+ + +Cherches-tu un beau calendrier
de l’Avent ?
ð Voici celui proposé par nos frères salésiens de Don Bosco :
Clique sur : https://www.don-bosco.net/avent
Dieu inattendu qui fais du neuf,
tu passes en secret dans nos vies.
Nous croyons que tu es là aujourd'hui
dans ce temps d'attente et de désir.
Redresse-nous en chemin pour ta joie.
Relève nos têtes dans la nuit de la foi.
Viens, Seigneur Jésus!
Dieu inespéré qui nais sans cesse,
tu habites nos questions et nos cris.
Nous voulons hâter aujourd'hui ton retour.
Révèle-toi dans nos histoires saintes.
Ouvre-nous l'Évangile maintenant.
Nous méditerons ta Parole avec Marie.
Viens, Seigneur Jésus!
Dieu attentif à nos passages,
tu surgis nouveau comme l'aurore.
Éclaire nos veilles et nos engagements.
Allume en nous le feu de ton Esprit,
et nous rendrons compte de notre espérance.
Rappelle-toi que nous t'appelons aujourd'hui.
Viens, Seigneur Jésus !
Jacques Gauthier
MEDITER AVEC LE PERE GUY DERMOND
En ces temps arides, une nouvelle terre s’offre à nous : le P. Guy Dermond, salésien de Don Bosco, se laisse interpeller par un frère : « Temps de virus ! Temps du virus ! Il grignote nos jours. Tu as travaillé et médité dans la bible les 10 plaies d’Egypte. Ne pourrais-tu pas en tirer des choses qui nous aideraient à traverser ces mois bousculants ? » La réponse de Père Guy►
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Newsletter diocésaine - Décembre 2020 Ignorés, les chrétiens se mobilisent pour Noël
Diocèse
de Liège - Extrait de la Newsletter du mois de décembre 2020 téléchargeable sur
https://church4you.be/liege/news/newsletter-n133-decembre-2020/
Chère lectrice, cher lecteur,
Vendredi passé, lors de la conférence de presse du comité de concertation au sujet des mesures sanitaires en vigueur jusqu’au 15 janvier prochain, avez-vous eu le même sentiment de frustration que moi ? Alors qu’il était question de la fête de Noël, dont les origines chrétiennes sont indéniables, pas un mot sur la question si les fidèles chrétiens auront la possibilité de se réunir dans les églises pour accueillir le Verbe fait chair ! Il a fallu interpréter ce silence comme une prolongation de l’interdiction de vivre des célébrations publiques.
Une fois de plus, ce qui est frustrant, ce n’est pas le fait que la pandémie régnante nous impose un nouveau sacrifice (les représentants des religions devraient d’ailleurs être les premiers à penser à la protection et à la santé des plus fragiles), mais cette ignorance totale du monde des croyants, même lors des grandes fêtes chrétiennes. Quel contraste avec le dernier rapport d’activité de l’Eglise catholique en Belgique publié il y a quelques jours. Il révèle que, sur 3.700 paroisses, plus de 2.000 ont des initiatives de solidarité, liées au dynamisme de chacune. Plus de 140.000 bénévoles s’investissent dans des domaines aussi variés que la catéchèse, la gestion des fabriques d’église, l’entretien, la visite des malades… Ne comptent-ils donc plus ? Ne rendent-ils pas des services plus que précieux à la société civile ? Fallait-il donc manquer à ce point de respect qu’on laisse les chrétiens dans l’incertitude au sujet d’une fête qui est considérée par beaucoup comme la plus importante de l’année ?
Mais en cette période d’attente joyeuse qui vient de commencer, il serait contreproductif de rester dans les lamentations et les regrets. Comme pour le Carême et le temps de Pâques, il s’agit de compenser le « jeûne eucharistique » par d’autres moyens qui nous aideront à nous plonger dans la magie de Noël : un livre acheté dans une librairie religieuse, des eucharisties à écouter ou à visionner en direct ou en différé par le biais des médias modernes, des activités à télécharger via le site www.annoncerlevangile.be, un moment passé dans une église ouverte en méditant devant la crèche… Les possibilités ne manquent pas !
Et pourquoi pas redécouvrir cette vieille tradition des « calendriers de l’Avent » ? En faisant une petite recherche sur internet, j’ai découvert toute une série de calendriers en ligne qui sont loin d’être limités aux enfants. A titre d’exemple, cette initiative œcuménique suisse baptisée « Vivre l’Avent autrement ». En réaction aux calendriers de l’Avent consuméristes, le service de la catéchèse de l’Eglise catholique de Vaud propose un calendrier en ligne. Face à la pression des calendriers qui offrent des chocolats ou des jouets, les formateurs à la catéchèse ont eu l’idée, de créer, en 2010 déjà, un calendrier numérique destiné à un public intergénérationnel. Il permet d’ouvrir une fenêtre virtuelle sur une vignette quotidienne, un verset biblique accompagné d’un commentaire et une prière. L’internaute trouvera également une activité adaptée à chaque tranche d’âge alternant contes, bricolages, recettes, humour et des jeux.
