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vendredi 4 décembre 2020

églises de notre doyenné ouvertes pour la prière personnelle :














Humour...



« Un temps pour changer »,

le nouveau livre du pape François :

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Cherches-tu un beau  calendrier de l’Avent ? 

ð Voici celui proposé par nos frères salésiens de Don Bosco :

          Clique sur : https://www.don-bosco.net/avent







Viens, Seigneur Jésus



 

Dieu inattendu qui fais du neuf,

tu passes en secret dans nos vies.

Nous croyons que tu es là aujourd'hui

dans ce temps d'attente et de désir.

Redresse-nous en chemin pour ta joie.

Relève nos têtes dans la nuit de la foi.

Viens, Seigneur Jésus!

 

Dieu inespéré qui nais sans cesse,

tu habites nos questions et nos cris.

Nous voulons hâter aujourd'hui ton retour.

Révèle-toi dans nos histoires saintes.

Ouvre-nous l'Évangile maintenant.

Nous méditerons ta Parole avec Marie.

Viens, Seigneur Jésus!

 

Dieu attentif à nos passages,

tu surgis nouveau comme l'aurore.

Éclaire nos veilles et nos engagements.

Allume en nous le feu de ton Esprit,

et nous rendrons compte de notre espérance.

Rappelle-toi que nous t'appelons aujourd'hui.

Viens, Seigneur Jésus !

 

Jacques Gauthier



MEDITER AVEC LE PERE GUY DERMOND

 

En ces temps arides, une nouvelle terre s’offre à nous : le P. Guy Dermond, salésien de Don Bosco, se laisse interpeller par un frère : « Temps de virus ! Temps du virus !  Il grignote nos jours. Tu as travaillé et médité dans la bible les 10 plaies d’Egypte. Ne pourrais-tu pas en tirer des choses qui nous aideraient à traverser ces mois bousculants ? »  La réponse de Père Guy

 


| Voir la vidéo du jour 
   et   notre soleil du jour 





Newsletter diocésaine - Décembre 2020

Ignorés, les chrétiens se mobilisent pour Noël


Diocèse de Liège - Extrait de la Newsletter du mois de décembre 2020  téléchargeable sur https://church4you.be/liege/news/newsletter-n133-decembre-2020/  

Chère lectrice, cher lecteur,

Vendredi passé, lors de la conférence de presse du comité de concertation au sujet des mesures sanitaires en vigueur jusqu’au 15 janvier prochain, avez-vous eu le même sentiment de frustration que moi ? Alors qu’il était question de la fête de Noël, dont les origines chrétiennes sont indéniables, pas un mot sur la question si les fidèles chrétiens auront la possibilité de se réunir dans les églises pour accueillir le Verbe fait chair ! Il a fallu interpréter ce silence comme une prolongation de l’interdiction de vivre des célébrations publiques.

Une fois de plus, ce qui est frustrant, ce n’est pas le fait que la pandémie régnante nous impose un nouveau sacrifice (les représentants des religions devraient d’ailleurs être les premiers à penser à la protection et à la santé des plus fragiles), mais cette ignorance totale du monde des croyants, même lors des grandes fêtes chrétiennes. Quel contraste avec le dernier rapport d’activité de l’Eglise catholique en Belgique publié il y a quelques jours. Il révèle que, sur 3.700 paroisses, plus de 2.000 ont des initiatives de solidarité, liées au dynamisme de chacune. Plus de 140.000 bénévoles s’investissent dans des domaines aussi variés que la catéchèse, la gestion des fabriques d’église, l’entretien, la visite des malades… Ne comptent-ils donc plus ? Ne rendent-ils pas des services plus que précieux à la société civile ? Fallait-il donc manquer à ce point de respect qu’on laisse les chrétiens dans l’incertitude au sujet d’une fête qui est considérée par beaucoup comme la plus importante de l’année ?

Mais en cette période d’attente joyeuse qui vient de commencer, il serait contreproductif de rester dans les lamentations et les regrets. Comme pour le Carême et le temps de Pâques, il s’agit de compenser le « jeûne eucharistique » par d’autres moyens qui nous aideront à nous plonger dans la magie de Noël : un livre acheté dans une librairie religieuse, des eucharisties à écouter ou à visionner en direct ou en différé par le biais des médias modernes, des activités à télécharger via le site www.annoncerlevangile.be, un moment passé dans une église ouverte en méditant devant la crèche… Les possibilités ne manquent pas !

Et pourquoi pas redécouvrir cette vieille tradition des « calendriers de l’Avent » ? En faisant une petite recherche sur internet, j’ai découvert toute une série de calendriers en ligne qui sont loin d’être limités aux enfants. A titre d’exemple, cette initiative œcuménique suisse baptisée « Vivre l’Avent autrement ». En réaction aux calendriers de l’Avent consuméristes, le service de la catéchèse de l’Eglise catholique de Vaud propose un calendrier en ligne. Face à la pression des calendriers qui offrent des chocolats ou des jouets, les formateurs à la catéchèse ont eu l’idée, de créer, en 2010 déjà, un calendrier numérique destiné à un public intergénérationnel. Il permet d’ouvrir une fenêtre virtuelle sur une vignette quotidienne, un verset biblique accompagné d’un commentaire et une prière. L’internaute trouvera également une activité adaptée à chaque tranche d’âge alternant contes, bricolages, recettes, humour et des jeux.

Le net propose aussi d’autres initiatives, plus classiques, comme ceux-ci : https://www.paris.catholique.fr/decouvrez-vite-le-calendrier-de-l.html ou encore http://sophiebonheur.canalblog.com/archives/2015/11/29/32989576.html. Une fois de plus, faisons de cette période difficile une opportunité pour trouver d’autres sources de nourriture spirituelle en ce temps magique !

Bonne lecture,

Ralph Schmeder, responsable du Service de Presse du diocèse de Liège

 

Les "tout petits" de notre vie

 

C'est impressionnant comme, en tant qu'être humain,  nous sommes sensibles à la temporalité et accros aux dates du calendrier. On pourrait dire que pour raisons sanitaires et de solidarité, la fête-repas de Noël est déplacée au dernier we de janvier ou de février !  


En attendant, le 25 décembre et le 1er janvier, à défaut d'avoir nos proches, nous pourrions nous faire proches. Proches de ceux pour qui Noël rime chaque année avec tristesse, solitude ou pauvreté.

Rien ne nous empêche de leur déposer un colis ou un courrier.


Si la fête de Noël célèbre l'accueil de la vie dans un tout petit, quels sont les "tout petits" à accueillir aujourd'hui au cœur de notre vie ? Peut-être sommes-nous donc appelés cette année à recevoir et donner la vie dans les toutes petites choses du quotidien. Et c'est parfois bien plus difficile qu'acheter un grand cadeau.

