVIR D’HOMéLIE…
N’ayant pas d’homélie
à vous proposer ce dimanche (en « repos »), je vous propose en guise
de nourriture spirituelle la méditation sur la Parabole des Talents (Mt
25,14-30) que m’envoie une de nos paroissiennes inspirée, méditation que je trouve « riche »
selon les termes mêmes de la parabole. Merci à toi de ce cadeau, chère petite sœur !
Pour la télécharger,
cliquer sur : Méditation.
Juste Terre ! - Journée Mondiale des Pauvres
Édition spéciale - message aux paroisses
Afin de leur donner encore la possibilité de manifester leur solidarité et pour ne pas faire pâtir les projets concrets de tous ces groupes d’hommes, de femmes et d’enfants qui se battent au quotidien pour survivre et construire un avenir digne, la Conférence épiscopale a pris la décision d’organiser une collecte exceptionnelle. Les populations pauvres des pays du sud doivent faire face à de multiples crises. Celle du Covid-19 s’est dramatiquement ajoutée à celles-ci alors que n’existe pour elles aucun mécanisme de solidarité pour faire face à la pandémie. Elles ne peuvent compter que sur la fraternité universelle des croyants et croyantes. Nous ne pouvons les abandonner à elles-mêmes et c’est pourquoi le fruit des collectes des célébrations du weekend du 14-15 novembre sera reversé à Entraide et Fraternité.
[...]
Ce message peut être lu in extenso sur le site d'Entraide et Fraternité. Pour le télécharger, www.entraide.be
Extrait du message du pape François : « Tends
ta main au pauvre »
« Cette
pandémie est arrivée à l’improviste et nous a pris au dépourvu, laissant un
grand sentiment de désorientation et d’impuissance, écrit le Saint-Père dans
son message Tends ta main au pauvre publié à l’occasion de la Journée 2020.
Cependant, la main tendue aux pauvres ne vient pas à l’improviste. Elle
témoigne de la manière dont on se prépare à
reconnaître le pauvre afin de le soutenir dans les temps
de nécessité. On n’improvise pas les instruments de miséricorde. Un
entraînement quotidien est nécessaire, à partir
d’une prise de conscience que nous, les premiers, avons combien besoin d’une
main tendue vers nous. »
Dans son message, le pape demande aux communautés
chrétiennes de réaliser des rencontres concrètes avec les plus pauvres.
« J’invite l’Église tout entière ainsi que les hommes et les femmes de
bonne volonté à avoir le regard fixé, en cette journée, sur tous ceux qui
tendent les mains en criant au secours et en sollicitant notre solidarité. Ce
sont nos frères et sœurs, créés et aimés par l’unique Père céleste. » Pour
le pape, prendre soin des autres n’est pas une option facultative. C’est une
nécessité, une condition à l’authenticité de la foi chrétienne. Et
particulièrement en ces temps où le monde et la vie sont à rude épreuve.
Les
communautés pauvres doivent faire face à de multiples crises. Celle du Covid-19
s’est dramatiquement ajoutée à celles-ci. Elles
n’ont aucun mécanisme de solidarité pour faire face à la pandémie. Elles ne
peuvent compter que sur la fraternité universelle des croyants et croyantes.
Nous ne pouvons les abandonner à elles-mêmes.
Les paroisses pourront-elles répondre massivement à
l’appel pressant du pape François et de la Conférence épiscopale ? « Partager
avec les pauvres nous permet de comprendre l’Évangile en sa vérité la plus
profonde » , écrit le Saint-Père à
l’occasion de la Journée Mondiale des Pauvres.
Le contexte si particulier de la crise du Covid-19
nous impose de confiner nos corps, mais pas nos cœurs
ni nos esprits ! En tant que communautés de Dieu,
soutenons tous ensemble cette nouvelle Journée Mondiale des Pauvres.
samedi 14 novembre
NOUVELLES
DU « MONASTèRE INVISIBLE »
Bonjour,
je vous rappelle la construction de notre petit monastère invisible : « Une
heure avec Moi ». Le mot du jour : « Ouvre mes yeux, que je
contemple les merveilles de Ta loi.
Jeudi
a commencé le festival d’adoration. Des centaines de chrétiens du diocèse s’unissent
pendant onze jours pour adorer Jésus (dans le St-Sacrement quand c’est
possible). Nous couvrons déjà près de 140 heures de la semaine. Bienvenue à
tous ceux et celles qui voudraient nous rejoindre.