Le net propose aussi d’autres initiatives, plus classiques, comme ceux-ci : https://www.paris.catholique.fr/decouvrez-vite-le-calendrier-de-l.html ou encore http://sophiebonheur.canalblog.com/archives/2015/11/29/32989576.html. Une fois de plus, faisons de cette période difficile une opportunité pour trouver d’autres sources de nourriture spirituelle en ce temps magique !
Bonne lecture,
Ralph Schmeder, responsable du Service de Presse du diocèse de Liège
C'est impressionnant comme, en tant qu'être humain, nous sommes sensibles à la temporalité et accros aux dates du calendrier. On pourrait dire que pour raisons sanitaires et de solidarité, la fête-repas de Noël est déplacée au dernier we de janvier ou de février !
En attendant, le 25 décembre et le 1er janvier, à défaut d'avoir nos proches, nous pourrions nous faire proches. Proches de ceux pour qui Noël rime chaque année avec tristesse, solitude ou pauvreté.
Rien ne nous empêche de leur déposer un colis ou un courrier.
Si la fête de Noël célèbre l'accueil de la vie dans un tout petit, quels sont les "tout petits" à accueillir aujourd'hui au cœur de notre vie ? Peut-être sommes-nous donc appelés cette année à recevoir et donner la vie dans les toutes petites choses du quotidien. Et c'est parfois bien plus difficile qu'acheter un grand cadeau.
Et peut-être que ces petites choses seront en nous source d'une grande Joie et d'une grande lumière, plus fortes que les feux d'artifices très éphémères. Une joie intérieure qui pourrait être invitation à nous mettre en route autrement, plus libres, plus confiants.
C'est un temps rude de dépouillement, à nous d'en faire quelque chose de grand.
Ann Gilles-Goris
(lu sur FB)
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C'est impressionnant comme, en tant qu'être humain, nous sommes sensibles à la temporalité et accros aux dates du calendrier. On pourrait dire que pour raisons sanitaires et de solidarité, la fête-repas de Noël est déplacée au dernier we de janvier ou de février !
En attendant, le 25 décembre et le 1er janvier, à défaut d'avoir nos proches, nous pourrions nous faire proches. Proches de ceux pour qui Noël rime chaque année avec tristesse, solitude ou pauvreté.
Rien ne nous empêche de leur déposer un colis ou un courrier.
Si la fête de Noël célèbre l'accueil de la vie dans un tout petit, quels sont les "tout petits" à accueillir aujourd'hui au cœur de notre vie ? Peut-être sommes-nous donc appelés cette année à recevoir et donner la vie dans les toutes petites choses du quotidien. Et c'est parfois bien plus difficile qu'acheter un grand cadeau.
Et peut-être que ces petites choses seront en nous source d'une grande Joie et d'une grande lumière, plus fortes que les feux d'artifices très éphémères. Une joie intérieure qui pourrait être invitation à nous mettre en route autrement, plus libres, plus confiants.
C'est un temps rude de dépouillement, à nous d'en faire quelque chose de grand.
Ann Gilles-Goris
(lu sur FB)
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PAS DE MESSE à NOËL : qu’en penser ?
Allez
voir sur :
CATHOBEL - 30.11.2020 - Interdiction des
cultes : la grogne des fidèles… Cliquez sur le logo !
Ce n’est pas (encore ?) une révolte, mais cela commence à gronder. Ces derniers jours, la cathosphère belge francophone s’est mise à vibrer. A l’origine ? La dernière conférence de presse donnée par les autorités politiques du pays. Le 27 novembre, le comité de concertation a annoncé que les commerces « non-essentiels », les piscines et les musées allaient pouvoir rouvrir. En revanche, aucun assouplissement n’a été autorisé pour les cultes. En clair : de manière inédite, l’on ne pourra, cette année, célébrer l’eucharistie à Noël. [...]
PAS DE MESSE à NOËL : qu’en penser ?
Allez
voir sur :
CATHOBEL - 30.11.2020 - Interdiction des
cultes : la grogne des fidèles… Cliquez sur le logo !
Ce n’est pas (encore ?) une révolte, mais cela commence à gronder. Ces derniers jours, la cathosphère belge francophone s’est mise à vibrer. A l’origine ? La dernière conférence de presse donnée par les autorités politiques du pays. Le 27 novembre, le comité de concertation a annoncé que les commerces « non-essentiels », les piscines et les musées allaient pouvoir rouvrir. En revanche, aucun assouplissement n’a été autorisé pour les cultes. En clair : de manière inédite, l’on ne pourra, cette année, célébrer l’eucharistie à Noël. [...]