 

Et peut-être que ces petites choses seront en nous source d'une grande Joie et d'une grande lumière, plus fortes que les feux d'artifices très éphémères.   Une joie intérieure qui pourrait être invitation à nous mettre en route autrement, plus libres, plus confiants.

 

C'est un temps rude de dépouillement,  à nous d'en faire quelque chose de grand.

 

Ann Gilles-Goris

(lu sur FB)


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   et   notre soleil du jour 

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PAS DE MESSE à NOËL : qu’en penser ?

 

Allez voir sur :

 CATHOBEL - 30.11.2020 - Interdiction des cultes : la grogne des fidèles  Cliquez sur le logo !




Ce n’est pas (encore ?) une révolte, mais cela commence à gronder. Ces derniers jours, la cathosphère belge francophone s’est mise à vibrer. A l’origine ? La dernière conférence de presse donnée par les autorités politiques du pays. Le 27 novembre, le comité de concertation a annoncé que les commerces « non-essentiels », les piscines et les musées allaient pouvoir rouvrir. En revanche, aucun assouplissement n’a été autorisé pour les cultes. En clair : de manière inédite, l’on ne pourra, cette année, célébrer l’eucharistie à Noël. [...]

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à quels saints se vouer ? Eh bien…

EXTRAIT DU BLOG DE L’ABBE ERIC DE BEUKELAER, VICAIRE GENERAL DU DIOCESE DE LIEGE : 

« Ceci étant dit, le fait que le Comité de concertation faisant hier soir le point sur les mesures de confinement en vigueur pour Noël n’ait pas dit un seul mot – pas un seul petit mot… – sur les cultes, mérite un commentaire. Je ne jette pas la pierre à nos gouvernants, tellement coincés entre virologues et lobbys socio-économiques, qu’ils ne savent plus à quels saints se vouer….* Qu’aucun membre de leurs cabinets n’ai songé à leur rappeler que Noël, cela concerne aussi un tout petit peu ce truc qu’on appelle la religion, est déjà plus édifiant. »

(*) Eh bien, puisqu’ils ne savent plus « à quels saints se vouer », voilà peut-être la solution…. :


(voir l'article entier sur le blog d'Eric : 
(Pas un mot, ce n’est vraiment pas beaucoup…(ericdebeukelaer.be)

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Voici un passage d'une méditation lue ce jour pour nous garder dans l'Espérance et la confiance😊  :

"Voici, disait Jésus, que le Règne de Dieu est au milieu de vous".
Dans les coeurs des chrétiens comme dans l'Eglise, le printemps de la grâce est toujours à l'oeuvre, et il y a toujours un été qui se prépare.
Formidable optimisme dans le coeur de Jésus. Très douce espérance pour nos coeurs d'hommes et de femmes.

En d'autres mots, comme entendu dernièrement dans une homélie et rappelé par un couple d'amis proches : "Le monde va mal,... mais le Royaume va bien !"





« Au lieu de rester avec la brebis unique, ce sont les 99 brebis qu’il faut aller chercher (...). Il est certes plus facile de rester chez soi avec la brebis unique, de la caresser, de la coiffer ... mais le Seigneur nous veut pasteurs, pas coiffeurs », a dit le pape François. Message reçu, mais comment passer de la pastorale du coiffeur à la pastorale missionnaire ? Comment et où rejoindre ces 99 brebis ? Qui sont-elles et comment leur parler du Christ ? Pour en parler, le père Luc Pialoux, le pasteur Julien Coffinet et une laïque Maëlle de Portzamparc. Conférence organisée par le Congrès Mission et enregistrée le 26 septembre 2020 à l’église Notre-Dame-des-Champs, à Paris.

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Vous cherchez une église ouverte ?

(pour la prière personnelle)






Alors cliquez sur "HORAIRES"


En ce temps de confinement nous rêvons tous d’évasion ; je vous propose donc, en ancien « jacquaire * » que je suis, de laisser votre esprit vagabonder en regardant ce documentaire diffusé dimanche dernier sur FR2 et présenté par Laurent Delahousse :   

« Saint-Jacques de Compostelle, mon chemin ».




 

Un reportage qui est aussi un témoignage, ouvert sur la dimension religieuse et l'aspect humain de recherche de sens. Bon visionnage ! Et Ultreïa ! (« en avant plus oultre » en langue d’oc)

Bernard

(*) Jacquaire : nom porté par les pèlerins de Compostelle


Faut-il s’adapter à la crise ? Ou entrer en résistance ?


Le débat (qui se passe d’ailleurs à l’intérieur de chacune de nos consciences) s’amplifie de plus en plus, sur les réseaux sociaux, les plateaux télé mais aussi dans les mouvements de contestation parfois violents qui s’expriment dans la rue. Beaucoup sont excédés par ces privations de liberté qui leur sont insupportables ; d’autres souffrent en silence. Une partie de la population s’adapte bon gré mal gré, supportant les restrictions pour le bien commun et la protection des plus fragiles et du personnel soignant. Mais on sent que la crise devient de plus en plus pesante, assortie de drames humains, et qu’on atteint petit à petit la limite… 

Les chrétiens de Belgique, mais aussi les fidèles des autres confessions, ont choisi de suivre les recommandations de leurs responsables religieux en observant scrupuleusement les mesures imposées à l’exercice du culte jusqu’à accepter de se voir privés complètement de leurs célébrations. Parfois, cependant, avec quelques grincements ou revendications (davantage en France que chez nous), même si les cathos dans l’ensemble sont réputés pour être dociles…

Le débat est légitime. Il est même sain (sinon nous vivrions en dictature). Il n’est pas toujours évident non plus de trouver le juste milieu entre le « je-m’en-foutisme » total et assumé, et la soumission totale sans état d’âme ni réflexion à l’avalanche de prescriptions légales émanant de l’autorité.

J’ai toujours donné la parole dans ce blog à la voix qui me paraissait être la plus légitime, voire la plus « juste » : celle des évêques et de leurs porte-paroles. Hier, je relayais l’interview de Tommy Scholtès s.j. sur RCF * (voir article plus bas), expliquant de façon claire et rationnelle les raisons pour lesquelles les chrétiens devaient continuer à se plier à ces règles contraignantes et se priver d’eucharistie. Il s’appuyait avant tout sur la notion de responsabilité personnelle et de civisme, mettant en avant le « moindre mal » pour la sauvegarde de l’essentiel.