Stephan
(0497/30 52 17)
Le Seigneur nous invite à veiller une heure avec Lui (Matthieu 26,40).
A défaut de pouvoir nous réunir pour prier ensemble, nous proposons une heure avec Lui, à domicile. Nous bâtissons ainsi un petit "monastère invisible" pour le doyenné de Verviers.
Chacun choisit la manière qu’il lui convient le mieux : méditer les textes du jour (site AELF), lire les méditations proposées sur les blogs de nos unités pastorales, réciter le rosaire, faire un petit pèlerinage (les visites dans les églises ouvertes sont encouragées) …
Plusieurs dizaines de personnes se sont déjà engagées dès ce dimanche de la Toussaint, à passer une heure avec Lui, chaque semaine, jusqu’au début de l’Avent. On choisit un jour (l’heure n’a pas d’importance) et on le communique à Stéphan par SMS 0497/305217 qui vous rappelle la veille, par un SMS également, le rendez-vous pris.
Quelques avis entendus :
"Personnellement je trouve que c'est une excellente idée, ça me motive de penser que d'autres prient en même temps que moi".
"Je suis heureux de pouvoir prendre ce petit engagement. C'est un stimulant qui m'aide à m'y tenir".
"Je suis trop malade (covid) pour prier toute une heure, mais je ferai ce que je pourrai pour m'associer à votre prière"
"La prière, il n'y a que cela de vrai. C'est puissant et d'ailleurs c'est tout ce qui nous reste"
"Ca nous rassemble".
Stéphan Junker
35, rue Tapeu, B-4820 Dison
087/33 75 59
0497/30 52 17
lundi 9 novembre
Posted: 06 Nov 2020 09:00 PM PST (source: https://motdujourcoopbelsud.blogspot.com/ )
Créateur, alors que je me prépare à aller dans le monde, aide-moi à comprendre la valeur sacrée du port de ce bout de tissu – qu’il soit « le signe extérieur d’une grâce intérieure » – un geste concret et visible de ma façon d’aimer mon prochain comme moi-même.
Christ, alors que mes lèvres seront couvertes, expose mon cœur, et que les gens discernent mon sourire dans le plissement de mes yeux. Alors que ma voix sera étouffée, aide-moi à parler clairement, tant dans mes propos que dans les gestes qui les accompagnent.
Saint-Esprit, alors que des cordelettes entoureront mes oreilles, rappelle-moi d’offrir une écoute attentive, et une sollicitude bienveillante, à tous ceux et celles que je croise. Que ce simple bout de tissu soit tout autant un écran qu’une bannière, et que chaque respiration qu’il filtre soit remplie de ton amour.
En ton Nom et en ton amour, je prie.
Qu’il en soit ainsi. Qu’il en soit ainsi.
Pasteur Richard Bott Église Unie du Canada |
HOMÉLIE PAR L'ABBÉ BERNARD PONSGEN POUR LE 32è DIMANCHE DE L'ANNÉE A
Vierges
sages… vierges folles…
Dans un monde qui semble basculer de plus en plus dans la folie, ce
texte peut-il nous interpeller et nous faire gagner peut-être quelques grains
de sagesse ?
Evidemment, l’évangéliste Matthieu n’était pas au
courant de l’élection chahutée du président des Etats-Unis, ni de la pandémie
du Covid-19 et des réactions en sens
divers qui s’ensuivent actuellement. Ni de ces nations qui partout dans le
monde s’affrontent au lieu de collaborer, mettant la religion ou les intérêts
économiques ou géopolitiques partisans en avant…
Jésus voyait le plan de Dieu sur l’humanité – ce qu’il
appelait le Royaume -, mais il ne pouvait, à ce moment-là, imaginer la société
d’aujourd’hui, avec toutes ses contradictions et ses aveuglements dramatiques
conduisant à la destruction et à l’injustice… Pourtant, si Jésus en son
humanité, ne pouvait prédire l’avenir, il en savait bien les risques cependant,
justement parce qu’il connaissait l’homme.
Car, aveugles, les vierges folles le sont
assurément ! Elles n’ont pas la clairvoyance pour alimenter la lampe de leur cœur. Elles ratent le
rendez-vous le plus important de leur vie : la venue de l’époux qui doit les
introduire dans la salle de noces.