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à quels
saints se vouer ? Eh bien…
EXTRAIT
DU BLOG DE L’ABBE ERIC DE BEUKELAER, VICAIRE GENERAL DU DIOCESE DE LIEGE :
« Ceci étant dit,
le fait que le Comité de concertation faisant hier soir le point sur les
mesures de confinement en vigueur pour Noël n’ait pas dit un seul mot – pas un
seul petit mot… – sur les cultes, mérite un commentaire. Je ne jette pas la pierre à nos
gouvernants, tellement coincés entre virologues et lobbys socio-économiques, qu’ils
ne savent plus à quels saints se vouer….* Qu’aucun membre de leurs
cabinets n’ai songé à leur rappeler que Noël, cela concerne aussi un tout petit
peu ce truc qu’on appelle la religion, est déjà plus édifiant. »
(*) Eh
bien, puisqu’ils ne savent plus « à quels saints se vouer », voilà
peut-être la solution…. :
(voir l'article entier sur le blog d'Eric : (Pas un mot, ce n’est vraiment pas beaucoup…(ericdebeukelaer.be)_________________________________________________________________
Voici un passage d'une méditation lue ce jour pour nous garder dans l'Espérance et la confiance😊 :
"Voici, disait Jésus, que le Règne de Dieu est au milieu de vous".Dans les coeurs des chrétiens comme dans l'Eglise, le printemps de la grâce est toujours à l'oeuvre, et il y a toujours un été qui se prépare.Formidable optimisme dans le coeur de Jésus. Très douce espérance pour nos coeurs d'hommes et de femmes.
En d'autres mots, comme entendu dernièrement dans une homélie et rappelé par un couple d'amis proches : "Le monde va mal,... mais le Royaume va bien !"
à quels
saints se vouer ? Eh bien…
EXTRAIT DU BLOG DE L’ABBE ERIC DE BEUKELAER, VICAIRE GENERAL DU DIOCESE DE LIEGE :
« Ceci étant dit,
le fait que le Comité de concertation faisant hier soir le point sur les
mesures de confinement en vigueur pour Noël n’ait pas dit un seul mot – pas un
seul petit mot… – sur les cultes, mérite un commentaire. Je ne jette pas la pierre à nos
gouvernants, tellement coincés entre virologues et lobbys socio-économiques, qu’ils
ne savent plus à quels saints se vouer….* Qu’aucun membre de leurs
cabinets n’ai songé à leur rappeler que Noël, cela concerne aussi un tout petit
peu ce truc qu’on appelle la religion, est déjà plus édifiant. »
(*) Eh bien, puisqu’ils ne savent plus « à quels saints se vouer », voilà peut-être la solution…. :
(voir l'article entier sur le blog d'Eric : (Pas un mot, ce n’est vraiment pas beaucoup…(ericdebeukelaer.be)
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« Au lieu de
rester avec la brebis unique, ce sont les 99 brebis qu’il faut aller chercher (...). Il est certes plus
facile de rester chez soi avec la brebis unique, de la caresser, de la coiffer
... mais le Seigneur nous veut pasteurs, pas coiffeurs », a dit le pape
François. Message reçu, mais comment passer de la pastorale du coiffeur à la
pastorale missionnaire ? Comment et où rejoindre ces 99 brebis ? Qui sont-elles
et comment leur parler du Christ ? Pour en parler, le père Luc Pialoux, le
pasteur Julien Coffinet et une laïque Maëlle de Portzamparc. Conférence
organisée par le Congrès Mission et enregistrée le 26 septembre 2020 à l’église
Notre-Dame-des-Champs, à Paris.
Vous cherchez une église ouverte ?
(pour la prière personnelle)
En ce temps de confinement nous rêvons tous d’évasion ; je vous propose donc, en ancien « jacquaire * » que je suis, de laisser votre esprit vagabonder en regardant ce documentaire diffusé dimanche dernier sur FR2 et présenté par Laurent Delahousse :
« Saint-Jacques de Compostelle, mon chemin ».
Un reportage qui est aussi un témoignage, ouvert sur la dimension religieuse et l'aspect humain de recherche de sens. Bon visionnage ! Et Ultreïa ! (« en avant plus oultre » en langue d’oc)
Bernard
(*) Jacquaire : nom porté par les pèlerins de Compostelle
Faut-il s’adapter à la crise ? Ou entrer en résistance ?
Le débat (qui se
passe d’ailleurs à l’intérieur de chacune de nos consciences) s’amplifie de
plus en plus, sur les réseaux sociaux, les plateaux télé mais aussi dans les
mouvements de contestation parfois violents qui s’expriment dans la rue. Beaucoup
sont excédés par ces privations de liberté qui leur sont insupportables ;
d’autres souffrent en silence. Une partie de la population s’adapte bon gré mal
gré, supportant les restrictions pour le bien commun et la protection des plus
fragiles et du personnel soignant. Mais on sent que la crise devient de plus en
plus pesante, assortie de drames humains, et qu’on atteint petit à petit la
limite…
Les chrétiens de
Belgique, mais aussi les fidèles des autres confessions, ont choisi de suivre
les recommandations de leurs responsables religieux en observant
scrupuleusement les mesures imposées à l’exercice du culte jusqu’à accepter de
se voir privés complètement de leurs célébrations. Parfois, cependant, avec
quelques grincements ou revendications (davantage en France que chez nous),
même si les cathos dans l’ensemble sont réputés pour être dociles…
Le débat est
légitime. Il est même sain (sinon nous vivrions en dictature). Il n’est pas toujours
évident non plus de trouver le juste milieu entre le « je-m’en-foutisme »
total et assumé, et la soumission totale sans état d’âme ni réflexion à l’avalanche
de prescriptions légales émanant de l’autorité.