Mais justement, qu’est-ce que l’essentiel ? Aujourd’hui, j’ai eu envie de donner la parole à une voix autre, celle d’un philosophe, Martin STEFFENS, qui porte un autre regard sur la crise à partir d’un point de départ différent : Pour lui, ce qui risque de mourir, ce ne sont pas seulement des corps, mais aussi des cœurs. Il défend donc le « soin de l’âme » et pas seulement le soin des corps. La distanciation sociale, le télétravail qui auront des effets durables participent d’une destruction des seuils symboliques et de la relation, destruction à laquelle les générations futures auront bien du mal à trouver des parades…

Je puis partager un certain nombre de ces réflexions sans pour autant les suivre toutes dans leur radicalité. En tout cas, elles ont le mérite d’ouvrir plus largement le débat… à défaut d’ouvrir la porte de nos églises ! 

Bernard Pönsgen

 

Martin Steffens est agrégé de philosophie, professeur de philosophie en prépa normale sup , conférencier et chroniqueur pour La Croix et La Vie. Il est notamment l’auteur de L’éternité reçue (éd. Desclée de Brouwer, octobre 2017) et L’amour vrai, Au seuil de l’autre (éd. Salvator, septembre 2018). Il a sorti dernièrement un recueil de méditations Marcher la nuit, Textes de patience et de résistance (éd. Desclée de Brouwer). Il commente son dernier livre dans l’entretien qu’il donne au « Figaro » le 9 octobre dernier en offrant un regard anthropologique sur la crise sanitaire. Le journaliste s’appelle Pierre Valentin :

 

«Il y a un paradoxe: nous encourageons les gestes barrières, mais nous abaissons les seuils symboliques»

P.V. - Votre ouvrage est un agrégat de chroniques séparées en trois parties, suivant les trois rois mages. Pourquoi avez-vous choisi cette approche?

Martin STEFFENS. - Les rois mages sont des êtres nocturnes. C’est au cœur de la nuit qu’ils rencontrent le salut du monde. Et encore, sous la forme d’un bébé. Tout est pour eux enveloppé de mystère. Comme je l’indique dans le prologue du livre, avec le coronavirus, nous sommes entrés dans l’une de ces nuits. Comme une éclipse de l’humain. En l’espace de quelques semaines, tous les lieux, cafés, salles de spectacle, écoles et églises, sont devenus inhospitaliers. Fléchés, bariolés de sens interdits, bardés de consignes infantilisantes ou morbides. Comme Marie et Joseph, nous n’avons plus nulle part où aller pour mettre au monde ce que nous avons de meilleur. Le monde se fait, comme sous Hérode, recensement, peur, contrôle. Parce que, comme Hérode, on craint l’enfant qui y naîtra. L’enfant symbolise la vie telle qu’elle jaillit, la vie comme elle se risque, à rebours de cette morale de la préservation de soi qui prédomine désormais.

P.V. - La poignée de mains, l’accolade, la bise, l’attroupement sont des facteurs d’union, de communion, de vie pour la communauté, or ils sont aujourd’hui déclarés et perçus comme des facteurs de contagion et de mort. Quelles pourraient être les répercussions de ce grand renversement, d’un «sans contact» particulièrement appuyé?

Il faudrait demander: quelles «sont» les répercussions? Car déjà des femmes et des hommes se suicident ou sont admis en hôpital psychiatrique. Les autres tiennent le coup en se disant que ce n’est qu’une parenthèse. Mais les parenthèses n’existent qu’en grammaire puisque celles qu’ouvre l’Histoire, elle ne les referme pas. On attend encore que se referme la parenthèse nucléaire ouverte par Hiroshima. Et les communistes n’ont jamais réussi à fermer cette «simple parenthèse» qu’ils appelaient «la dictature du prolétariat» ; ils en sont toujours là. Ainsi, parce qu’il nous l’est demandé, nous avons «adopté les bons réflexes», ceux de distanciation physique et sociale. Mais, une fois qu’ils sont pris, combien de temps nous faudra-t-il pour les perdre, ces réflexes?

 «Sans contact», dites-vous. Il est ironique que le paiement sans contact ait été étendu juste avant le confinement. Il symbolise ce monde plus liquide, où les visages, effacés, passent les uns sur les autres, sans plus s’accrocher. Le masque exprime ainsi magnifiquement la substituabilité de chaque homme par n’importe quel autre. C’est pourquoi ce monde liquide est aussi un monde liquidé. Un monde digne de ce nom est la possibilité de rencontres singulières. Il faut, pour faire un monde, la main qu’on tend, le risque du toucher, les bras qui s’ouvrent, l’invitation d’amis à laquelle on peut répondre spontanément…

P.V. - «Ce qui est aujourd’hui sacralisé, c’est la personne humaine» écrivez-vous. Le primat déclaré de la vie sur les profits est-il d’inspiration chrétienne? Ne faudrait-il pas plutôt aller chercher du côté de Hobbes, qui voit - prenant ainsi le contre-pied d’Aristote et de l’église - la seule finalité de la vie comme étant la survie, c’est-à-dire que la vie n’a pas d’autres finalités que soi-même?

Bien sûr! L’Église, comme toute philosophie d’inspiration humaniste, se trouve prise au piège quand on parle du soin des plus fragiles. Qui voudrait tuer une vieille personne? Ainsi, ceux qui appellent à raison garder face à l’épidémie seraient en réalité des meurtriers qui ne disent pas leur nom, peut-être des nazis…

Si l’on veut bien réfléchir, on voit que se pose ici une question d’une redoutable gravité. La vie est-elle à elle-même son propre but? Est-on encore capable de préférer mourir pour une vie digne de ce nom plutôt que de vivre en mourant de peur? Je pense à cette scène centrale du Journal d’un curé de campagne de Bernanos, quand l’humble curé se rend chez Mme la Comtesse et recueille d’elle, après une un dialogue d’une intensité et d’une violence folles, l’aveu que, depuis la mort de son garçon de dix-huit mois, elle déteste la fille qui lui est restée. La Comtesse, écoutée comme elle ne l’a jamais été mais épuisée par cet aveu, s’éteint la nuit qui suit.

Le soin de l’âme serait dangereux pour la santé! Fallait-il ménager la Comtesse, déjà fatiguée? Je ne le crois pas. Au terme de sa confession, la Comtesse retrouve l’espérance. La part d’amour qui nous relie au monde, ce que l’Écriture nomme notre «cœur de chair», c’est justement cela qui est «le plus fragile». La preuve: c’est ce qui peut mourir avant notre corps. En raison de cette fragilité de l’âme, parce que la désespérance arrive si vite, on n’a pas le droit d’abandonner nos anciens dans les EHPADs (maisons de repos françaises, ndlr), ni de tuer chez les jeunes tout désir d’investir ce monde.

P.V. - Vous citez Hannah Arendt, qui perçoit la cellule familiale comme la dernière bulle de liberté contre le régime totalitaire. Faut-il s’inquiéter de la généralisation du travail à la maison pour sa capacité à brouiller ces deux sphères de la vie?