Qu’est-ce
donc que cette huile indispensable, sans laquelle tout sombre dans les ténèbres
les plus profondes ? - Car, vous avez remarqué, c’est de nuit que l’époux arrive ; et
c’est pendant la nuit que les 10 jeunes filles attendent cette venue. Notre monde n’est-il pas plongé dans la
nuit ? …et nos cœurs parfois aussi ? ……Alors, qu’est-ce que cette huile qui
fait traverser les ténèbres sans nous perdre ?
On pourrait dire que c’est la Foi.
Jésus avait déjà dit : « Quand le Fils de l’homme reviendra, trouvera-t-il
encore la Foi sur la terre ? »
Oui, la Foi comme confiance en Dieu et dans ses promesses, selon
lesquelles il ne laisserait pas l’humanité aller à sa perte, mais « qu’il
a envoyé Jésus pour que le monde soit sauvé ». La Foi que l’homme n’est pas
laissé à lui-même, sans Dieu ni diable, seul responsable de son propre destin…
Mes amis, reste-t-il encore de cette huile de la Foi dans
nos lampes ? Un certain nombre de chrétiens semblent douter
aujourd’hui que le Christ est vivant
aujourd’hui, et qu’il est à l’œuvre, marchant à nos côtés et nous soutenant
dans nos combats… Où donc pourrions-nous acheter de cette huile ? Vite,
elle nous manque !... Et les magasins sont fermés !
On peut aussi avancer que l’huile
précieuse, c’est l’Espérance. L’Espérance,
c’est ce qui nous relève et nous met en marche, ce qui nous empêche de laisser
tomber les bras devant l’état du monde et de la société, devant nos propres
faiblesses et incapacités, nos propres péchés…
L’Espérance, c’est ce qui nous fait nous engager aux côtés de Dieu pour
améliorer les conditions de vie de nos frères en difficulté, rétablir la
justice, ne pas nous résigner devant le mal ; croire qu’il y a dans chaque
homme quelque chose de bon, qui peut être éveillé ou réveillé…
Reste-t-il
encore de cette huile d’Espérance dans nos lampes ? Ne sommes-nous pas découragés, écrasés devant
nos erreurs, devant les fautes de l’Eglise ou de ses responsables ? N’avons-nous pas l’impression que c’est le Mal
qui gagne toujours, que le terrorisme, la violence, le pouvoir de l’argent et
de la corruption qui gangrènent le monde n’auront pas de fin ? – Que
nous-mêmes ne pouvons devenir meilleurs, enkystés que nous sommes dans nos
habitudes peu évangéliques ?...
Comment se procurer cette huile d’Espérance quand elle se tarit ?
La première lecture parle de la Sagesse,
qui se laisse trouver par ceux qui la cherchent. La Sagesse divine (qui n’est
pas la sagesse purement humaine et s’oppose souvent à elle), la Sagesse divine
est généralement assimilée à l’Esprit-Saint.
Cet Esprit que nous avons reçu à notre Baptême, à notre Confirmation, et
qui nous éclaire en nous inspirant à tous moments si nous prêtons l’oreille à
ses conseils. La Foi et l’Espérance qui agit avec la Charité, sont des dons de
l’Esprit. Voilà donc la véritable huile qui doit alimenter notre lampe.
Mais en avons-nous fait une provision
suffisante ? Nous vivons souvent
comme des endormis – ainsi que les jeunes filles de l’Evangile, et quand
l’urgence nous réveille, un cri dans la nuit -et il y en a tous les jours, car
c’est dans tous les événements que nous traversons que vient l’Epoux à notre
rencontre - ; quand l’urgence nous réveille soudain, nous n’avons plus le
temps d’aller en chercher !
Pour moi, la première leçon de ce texte, c’est qu’un
monde sans sagesse, sans la divine Sagesse, est un monde plongé dans les
ténèbres et l’obscurité. Et nous risquons de le devenir aussi.
Mes
amis, je vous, je nous invite tous à faire dès maintenant une grande
provision de l’huile de la Sagesse de Dieu, son Esprit-Saint : Tout le monde pense à remplir sa citerne de mazout avant l'hiver, pourquoi si peu de personnes pensent à remplir la lampe de leur coeur ? Nous en avons besoin, nous ne pourrions pas nous en passer pour traverser les crises
qui nous tombent dessus en restant debout dans l’Espérance , solidaires dans
l’Amour agissant, et même, heureux dans notre Foi qui nous fait louer et
remercier le Seigneur qui n’abandonne jamais son peuple.