J’ai toujours
donné la parole dans ce blog à la voix qui me paraissait être la plus légitime,
voire la plus « juste » : celle des évêques et de leurs
porte-paroles. Hier, je relayais l’interview de Tommy Scholtès s.j. sur RCF *
(voir article plus bas), expliquant de façon claire et rationnelle les raisons
pour lesquelles les chrétiens devaient continuer à se plier à ces règles
contraignantes et se priver d’eucharistie. Il s’appuyait avant tout sur la
notion de responsabilité personnelle et de civisme, mettant en avant le
« moindre mal » pour la sauvegarde de l’essentiel.
Mais justement, qu’est-ce que l’essentiel ? Aujourd’hui, j’ai eu envie de donner la parole à une voix autre, celle
d’un philosophe, Martin STEFFENS,
qui porte un autre regard sur la crise à partir d’un point de départ
différent : Pour lui, ce qui risque de mourir, ce ne sont pas seulement
des corps, mais aussi des cœurs. Il défend donc le « soin de
l’âme » et pas seulement le soin des corps. La distanciation sociale, le
télétravail qui auront des effets durables participent d’une destruction des
seuils symboliques et de la relation, destruction à laquelle les générations
futures auront bien du mal à trouver des parades…
Je puis partager
un certain nombre de ces réflexions sans pour autant les suivre toutes dans
leur radicalité. En tout cas, elles ont le mérite d’ouvrir plus largement le
débat… à défaut d’ouvrir la porte de nos églises !
Bernard Pönsgen
«Il y a un paradoxe: nous encourageons les gestes
barrières, mais nous abaissons les seuils symboliques»
P.V. - Votre
ouvrage est un agrégat de chroniques séparées en trois parties, suivant les
trois rois mages. Pourquoi avez-vous choisi cette approche?
Martin STEFFENS.
- Les rois mages sont des êtres nocturnes. C’est au cœur de la nuit qu’ils
rencontrent le salut du monde. Et encore, sous la forme d’un bébé. Tout est
pour eux enveloppé de mystère. Comme je l’indique dans le prologue du livre,
avec le coronavirus, nous sommes entrés dans l’une de ces nuits. Comme une
éclipse de l’humain. En l’espace de quelques semaines, tous les lieux, cafés,
salles de spectacle, écoles et églises, sont devenus inhospitaliers. Fléchés,
bariolés de sens interdits, bardés de consignes infantilisantes ou morbides.
Comme Marie et Joseph, nous n’avons plus nulle part où aller pour mettre au
monde ce que nous avons de meilleur. Le monde se fait, comme sous Hérode,
recensement, peur, contrôle. Parce que, comme Hérode, on craint l’enfant qui y
naîtra. L’enfant symbolise la vie telle qu’elle jaillit, la vie comme elle se
risque, à rebours de cette morale de la préservation de soi qui prédomine
désormais.
P.V. - La poignée
de mains, l’accolade, la bise, l’attroupement sont des facteurs d’union, de
communion, de vie pour la communauté, or ils sont aujourd’hui déclarés et
perçus comme des facteurs de contagion et de mort. Quelles pourraient être les
répercussions de ce grand renversement, d’un «sans contact» particulièrement
appuyé?
Il faudrait demander: quelles «sont» les répercussions? Car déjà des femmes et des hommes se suicident ou sont admis en hôpital psychiatrique. Les autres tiennent le coup en se disant que ce n’est qu’une parenthèse. Mais les parenthèses n’existent qu’en grammaire puisque celles qu’ouvre l’Histoire, elle ne les referme pas. On attend encore que se referme la parenthèse nucléaire ouverte par Hiroshima. Et les communistes n’ont jamais réussi à fermer cette «simple parenthèse» qu’ils appelaient «la dictature du prolétariat» ; ils en sont toujours là. Ainsi, parce qu’il nous l’est demandé, nous avons «adopté les bons réflexes», ceux de distanciation physique et sociale. Mais, une fois qu’ils sont pris, combien de temps nous faudra-t-il pour les perdre, ces réflexes?
«Sans contact», dites-vous. Il est ironique
que le paiement sans contact ait été étendu juste avant le confinement. Il
symbolise ce monde plus liquide, où les visages, effacés, passent les uns sur
les autres, sans plus s’accrocher. Le
masque exprime ainsi magnifiquement la substituabilité de chaque homme par
n’importe quel autre. C’est pourquoi ce monde liquide est aussi un monde
liquidé. Un monde digne de ce nom est la possibilité de rencontres singulières.
Il faut, pour faire un monde, la main qu’on tend, le risque du toucher, les
bras qui s’ouvrent, l’invitation d’amis à laquelle on peut répondre
spontanément…
P.V. - «Ce qui est
aujourd’hui sacralisé, c’est la personne humaine» écrivez-vous. Le primat
déclaré de la vie sur les profits est-il d’inspiration chrétienne? Ne
faudrait-il pas plutôt aller chercher du côté de Hobbes, qui voit - prenant
ainsi le contre-pied d’Aristote et de l’église
- la seule finalité de la vie comme étant la survie, c’est-à-dire que la vie
n’a pas d’autres finalités que soi-même?
Bien sûr! L’Église,
comme toute philosophie d’inspiration humaniste, se trouve prise au piège quand
on parle du soin des plus fragiles. Qui voudrait tuer une vieille personne?