Absolument. Notre Président vient d’interdire l’école à la maison. Sans doute devrait-il surtout interdire l’école «dans la maison», ce qu’on a appelé le «distanciel» mais qui, rivant les enfants aux écrans et les privant les uns des autres, devrait se nommer le «dist-enfer».

L’humanité s’est construite en instituant des seuils. Il y a le pas de la porte, où accueillir l’hôte, ou refuser l’importun. Il y a le parvis de l’église, comme une invitation à y entrer. Il y a les limites de ton corps, que je n’ai pas le droit, sans ton consentement, d’outrepasser, etc. Il y a le public et le privé, le sacré et le profane. Or de nos jours, on institue les gestes barrières, on sature l’espace public de barrières amovibles en métal… mais on néglige généreusement tous les seuils symboliques. Mon salon, quand ce n’est pas la chambre à coucher, devient mon bureau et mes enfants assistent à mes réunions. Nos seuils fondateurs, ce sont les mœurs, telles que la politesse, la décence, la pudeur, qui les préservaient. Aussi, plus les seuils symboliques seront ignorés, plus on aura besoin de protocoles contraignants, de barrières physiques, de consignes débilitantes qui passent en boucle dans nos gares. La destruction des mœurs, de l’éthos de notre civilisation, passera par leur traduction technique et policière.

P.V. - Vous insistez beaucoup dans votre ouvrage sur l’importance de résister à l’emprise de l’état et du marché dans nos vies. Les réseaux sociaux, NetflixDeliveroo ont vu leur fréquentation exploser pendant le confinement tandis que l’état s’est accordé une étendue inimaginable il y a encore quelques mois. Quelle approche adopter pour préserver la liberté de l’individu et de la communauté face à cette tenaille?

Je ne sais pas encore. Pour l’heure, je dis à mes enfants de ne pas s’habituer à ce monde qui exige de vous, comme un acte moral, de ne plus s’approcher des autres. Je leur demande de soutenir de leur bonne volonté les enseignants qui s’épuisent derrière leur masque, leurs professeurs de musique qui, malgré les complications, montent des spectacles et font tout pour les maintenir. Ce qui est pratique, avec cette crise sanitaire, mais aussi politique et anthropologique, c’est que soigner la relation, s’inviter à la maison, cultiver la joie en famille, est déjà, en soi, un acte de résistance. C’est d’ailleurs pour cela qu’il n’est pas utile de savoir ce qu’il faut faire.

Commentant Hannah Arendt, Paul Ricœur écrit: «Lorsque les citoyens ne reconnaissent plus leur pouvoir dans les institutions devenues violentes, alors c’est dans la désobéissance civile que se réfugie le pouvoir véritable». Ce qu’Arendt nomme pouvoir, c’est ce qui, spontanément, naît de la réunion de plusieurs citoyens quand ils préfèrent, à leur bonheur privé, bourgeois, le soin de la destinée commune.

Ce qui les lie alors, je l’appellerais un «non possumus». «Non possumus sine dominico» (nous ne pouvons pas vivre sans dimanche) Voilà ce que les chrétiens d’Abitynie opposaient à l’empereur Dioclétien. «Sine facie non possumus»: nous ne pouvons vivre sans visage, dirions-nous aujourd’hui. Nous ne pouvons grandir au cœur de cette dissociation généralisée, encouragée, instituée.

En quoi consiste-t-il, ce «non»? De la part des patrons, des policiers, des préfets, des professeurs, s’appliquer déjà à ne pas faire de zèle. Ne pas mettre 135 euros d’amende à un homme qui promène son chien à 2 heures du matin… Petit à petit, nous verrons que, derrière ce «non», il y a un «nous». Et un «oui» à tout ce que nous aimons: la liberté, la relation, toute choses qui supposent que l’Etat, tout en limitant la puissance des GAFAM * sur notre vie, se tienne lui-même à sa juste place.

Vivons donc ce «non possumus» et le reste, je veux dire «ce qu’il faut faire», nous sera donné par surcroît.  Martin STEFFENS

(*) GAFAM est l'acronyme des géants du Web — Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft — qui sont les cinq grandes firmes américaines qui contrôlent tout l’espace numérique.


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Un clip qui interpelle…

et qui passe en ce moment sur les chaînes françaises. Mais n’oublions pas que ces situations existent chez nous aussi ! (cliquez sur l’image)





SOURIONS…


 "Voilà une bonne idée pour ramener des sous dans les caisses des Fabriques d’églises ! J


(Je n’ai pas pu résister à l’envie de mettre ce dessin de Kroll sur le blog, pour contrer la sinistrose dans nos paroisses ! Merci à Jean-René qui me l’a envoyé.)



Emission à écouter ce dimanche : 

Rapport annuel de l’Eglise de Belgique & demandes de retour des messes

Cette semaine dans Décryptages, l'équipe de RCF-Belgique a eu l’honneur de recevoir le porte-parole francophone de la Conférence épiscopale – le père Tommy Scholtes – venu nous présenter le rapport annuel de l’Eglise de Belgique 2020. 

La deuxième partie de l’émission était consacrée à la suspension des célébrations religieuses, contestée par de plus en plus de catholiques qui demandent une chose: la reprise des messes.

Invité: Tommy Scholtes SJ, porte-parole francophone de la Conférence épiscopale

Journalistes: Christophe Herinckx

Présentation: Natacha Cocq

Vous pouvez réécouter l'émission en podcast en allant sur la page de Cathobel (lien ci-sessous) :

Cliquez



LIVRE à lire : J’ai eu envie de vous partager cette lecture qui m’a fait beaucoup de bien !

les cathos n’ont pas dit leur dernier mot

Isabelle de Gaulmyn, Bayard, 2020

 

Depuis des mois, les révélations de scandales se succèdent dans l'Église : l'effondrement menace... Comme de nombreux catholiques, la journaliste à La Croix Isabelle de Gaulmyn est gagnée par le doute : comment continuer à y croire ?
Elle entame alors ce qui sera presque un pèlerinage : un voyage à la rencontre de ceux qui n'ont pas baissé les bras et qui témoignent d'une manière libre de vivre leur foi. Leurs propos sont décapants et revigorants, comme les paroles d'Anne Lécu, dominicaine, médecin en prison, auteur de nombreux ouvrages, de François Sureau, avocat et écrivain, ou de Gilles Rebêche, diacre dans le Var. De l'Ardèche à Lille, en passant par Le Mans, ce sont aussi ceux que l'on entend moins qui, au fil de leurs confidences, invitent à voir la richesse insoupçonnée d'une foi nourrie d'interrogations et à entendre la vitalité du monde catholique.
Isabelle de Gaulmyn livre ici ce constat plein d'espoir : les catholiques n'ont pas dit leur dernier mot.