Alors que, confinement oblige, nous n’avons plus nos
Eucharisties communautaires pour nous ressourcer – et nous le regrettons même
si nous comprenons, nous devons
chercher ailleurs pour renouveler l'huile de nos lampes, dans les propositions de célébrations télé ou
radio-transmises, de réflexion biblique ou simplement de méditation de la
Parole de Dieu par les supports offerts dans les feuilles liturgiques, prions
en Eglise, Magnificat, KTO, etc. Prendre aussi le temps de prier dans sa
chambre où Dieu nous voit, reste le premier moyen que suggérait Jésus(cf
évangile du mercredi des cendres).
Cela nous demandera des efforts, je le sais, mais
est-ce que cela n’en vaut pas la peine pour rester dans la lumière et
accueillir l’Epoux divin dès qu’il viendra ?
Enfin, il reste une interprétation de cette image de
l’huile qui alimente la lampe : l’Amour-caritas
(celui qui vient de Dieu). Et c’est Mère Teresa de Clacutta qui nous en donne
la plus belle description. Je vous invite à la méditer pour nous en imprégner
cette semaine. Bon dimanche !
Bernard
Les
gouttes d'huile
Ne vous imaginez pas
que l'amour, pour être vrai, doit être extraordinaire.
Ce dont on a besoin, c'est de continuer à s'aimer.
Comment une lampe brille-t-elle,
si ce n'est pas par l'apport continuel
de petites gouttes d'huile?
Qu'il n'y ait plus de gouttes d'huile,
il n'y aura plus de lumière,
et l'époux dira :
"Je ne te connais pas."
Mes amis,
que sont ces gouttes d'huile
dans nos lampes?
Elles sont les petites choses
de la vie de tous les jours:
la joie, la générosité,
les petites paroles de bonté,
l'humilité et la patience,
simplement aussi une pensée pour les autres,
notre manière de faire silence, d'écouter,
de regarder, de pardonner,
de parler et d'agir.
Voila les véritables gouttes d'Amour
qui font brûler toute une vie d'une vive flamme.
Ne cherchez donc pas jésus au loin;
il n'est pas que là-bas, il est en vous.
Entretenez bien la lampe et vous le verrez.
Mère Teresa
Posted: 05 Nov 2020 09:00 PM PST Christian HOFFNER, photographe
Contempler est une manière de prendre soin. C’est casser tout ce qui en nous ressemble à une avidité, mais aussi à une attente ou un projet. Regarder et s’émouvoir de l’absence de différence entre ce qui est en face et nous.
J’ai là sous les yeux, dans cette forêt, quelque chose qui est beaucoup plus riche que tout ce qu’un musée ne pourra jamais s’offrir. Dans l’ordre, un peu de mousse, un peu plus loin des ronces, une fougère que le soleil traverse comme un vitrail.
Cette fougère est sainte par sa mortalité, par sa fragilité, par le fait qu’elle va connaître le dépérissement. Que faire de mieux que de saluer ceux qui sont dans le passage avec nous ? Ce serait beau de bâtir toute une conversation autour de cette fougère…
Le monde est rempli de visions qui attendent des yeux. Les présences sont là, mais ce qui manque ce sont nos yeux.
Qui la voit cette petite fougère prise dans une branche épineuse ? Le vent la connaît, le vent lui parle.
La contemplation est ce qui menace le plus, et de manière très drôle, la technique hyperpuissante. Et pour une raison très simple, c’est que les techniques nous facilitent la vie apparemment. Mais c’est un dogme d’aujourd’hui qu’on ait la vie facilitée.
Qui a dit que la vie devait être facile et pratique ? Est-ce qu’aimer c’est pratique ? Est-ce que souffrir, est-ce qu’espérer c’est pratique ? La technique nous éloigne de ces choses-là, et fait grandir une lèpre d’irréel qui envahit silencieusement le monde.
La contemplation, ce qu’on appelle la poésie, c’est le contraire précisément.
Christian Bobin Extrait du Plâtrier siffleur
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jeudi 5 novembre
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