Ainsi, ceux qui appellent à raison garder face à l’épidémie seraient en réalité
des meurtriers qui ne disent pas leur nom, peut-être des nazis…
Si l’on veut bien
réfléchir, on voit que se pose ici une question d’une redoutable gravité. La
vie est-elle à elle-même son propre but? Est-on encore capable de préférer
mourir pour une vie digne de ce nom plutôt que de vivre en mourant de peur? Je
pense à cette scène centrale du Journal d’un curé de campagne de
Bernanos, quand l’humble curé se rend chez Mme la Comtesse et recueille d’elle,
après une un dialogue d’une intensité et d’une violence folles, l’aveu que,
depuis la mort de son garçon de dix-huit mois, elle déteste la fille qui lui
est restée. La Comtesse, écoutée comme elle ne l’a jamais été mais épuisée par
cet aveu, s’éteint la nuit qui suit.
Le soin de l’âme
serait dangereux pour la santé! Fallait-il ménager la Comtesse, déjà fatiguée?
Je ne le crois pas. Au terme de sa confession, la Comtesse retrouve
l’espérance. La part d’amour qui nous relie au monde, ce que l’Écriture nomme
notre «cœur de chair», c’est justement cela qui est «le plus fragile». La
preuve: c’est ce qui peut mourir avant notre corps. En raison de cette
fragilité de l’âme, parce que la désespérance arrive si vite, on n’a pas le
droit d’abandonner nos anciens dans les EHPADs (maisons de repos françaises, ndlr), ni de tuer chez les jeunes
tout désir d’investir ce monde.
P.V. - Vous citez
Hannah Arendt, qui perçoit la cellule familiale comme la dernière bulle de
liberté contre le régime totalitaire. Faut-il s’inquiéter de la généralisation
du travail à la maison pour sa capacité à brouiller ces deux sphères de la vie?
Absolument. Notre
Président vient d’interdire l’école à la maison. Sans doute devrait-il surtout
interdire l’école «dans la maison», ce qu’on a appelé le «distanciel» mais qui,
rivant les enfants aux écrans et les privant les uns des autres, devrait se
nommer le «dist-enfer».
L’humanité s’est
construite en instituant des seuils. Il y a le pas de la porte, où accueillir
l’hôte, ou refuser l’importun. Il y a le parvis de l’église, comme une
invitation à y entrer. Il y a les limites de ton corps, que je n’ai pas le
droit, sans ton consentement, d’outrepasser, etc. Il y a le public et le privé,
le sacré et le profane. Or de nos jours,
on institue les gestes barrières, on sature l’espace public de barrières
amovibles en métal… mais on néglige généreusement tous les seuils symboliques.
Mon salon, quand ce n’est pas la chambre à coucher, devient mon bureau et mes
enfants assistent à mes réunions. Nos seuils fondateurs, ce sont les mœurs,
telles que la politesse, la décence, la pudeur, qui les préservaient. Aussi,
plus les seuils symboliques seront ignorés, plus on aura besoin de protocoles
contraignants, de barrières physiques, de consignes débilitantes qui passent en
boucle dans nos gares. La destruction des mœurs, de l’éthos de notre
civilisation, passera par leur traduction technique et policière.
P.V. - Vous
insistez beaucoup dans votre ouvrage sur l’importance de résister à l’emprise
de l’état et du marché dans nos vies. Les réseaux sociaux, Netflix, Deliveroo ont
vu leur fréquentation exploser pendant le confinement tandis que l’état s’est
accordé une étendue inimaginable il y a encore quelques mois. Quelle approche
adopter pour préserver la liberté de l’individu et de la communauté face à
cette tenaille?
Je ne sais pas
encore. Pour l’heure, je dis à mes enfants de ne pas s’habituer à ce monde qui
exige de vous, comme un acte moral, de ne plus s’approcher des autres. Je leur
demande de soutenir de leur bonne volonté les enseignants qui s’épuisent
derrière leur masque, leurs professeurs de musique qui, malgré les
complications, montent des spectacles et font tout pour les maintenir. Ce qui
est pratique, avec cette crise sanitaire, mais aussi politique et
anthropologique, c’est que soigner la relation, s’inviter à la maison, cultiver
la joie en famille, est déjà, en soi, un acte de résistance. C’est d’ailleurs
pour cela qu’il n’est pas utile de savoir ce qu’il faut faire.
Commentant Hannah
Arendt, Paul Ricœur écrit: «Lorsque les citoyens ne reconnaissent plus
leur pouvoir dans les institutions devenues violentes, alors c’est dans la
désobéissance civile que se réfugie le pouvoir véritable». Ce qu’Arendt
nomme pouvoir, c’est ce qui, spontanément, naît de la réunion de plusieurs
citoyens quand ils préfèrent, à leur bonheur privé, bourgeois, le soin de la
destinée commune.
Ce qui les lie
alors, je l’appellerais un «non possumus». «Non possumus sine dominico» (nous
ne pouvons pas vivre sans dimanche) Voilà ce que les chrétiens d’Abitynie
opposaient à l’empereur Dioclétien. «Sine facie non possumus»: nous ne pouvons
vivre sans visage, dirions-nous aujourd’hui. Nous ne pouvons grandir au cœur de
cette dissociation généralisée, encouragée, instituée.