Isabelle de Gaulmyn est rédactrice en chef à La Croix, spécialiste des questions religieuses et vaticaniste, elle a déjà publié Benoît XVI, le pape incompris (2008) ; François, un pape pour tous (2004) ainsi qu’une Histoire d’un silence (2016).

Si vous ne pouvez pas vous le procurer dans une librairie à cause du confinement, vous pouvez l'acheter en E-Book (livre numérique) par exemple sur ce site : 

Livres sur Google Play  - cliquez ensuite sur « acheter ce livre » (13,99 €)



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20 novembre




NOUVELLES DU MONASTERE INVISIBLE


Bonjour à tous les frères et sœurs du monastère invisible,

Nous vous proposons de redevenir visibles un moment :
ce samedi 21, de 07h à 21hl'église Saint-Fiacre de Dison sera ouverte (et chauffée) 
Un relais de prière est organisé pour maintenir une présence pendant ces 14 heures.
Je souhaiterais que vous annonciez votre visite éventuelle (par un  OK je passerai de telle à telle heure) d'une part afin d'éviter une affluence contraire aux normes sanitaires, d'autre part pour soulager les veilleurs qui se sont déjà engagés. Sinon, vous pouvez vous associer aux veilleurs depuis votre temple domestique... en répondant à ce message par un Ok, je participe à domicile).

Nous serons en unité avec tous les diocèses belges qui participent, à domicile pour la plupart, aux dix jours du festival Venite adoremus (voir ci-dessous). J'ai eu le plaisir d'enregistrer une petite interview sur RCF Liège à ce sujet (voir ci-dessous également)

Et, plus largement encore, nous participons ainsi à la journée d'adoration eucharistique internationale en vue du Congrès eucharistique de Budapest de 2021: notre cité est inscrite avec environ 2300 autres lieux dans le monde (j'aime les chiffres) :  Adoration autour du monde (on peut même s'inscrire sur le site) 

Stéphan Junker
35, rue Tapeu, B-4820 Dison
087/33 75 59
0497/30 52 17

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18 novembre


à l’attention de tous les responsables de Fabriques d’Eglise, les Curés et Sacristains… Merci de prendre note de ces nouvelles mesures et de veiller à leur stricte application :

Protocole pour les crèches de Noël 2020

1.- Un maximum de 4 bergers seront autorisés dans la crèche. Tous devront porter le masque et respecter la distanciation sociale.

2.- Joseph, Marie et l’Enfant Jésus pourront rester ensemble, vu qu’ils font partie d’une même bulle familiale.

3.- L’âne et le bœuf devront détenir un certificat de non-contamination, délivré par l’AFSCA.

4.- Les Rois Mages seront tenus à une quarantaine de 15 jours, qu’ils disposent ou non d’un test Covid négatif, vu qu’ils viennent de l’extérieur de l’espace Schengen.

5.- La paille, la mousse, les branches de sapin (chaque épine) et autres décorations seront désinfectés à l’alcool.

6.- L’ange survolant la crèche ne sera pas autorisé, en raison de l’effet aérosol produit par le battement de ses ailes.

7.- Le chœur sera restreint à un seul participant, en raison du risque de contamination.
8.- Il faudra éviter aussi de chanter « les anges dans nos campagnes » pour éviter la propagation du virus par « l’écho de nos montagnes. »

9. Aucun berger ne sera âgé de 65 ans ou plus, catégorie à risque.

10.- Tous les participants non essentiels (romains, pêcheurs, …) sont interdits.

11.- Pilate expliquera à tous les participants autorisés comment se laver les mains.

(un peu d’humour, cueilli sur la page de Tommy Scholtès)


16 novembre


Alors que les théories du complot foisonnent aujourd'hui, assénant sans sourciller un nombre incroyable de contre-vérités qui jettent le doute dans l'esprit des gens et discréditent la parole et le travail des vrais scientifiques, des politiques et des médias sérieux, je publie l’article de Franceinfo ci-dessous pour nous appeler à réagir et à manifester notre désaccord. En effet, il est certain que ce recours de plus en plus effrontément impudent aux « fake-news » ne provoque à terme des dégâts importants à la démocratie (cf. Trump...) et, in fine, des pertes humaines plus importantes si on n’enraye pas cette tendance.

Les gens qui ont besoin d’entendre une réponse simple à des situations problématiques complexes, sont toujours tentés d’accorder crédit à ces théories simplificatrices que sont les « théories du complot ». En fait, tout discours devient suspect, relatif, et au bout du compte, on enfonce encore davantage les plus faibles dans la peur, puisqu’on ne peut plus faire confiance à personne !

Ne nous laissons pas prendre !  BP 

Covid 19 : "Hold-Up", ou comment un film aux théories complotistes est devenu viral

 sur Franceinfo  


Depuis sa mise en ligne, le film "Hold-Up" qui défend la thèse d'une "manipulation mondiale" autour de l'épidémie de Covid 19 inonde les réseaux sociaux. La viralité folle de ce long-métrage pose de nombreuses questions. Philippe Aldrin, professeur à SciencesPo Aix, nous aide à y voir plus clair.


Hold-Up se présente comme un documentaire de 2h43 sur les "mensonges" autour de l'épidémie de Covid 19 "dévoilant les "erreurs" commises par les plus hautes instances publiques et questionnant les fondements mêmes de nos libertés (...)""Il faut bien se figurer que la privation de nos droits, de nos libertés, de nos choix est un hold-up", écrit le producteur du film, Christophe Cossé, sur le site de la société de production Tprod. 


=>Masques, traitements, nature du virus... Nous avons identifié dans ce film une trentaine d'affirmations fausses ou trompeuses, que nous avons regroupées en catégories [...]

— Agence France-Presse (@afpfr) November 13, 2020

Lire la suite sur Franceinfohttps://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/covid-19-hold-up-comment-film-accuse-complotisme-est-devenu-viral-1894768.html

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"Le Jour du Seigneur" (sur FR 2)


10H30 – 12H00 : LE JOUR DU SEIGNEUR   

Le Jour du Seigneur consacre son émission à l’Espérance. Après le magazine, la messe sera célébrée en Belgique.

10h30 Magazine « Comment retrouver l’Espérance ? »

L’été laissait penser que la pandémie était derrière les français faisant renaître l’espoir d’une vie normale. Mais la crise sanitaire ne faiblit pas, ils doivent également faire face à d’autres dangers comme le terrorisme et l’annonce d’une grave crise économique.
Alors comment garder l’Espérance ? Avec quels ressorts intérieurs ? La foi peut-elle être un soutien ? David Milliat en parlera avec son invité, l’écrivain Frédéric Boyer.
Partenaire du Prix Espérance 2020 du journal La Vie, le Jour du Seigneur propose un reportage sur Héloïse Brière, co-fondatrice de l’association « Le Camion Douche » à Toulouse. Ce projet familial, sélectionné pour le Prix « Agir », offre un service de douches mobiles aux personnes les plus démunies, et notamment les femmes.