En quoi
consiste-t-il, ce «non»? De la part des patrons, des policiers, des préfets,
des professeurs, s’appliquer déjà à ne pas faire de zèle. Ne pas mettre 135
euros d’amende à un homme qui promène son chien à 2 heures du matin… Petit à
petit, nous verrons que, derrière ce «non», il y a un «nous». Et un «oui» à
tout ce que nous aimons: la liberté, la relation, toute choses qui supposent
que l’Etat, tout en limitant la puissance des GAFAM * sur notre vie, se tienne
lui-même à sa juste place.
Vivons donc ce «non
possumus» et le reste, je veux dire «ce qu’il faut faire», nous sera donné par
surcroît. Martin STEFFENS
(*) GAFAM est
l'acronyme des géants du Web — Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft —
qui sont les cinq grandes firmes américaines qui contrôlent tout l’espace
numérique.
Un clip qui interpelle…
et qui passe en ce moment sur les chaînes
françaises. Mais n’oublions pas que ces situations existent chez nous aussi !
Emission à écouter ce dimanche :
Rapport annuel de l’Eglise de Belgique & demandes de retour des messes
Cette semaine dans Décryptages, l'équipe de RCF-Belgique a eu l’honneur de recevoir le porte-parole francophone de la Conférence épiscopale – le père Tommy Scholtes – venu nous présenter le rapport annuel de l’Eglise de Belgique 2020.
La deuxième partie de l’émission était consacrée à la suspension des célébrations religieuses, contestée par de plus en plus de catholiques qui demandent une chose: la reprise des messes.
Invité: Tommy Scholtes SJ, porte-parole francophone de la Conférence épiscopale
Journalistes: Christophe Herinckx
Présentation: Natacha Cocq
Vous pouvez réécouter l'émission en podcast en allant sur la page de Cathobel (lien ci-sessous) :
Cliquez |
LIVRE
à lire : J’ai eu envie de vous
partager cette lecture qui m’a fait beaucoup de bien !
Isabelle de Gaulmyn, Bayard, 2020
Depuis des mois, les révélations
de scandales se succèdent dans l'Église : l'effondrement menace... Comme de
nombreux catholiques, la journaliste à La Croix Isabelle de Gaulmyn est gagnée
par le doute : comment continuer à y croire ?
Elle entame alors ce qui sera presque un pèlerinage : un voyage à la rencontre
de ceux qui n'ont pas baissé les bras et qui témoignent d'une manière libre de
vivre leur foi. Leurs propos sont décapants et revigorants, comme les paroles
d'Anne Lécu, dominicaine, médecin en prison, auteur de nombreux ouvrages, de
François Sureau, avocat et écrivain, ou de Gilles Rebêche, diacre dans le Var.
De l'Ardèche à Lille, en passant par Le Mans, ce sont aussi ceux que l'on
entend moins qui, au fil de leurs confidences, invitent à voir la richesse
insoupçonnée d'une foi nourrie d'interrogations et à entendre la vitalité du
monde catholique.
Isabelle de Gaulmyn livre ici ce constat plein d'espoir : les catholiques n'ont
pas dit leur dernier mot.
Isabelle de Gaulmyn est
rédactrice en chef à La Croix, spécialiste des questions religieuses et
vaticaniste, elle a déjà publié Benoît
XVI, le pape incompris (2008) ; François,
un pape pour tous (2004) ainsi qu’une Histoire
d’un silence (2016).
Si vous ne pouvez pas vous le procurer dans une librairie à cause du confinement, vous pouvez l'acheter en E-Book (livre numérique) par exemple sur ce site :
Livres sur Google Play -
cliquez ensuite sur « acheter ce livre » (13,99 €)
+ + +
20 novembre
NOUVELLES DU MONASTERE INVISIBLE
https://corpusdomini.iec2020.hu/?lang=fr#/
https://rcf.fr/spiritualite/vie-de-l-eglise/festival-venite-adoremus
Stéphan Junker
35, rue Tapeu, B-4820 Dison
087/33 75 59
18 novembre
à l’attention de tous les
responsables de Fabriques d’Eglise, les Curés et Sacristains… Merci de prendre
note de ces nouvelles mesures et de veiller à leur stricte application :
Protocole pour les crèches de Noël 2020
1.- Un maximum de 4 bergers seront autorisés dans la crèche. Tous devront porter le masque et respecter la distanciation sociale.
2.- Joseph, Marie et l’Enfant Jésus pourront rester ensemble, vu qu’ils font partie d’une même bulle familiale.
3.- L’âne et le bœuf devront détenir un certificat de non-contamination, délivré par l’AFSCA.
4.- Les Rois Mages seront tenus à une quarantaine de 15 jours, qu’ils disposent ou non d’un test Covid négatif, vu qu’ils viennent de l’extérieur de l’espace Schengen.
5.- La paille, la mousse, les branches de sapin (chaque épine) et autres décorations seront désinfectés à l’alcool.
6.- L’ange survolant la crèche ne sera pas autorisé, en raison de l’effet aérosol produit par le battement de ses ailes.
7.- Le chœur sera restreint à un seul participant, en raison du risque de contamination.