11h Messe

En direct du Studio Keywall à Charleroi en Belgique

Président et prédicateur : Fr. Didier Croonenberghs, dominicain

11h50 Parole inattendue

Ce dimanche, Hugues Aufray, est l’invité du jour. Le chanteur évoque sa foi chrétienne dans un trajet vers l’église de Marly-le-Roi : « J’essaye de maintenir ma foi partout, tout le temps, et de voir dans chaque Homme l’image de Dieu. »

En savoir plus sur cette série, en partenariat avec la radio RCF

POUR VOUS SERVIR D’HOMéLIE…

N’ayant pas d’homélie à vous proposer ce dimanche (en « repos »), je vous propose en guise de nourriture spirituelle la méditation sur la Parabole des Talents (Mt 25,14-30) que m’envoie une de nos paroissiennes inspirée, méditation que je trouve « riche » selon les termes mêmes de la parabole.  Merci à toi de ce cadeau, chère petite sœur !

Pour la télécharger, cliquer sur : Méditation.


Juste Terre ! - Journée Mondiale des Pauvres

Édition spéciale - message aux paroisses


Le 15 novembre, Journée Mondiale des Pauvres, la Conférence épiscopale a décidé de mobiliser toutes les paroisses au cours d’une collecte exceptionnelle pour la destiner à Entraide et Fraternité.
PDF - 357.8 ko
Le confinement a empêché les communautés paroissiales de se rassembler pendant le Carême pour célébrer et prier ensemble. Les églises ont dû fermer, les collectes du Carême de partage ont été de facto annulées. Nos communautés n’ont donc pu exprimer en Église leur fraternité avec les populations pauvres à travers le monde comme elles le font toujours à l’occasion de la montée vers Pâques.
Afin de leur donner encore la possibilité de manifester leur solidarité et pour ne pas faire pâtir les projets concrets de tous ces groupes d’hommes, de femmes et d’enfants qui se battent au quotidien pour survivre et construire un avenir digne, la Conférence épiscopale a pris la décision d’organiser une collecte exceptionnelle. Les populations pauvres des pays du sud doivent faire face à de multiples crises. Celle du Covid-19 s’est dramatiquement ajoutée à celles-ci alors que n’existe pour elles aucun mécanisme de solidarité pour faire face à la pandémie. Elles ne peuvent compter que sur la fraternité universelle des croyants et croyantes. Nous ne pouvons les abandonner à elles-mêmes et c’est pourquoi le fruit des collectes des célébrations du weekend du 14-15 novembre sera reversé à Entraide et Fraternité.
[...]

Ce message peut être lu in extenso sur le site d'Entraide et Fraternité. Pour le télécharger, www.entraide.be

Extrait du message du pape François : « Tends ta main au pauvre »

 



« Cette pandémie est arrivée à l’improviste et nous a pris au dépourvu, laissant un grand sentiment de désorientation et d’impuissance, écrit le Saint-Père dans son message Tends ta main au pauvre publié à l’occasion de la Journée 2020. Cependant, la main tendue aux pauvres ne vient pas à l’improviste. Elle témoigne de la manière dont on se prépare à reconnaître le pauvre afin de le soutenir dans les temps de nécessité. On n’improvise pas les instruments de miséricorde. Un entraînement quotidien est nécessaire, à partir d’une prise de conscience que nous, les premiers, avons combien besoin d’une main tendue vers nous. »

Dans son message, le pape demande aux communautés chrétiennes de réaliser des rencontres concrètes avec les plus pauvres. « J’invite l’Église tout entière ainsi que les hommes et les femmes de bonne volonté à avoir le regard fixé, en cette journée, sur tous ceux qui tendent les mains en criant au secours et en sollicitant notre solidarité. Ce sont nos frères et sœurs, créés et aimés par l’unique Père céleste. » Pour le pape, prendre soin des autres n’est pas une option facultative. C’est une nécessité, une condition à l’authenticité de la foi chrétienne. Et particulièrement en ces temps où le monde et la vie sont à rude épreuve. 

Les communautés pauvres doivent faire face à de multiples crises. Celle du Covid-19 s’est dramatiquement ajoutée à celles-ci. Elles n’ont aucun mécanisme de solidarité pour faire face à la pandémie. Elles ne peuvent compter que sur la fraternité universelle des croyants et croyantes. Nous ne pouvons les abandonner à elles-mêmes.

Les paroisses pourront-elles répondre massivement à l’appel pressant du pape François et de la Conférence épiscopale ? « Partager avec les pauvres nous permet de comprendre l’Évangile en sa vérité la plus profonde » , écrit le Saint-Père à l’occasion de la Journée Mondiale des Pauvres.

Le contexte si particulier de la crise du Covid-19 nous impose de confiner nos corps, mais pas nos cœurs ni nos esprits ! En tant que communautés de Dieu, soutenons tous ensemble cette nouvelle Journée Mondiale des Pauvres.


samedi 14 novembre



NOUVELLES DU « MONASTèRE INVISIBLE »

Bonjour, je vous rappelle la construction de notre petit monastère invisible : « Une heure avec Moi ». Le mot du jour : « Ouvre mes yeux, que je contemple les merveilles de Ta loi.

Jeudi a commencé le festival d’adoration. Des centaines de chrétiens du diocèse s’unissent pendant onze jours pour adorer Jésus (dans le St-Sacrement quand c’est possible). Nous couvrons déjà près de 140 heures de la semaine. Bienvenue à tous ceux et celles qui voudraient nous rejoindre.

Stephan (0497/30 52 17)



« Une heure avec Moi »


Le Seigneur nous invite à veiller une heure avec Lui (Matthieu 26,40).

A défaut de pouvoir nous réunir pour prier ensemble, nous proposons une heure avec Lui, à domicile. Nous bâtissons ainsi un petit "monastère invisible" pour le doyenné de Verviers.

Chacun choisit la manière qu’il lui convient le mieux : méditer les textes du jour (site AELF), lire les méditations proposées sur les blogs de nos unités pastorales, réciter le rosaire, faire un petit pèlerinage (les visites dans les églises ouvertes sont encouragées)  …

Plusieurs dizaines de personnes se sont déjà engagées dès ce dimanche de la Toussaint, à passer une heure avec Lui, chaque semaine, jusqu’au début de l’Avent. On choisit un jour (l’heure n’a pas d’importance) et on le communique à Stéphan par SMS 0497/305217 qui vous rappelle la veille, par un SMS également, le rendez-vous pris.


Quelques avis entendus :

"Personnellement je trouve que c'est une excellente idée, ça me motive de penser que d'autres prient en même temps que moi".

"Je suis heureux de pouvoir prendre ce petit engagement. C'est un stimulant qui m'aide à m'y tenir".

"Je suis trop malade (covid) pour prier toute une heure, mais je ferai ce que je pourrai pour m'associer à votre prière"

"La prière, il n'y a que cela de vrai. C'est puissant et d'ailleurs c'est tout ce qui nous reste"

"Ca nous rassemble".

 

Stéphan Junker
35, rue Tapeu, B-4820 Dison
087/33 75 59
0497/30 52 17




lundi 9 novembre


En mettant mon masque

Posted: 06 Nov 2020 09:00 PM PST (source: https://motdujourcoopbelsud.blogspot.com/

)

 


 

 

Créateur,

alors que je me prépare à aller dans le monde,

aide-moi à comprendre la valeur sacrée

du port de ce bout de tissu –

qu’il soit « le signe extérieur d’une grâce intérieure » –

un geste concret et visible de ma façon

d’aimer mon prochain comme moi-même.

 

Christ,

alors que mes lèvres seront couvertes,

expose mon cœur,

et que les gens discernent mon sourire

dans le plissement de mes yeux.

Alors que ma voix sera étouffée,

aide-moi à parler clairement,

tant dans mes propos

que dans les gestes qui les accompagnent.

 

Saint-Esprit,

alors que des cordelettes entoureront mes oreilles,

rappelle-moi d’offrir une écoute attentive,

et une sollicitude bienveillante,

à tous ceux et celles que je croise.

Que ce simple bout de tissu soit tout autant

un écran qu’une bannière,

et que chaque respiration qu’il filtre

soit remplie de ton amour.

 

En ton Nom et

en ton amour,

je prie.

 

Qu’il en soit ainsi.

Qu’il en soit ainsi.

 

Pasteur Richard Bott 

Église Unie du Canada








HOMÉLIE PAR L'ABBÉ BERNARD PONSGEN POUR LE 32è DIMANCHE DE L'ANNÉE A

Vierges sages… vierges folles…

Dans un monde qui semble basculer de plus en plus dans la folie, ce texte peut-il nous interpeller et nous faire gagner peut-être quelques grains de sagesse ?

Evidemment, l’évangéliste Matthieu n’était pas au courant de l’élection chahutée du président des Etats-Unis, ni de la pandémie du Covid-19 et des réactions en  sens divers qui s’ensuivent actuellement. Ni de ces nations qui partout dans le monde s’affrontent au lieu de collaborer, mettant la religion ou les intérêts économiques ou géopolitiques partisans en avant…

Jésus voyait le plan de Dieu sur l’humanité – ce qu’il appelait le Royaume -, mais il ne pouvait, à ce moment-là, imaginer la société d’aujourd’hui, avec toutes ses contradictions et ses aveuglements dramatiques conduisant à la destruction et à l’injustice… Pourtant, si Jésus en son humanité, ne pouvait prédire l’avenir, il en savait bien les risques cependant, justement parce qu’il connaissait l’homme. 

Car, aveugles, les vierges folles le sont assurément ! Elles n’ont pas la clairvoyance pour alimenter la lampe de leur cœur. Elles ratent le rendez-vous le plus important de leur vie : la venue de l’époux qui doit les introduire dans la salle de noces.

 

Qu’est-ce donc que cette huile indispensable, sans laquelle tout sombre dans les ténèbres les plus profondes ?  - Car, vous avez remarqué, c’est de nuit que l’époux arrive ; et c’est pendant la nuit que les 10 jeunes filles attendent cette venue.  Notre monde n’est-il pas plongé dans la nuit ? …et nos cœurs parfois aussi ?  ……Alors, qu’est-ce que cette huile qui fait traverser les ténèbres sans nous perdre ?

On pourrait dire que c’est la Foi. Jésus avait déjà dit : « Quand le Fils de l’homme reviendra, trouvera-t-il encore la Foi sur la terre ? »  Oui, la Foi comme confiance en Dieu et dans ses promesses, selon lesquelles il ne laisserait pas l’humanité aller à sa perte, mais « qu’il a envoyé Jésus pour que le monde soit sauvé ». La Foi que l’homme n’est pas laissé à lui-même, sans Dieu ni diable, seul responsable de son propre destin… 

Mes amis, reste-t-il encore de cette huile de la Foi dans nos lampes ? Un certain nombre de chrétiens semblent douter aujourd’hui  que le Christ est vivant aujourd’hui, et qu’il est à l’œuvre, marchant à nos côtés et nous soutenant dans nos combats… Où donc pourrions-nous acheter de cette huile ? Vite, elle nous manque !... Et les magasins sont fermés !

On peut aussi avancer que l’huile précieuse, c’est l’Espérance. L’Espérance, c’est ce qui nous relève et nous met en marche, ce qui nous empêche de laisser tomber les bras devant l’état du monde et de la société, devant nos propres faiblesses et incapacités, nos propres péchés…  L’Espérance, c’est ce qui nous fait nous engager aux côtés de Dieu pour améliorer les conditions de vie de nos frères en difficulté, rétablir la justice, ne pas nous résigner devant le mal ; croire qu’il y a dans chaque homme quelque chose de bon, qui peut être éveillé ou réveillé…

Reste-t-il encore de cette huile d’Espérance dans nos lampes ?  Ne sommes-nous pas découragés, écrasés devant nos erreurs, devant les fautes de l’Eglise ou de ses responsables ?  N’avons-nous pas l’impression que c’est le Mal qui gagne toujours, que le terrorisme, la violence, le pouvoir de l’argent et de la corruption qui gangrènent le monde n’auront pas de fin ? – Que nous-mêmes ne pouvons devenir meilleurs, enkystés que nous sommes dans nos habitudes peu évangéliques ?...   Comment se procurer cette huile d’Espérance quand elle se tarit ?

 

La première lecture parle de la Sagesse, qui se laisse trouver par ceux qui la cherchent. La Sagesse divine (qui n’est pas la sagesse purement humaine et s’oppose souvent à elle), la Sagesse divine est généralement assimilée à l’Esprit-Saint.  Cet Esprit que nous avons reçu à notre Baptême, à notre Confirmation, et qui nous éclaire en nous inspirant à tous moments si nous prêtons l’oreille à ses conseils. La Foi et l’Espérance qui agit avec la Charité, sont des dons de l’Esprit. Voilà donc la véritable huile qui doit alimenter notre lampe.