8.- Il faudra éviter aussi de chanter « les anges dans nos campagnes » pour éviter la propagation du virus par « l’écho de nos montagnes. »
9. Aucun berger ne sera âgé de 65 ans ou plus, catégorie à risque.
10.- Tous les participants non essentiels (romains, pêcheurs, …) sont interdits.
11.- Pilate expliquera à tous les participants autorisés comment se laver les mains.
(un peu d’humour, cueilli sur la page de Tommy Scholtès)
16 novembre
Alors que les théories du complot foisonnent aujourd'hui, assénant sans
sourciller un nombre incroyable de contre-vérités qui jettent le doute dans l'esprit
des gens et discréditent la parole et le travail des vrais scientifiques, des
politiques et des médias sérieux, je publie l’article de Franceinfo ci-dessous
pour nous appeler à réagir et à manifester notre désaccord. En effet, il est
certain que ce recours de plus en plus effrontément impudent aux « fake-news »
ne provoque à terme des dégâts importants à la démocratie (cf. Trump...) et, in fine, des pertes humaines plus importantes si on n’enraye pas cette
tendance.
Les gens qui ont besoin d’entendre une réponse simple à des situations
problématiques complexes, sont toujours tentés d’accorder crédit à ces théories
simplificatrices que sont les « théories du complot ». En fait, tout discours
devient suspect, relatif, et au bout du compte, on enfonce encore davantage les
plus faibles dans la peur, puisqu’on ne peut plus faire confiance à personne !
Ne nous laissons pas prendre !
BP
Covid 19 : "Hold-Up", ou comment un film aux théories complotistes est devenu viral
sur Franceinfo •
Depuis sa mise en ligne, le film "Hold-Up" qui défend la thèse d'une "manipulation mondiale" autour de l'épidémie de Covid 19 inonde les réseaux sociaux. La viralité folle de ce long-métrage pose de nombreuses questions. Philippe Aldrin, professeur à SciencesPo Aix, nous aide à y voir plus clair.
Hold-Up se présente comme un documentaire de 2h43 sur les "mensonges" autour de l'épidémie de Covid 19 "dévoilant les "erreurs" commises par les plus hautes instances publiques et questionnant les fondements mêmes de nos libertés (...)". "Il faut bien se figurer que la privation de nos droits, de nos libertés, de nos choix est un hold-up", écrit le producteur du film, Christophe Cossé, sur le site de la société de production Tprod.
=>Masques, traitements, nature du virus... Nous avons identifié dans ce film une trentaine d'affirmations fausses ou trompeuses, que nous avons regroupées en catégories [...]
— Agence France-Presse (@afpfr) November 13, 2020
Lire la suite sur Franceinfo : https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/covid-19-hold-up-comment-film-accuse-complotisme-est-devenu-viral-1894768.html
"Le Jour du Seigneur" (sur FR 2)
10H30 – 12H00 : LE JOUR DU SEIGNEUR
Le Jour du Seigneur consacre son émission à l’Espérance. Après le magazine, la messe sera célébrée en Belgique.
10h30 Magazine « Comment retrouver l’Espérance ? »
11h Messe
En direct du Studio Keywall à Charleroi en Belgique
Président et prédicateur : Fr. Didier Croonenberghs, dominicain
11h50 Parole inattendue
Ce dimanche, Hugues Aufray, est l’invité du jour. Le chanteur évoque sa foi chrétienne dans un trajet vers l’église de Marly-le-Roi : « J’essaye de maintenir ma foi partout, tout le temps, et de voir dans chaque Homme l’image de Dieu. »
En savoir plus sur cette série, en partenariat avec la radio RCF
POUR VOUS SERVIR D’HOMéLIE…
N’ayant pas d’homélie
à vous proposer ce dimanche (en « repos »), je vous propose en guise
de nourriture spirituelle la méditation sur la Parabole des Talents (Mt
25,14-30) que m’envoie une de nos paroissiennes inspirée, méditation que je trouve « riche »
selon les termes mêmes de la parabole. Merci à toi de ce cadeau, chère petite sœur !
Pour la télécharger,
cliquer sur : Méditation.
Juste Terre ! - Journée Mondiale des Pauvres
Édition spéciale - message aux paroisses
Afin de leur donner encore la possibilité de manifester leur solidarité et pour ne pas faire pâtir les projets concrets de tous ces groupes d’hommes, de femmes et d’enfants qui se battent au quotidien pour survivre et construire un avenir digne, la Conférence épiscopale a pris la décision d’organiser une collecte exceptionnelle. Les populations pauvres des pays du sud doivent faire face à de multiples crises. Celle du Covid-19 s’est dramatiquement ajoutée à celles-ci alors que n’existe pour elles aucun mécanisme de solidarité pour faire face à la pandémie. Elles ne peuvent compter que sur la fraternité universelle des croyants et croyantes. Nous ne pouvons les abandonner à elles-mêmes et c’est pourquoi le fruit des collectes des célébrations du weekend du 14-15 novembre sera reversé à Entraide et Fraternité.
[...]
Ce message peut être lu in extenso sur le site d'Entraide et Fraternité. Pour le télécharger, www.entraide.be
Extrait du message du pape François : « Tends
ta main au pauvre »
« Cette
pandémie est arrivée à l’improviste et nous a pris au dépourvu, laissant un
grand sentiment de désorientation et d’impuissance, écrit le Saint-Père dans
son message Tends ta main au pauvre publié à l’occasion de la Journée 2020.