Mais en avons-nous fait une provision suffisante ?  Nous vivons souvent comme des endormis – ainsi que les jeunes filles de l’Evangile, et quand l’urgence nous réveille, un cri dans la nuit -et il y en a tous les jours, car c’est dans tous les événements que nous traversons que vient l’Epoux à notre rencontre -  ; quand l’urgence nous réveille soudain, nous n’avons plus le temps d’aller en chercher !

Pour moi, la première leçon de ce texte, c’est qu’un monde sans sagesse, sans la divine Sagesse, est un monde plongé dans les ténèbres et l’obscurité. Et nous risquons de le devenir aussi.


Mes amis, je vous, je nous invite tous à faire dès maintenant une grande provision de l’huile de la Sagesse de Dieu, son Esprit-Saint : Tout le monde pense à remplir sa citerne de mazout avant l'hiver, pourquoi si peu de personnes pensent à remplir la lampe de leur coeur ? Nous en avons besoin, nous ne pourrions pas nous en passer pour traverser les crises qui nous tombent dessus en restant debout dans l’Espérance , solidaires dans l’Amour agissant, et même, heureux dans notre Foi qui nous fait louer et remercier le Seigneur qui n’abandonne jamais son peuple.

Alors que, confinement oblige, nous n’avons plus nos Eucharisties communautaires pour nous ressourcer – et nous le regrettons même si nous comprenons, nous devons chercher ailleurs pour renouveler l'huile de nos lampes, dans les propositions de célébrations télé ou radio-transmises, de réflexion biblique ou simplement de méditation de la Parole de Dieu par les supports offerts dans les feuilles liturgiques, prions en Eglise, Magnificat, KTO, etc. Prendre aussi le temps de prier dans sa chambre où Dieu nous voit, reste le premier moyen que suggérait Jésus(cf évangile du mercredi des cendres).

Cela nous demandera des efforts, je le sais, mais est-ce que cela n’en vaut pas la peine pour rester dans la lumière et accueillir l’Epoux divin dès qu’il viendra ?

Enfin, il reste une interprétation de cette image de l’huile qui alimente la lampe : l’Amour-caritas (celui qui vient de Dieu). Et c’est Mère Teresa de Clacutta qui nous en donne la plus belle description. Je vous invite à la méditer pour nous en imprégner cette semaine. Bon dimanche !  Bernard

Les gouttes d'huile

Ne vous imaginez pas
que l'amour, pour être vrai, doit être extraordinaire.
Ce dont on a besoin, c'est de continuer à s'aimer.

Comment une lampe brille-t-elle,
si ce n'est pas par l'apport continuel
de petites gouttes d'huile?
Qu'il n'y ait plus de gouttes d'huile,
il n'y aura plus de lumière,
et l'époux dira :
"Je ne te connais pas."

Mes amis,
que sont ces gouttes d'huile
dans nos lampes?
Elles sont les petites choses
de la vie de tous les jours:
la joie, la générosité,
les petites paroles de bonté,
l'humilité et la patience,
simplement aussi une pensée pour les autres,
notre manière de faire silence, d'écouter,
de regarder, de pardonner,
de parler et d'agir.
Voila les véritables gouttes d'Amour
qui font brûler toute une vie d'une vive flamme.

Ne cherchez donc pas jésus au loin;
il n'est pas que là-bas, il est en vous.
Entretenez bien la lampe et vous le verrez.

Mère Teresa


La poésie, une contemplation

Posted: 05 Nov 2020 09:00 PM PST



Christian HOFFNER, photographe

 

Contempler est une manière de prendre soin. C’est casser tout ce qui en nous ressemble à une avidité, mais aussi à une attente ou un projet. Regarder et s’émouvoir de l’absence de différence entre ce qui est en face et nous.  

 

J’ai là sous les yeux, dans cette forêt, quelque chose qui est beaucoup plus riche que tout ce qu’un musée ne pourra jamais s’offrir.  Dans l’ordre, un peu de mousse, un peu plus loin des ronces, une fougère que le soleil traverse comme un vitrail.  

 

Cette fougère est sainte par sa mortalité, par sa fragilité, par le fait qu’elle va connaître le dépérissement. Que faire de mieux que de saluer ceux qui sont dans le passage avec nous ?  Ce serait beau de bâtir toute une conversation autour de cette fougère… 

 

Le monde est rempli de visions qui attendent des yeux.  Les présences sont là, mais ce qui manque ce sont nos yeux.  

 

Qui la voit cette petite fougère prise dans une branche épineuse ? Le vent la connaît, le vent lui parle.

 

La contemplation est ce qui menace le plus, et de manière très drôle, la technique hyperpuissante. Et pour une raison très simple, c’est que les techniques nous facilitent la vie apparemment. Mais c’est un dogme d’aujourd’hui qu’on ait la vie facilitée. 

 

Qui a dit que la vie devait être facile et pratique ? Est-ce qu’aimer c’est pratique ? Est-ce que souffrir, est-ce qu’espérer c’est pratique ? La technique nous éloigne de ces choses-là, et fait grandir une lèpre d’irréel qui envahit silencieusement le monde.

 

La contemplation, ce qu’on appelle la poésie, c’est le contraire précisément.

 

Christian Bobin

Extrait du Plâtrier siffleur

 


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jeudi 5 novembre


Chers amis, 

Nous vivons actuellement des temps incertains. Nous ne savons pas ce qui nous attend, le lendemain ne nous appartient pas et pourtant, c’est dans ce genre de situation que nous sommes le plus appelés à briller dans le monde en tant que chrétiens.


Depuis ce lundi, nos contacts physiques sont limités mais nous avons tous un téléphone, des annuaires pour les fixes sont toujours disponibles. Alors, pourquoi ne téléphonerions-nous pas à une personne de notre rue, de notre quartier, que nous ne connaissons pas (ou peu)? Une autre possibilité serait de déposer un petit mot dans les boîtes aux lettres  pour inviter les personnes à un moment de partage par téléphone ou internet... Ne nous laissons pas envahir par la déprime et le "chacun pour soi" : Il y a toujours quelqu'un quelque part qui attend quelque chose de moi sans oser peut-être le demander. Union de prière, fraternellement,

Bernard, votre curé.  
 


CONFINEMENT : ECOUTE ET SOUTIEN


Ce jeudi 5 novembre, une ligne téléphonique sera ouverte dans tout le diocèse de Liège. Des aumôniers et visiteurs de prisons, hôpitaux, et centres de migrants vont se relayer pour offrir un temps d'écoute avec leur spécificité. Ce sont des personnes formées dans l'accompagnement. Dans le cadre de cette opération, il s'agira de donner un peu d'attention et de soutien aux personnes qui sont dans le besoin. 

Merci de nous aider à transmettre cette information la plus largement possible. 

Vinciane Saucin
Assistante de Doyenné