Cependant, la main tendue aux pauvres ne vient pas à l’improviste. Elle
témoigne de la manière dont on se prépare à
reconnaître le pauvre afin de le soutenir dans les temps
de nécessité. On n’improvise pas les instruments de miséricorde. Un
entraînement quotidien est nécessaire, à partir
d’une prise de conscience que nous, les premiers, avons combien besoin d’une
main tendue vers nous. »
Dans son message, le pape demande aux communautés
chrétiennes de réaliser des rencontres concrètes avec les plus pauvres.
« J’invite l’Église tout entière ainsi que les hommes et les femmes de
bonne volonté à avoir le regard fixé, en cette journée, sur tous ceux qui
tendent les mains en criant au secours et en sollicitant notre solidarité. Ce
sont nos frères et sœurs, créés et aimés par l’unique Père céleste. » Pour
le pape, prendre soin des autres n’est pas une option facultative. C’est une
nécessité, une condition à l’authenticité de la foi chrétienne. Et
particulièrement en ces temps où le monde et la vie sont à rude épreuve.
Les
communautés pauvres doivent faire face à de multiples crises. Celle du Covid-19
s’est dramatiquement ajoutée à celles-ci. Elles
n’ont aucun mécanisme de solidarité pour faire face à la pandémie. Elles ne
peuvent compter que sur la fraternité universelle des croyants et croyantes.
Nous ne pouvons les abandonner à elles-mêmes.
Les paroisses pourront-elles répondre massivement à
l’appel pressant du pape François et de la Conférence épiscopale ? « Partager
avec les pauvres nous permet de comprendre l’Évangile en sa vérité la plus
profonde » , écrit le Saint-Père à
l’occasion de la Journée Mondiale des Pauvres.
Le contexte si particulier de la crise du Covid-19
nous impose de confiner nos corps, mais pas nos cœurs
ni nos esprits ! En tant que communautés de Dieu,
soutenons tous ensemble cette nouvelle Journée Mondiale des Pauvres.
samedi 14 novembre
NOUVELLES
DU « MONASTèRE INVISIBLE »
Bonjour,
je vous rappelle la construction de notre petit monastère invisible : « Une
heure avec Moi ». Le mot du jour : « Ouvre mes yeux, que je
contemple les merveilles de Ta loi.
Jeudi
a commencé le festival d’adoration. Des centaines de chrétiens du diocèse s’unissent
pendant onze jours pour adorer Jésus (dans le St-Sacrement quand c’est
possible). Nous couvrons déjà près de 140 heures de la semaine. Bienvenue à
tous ceux et celles qui voudraient nous rejoindre.
Stephan
(0497/30 52 17)
Le Seigneur nous invite à veiller une heure avec Lui (Matthieu 26,40).
A défaut de pouvoir nous réunir pour prier ensemble, nous proposons une heure avec Lui, à domicile. Nous bâtissons ainsi un petit "monastère invisible" pour le doyenné de Verviers.
Chacun choisit la manière qu’il lui convient le mieux : méditer les textes du jour (site AELF), lire les méditations proposées sur les blogs de nos unités pastorales, réciter le rosaire, faire un petit pèlerinage (les visites dans les églises ouvertes sont encouragées) …
Plusieurs dizaines de personnes se sont déjà engagées dès ce dimanche de la Toussaint, à passer une heure avec Lui, chaque semaine, jusqu’au début de l’Avent. On choisit un jour (l’heure n’a pas d’importance) et on le communique à Stéphan par SMS 0497/305217 qui vous rappelle la veille, par un SMS également, le rendez-vous pris.
Quelques avis entendus :
"Personnellement je trouve que c'est une excellente idée, ça me motive de penser que d'autres prient en même temps que moi".
"Je suis heureux de pouvoir prendre ce petit engagement. C'est un stimulant qui m'aide à m'y tenir".
"Je suis trop malade (covid) pour prier toute une heure, mais je ferai ce que je pourrai pour m'associer à votre prière"
"La prière, il n'y a que cela de vrai. C'est puissant et d'ailleurs c'est tout ce qui nous reste"
"Ca nous rassemble".
Stéphan Junker
35, rue Tapeu, B-4820 Dison
087/33 75 59
0497/30 52 17
lundi 9 novembre
Posted: 06 Nov 2020 09:00 PM PST (source: https://motdujourcoopbelsud.blogspot.com/ )
Créateur, alors que je me prépare à aller dans le monde, aide-moi à comprendre la valeur sacrée du port de ce bout de tissu – qu’il soit « le signe extérieur d’une grâce intérieure » – un geste concret et visible de ma façon d’aimer mon prochain comme moi-même.
Christ, alors que mes lèvres seront couvertes, expose mon cœur, et que les gens discernent mon sourire dans le plissement de mes yeux. Alors que ma voix sera étouffée, aide-moi à parler clairement, tant dans mes propos que dans les gestes qui les accompagnent.
Saint-Esprit, alors que des cordelettes entoureront mes oreilles, rappelle-moi d’offrir une écoute attentive, et une sollicitude bienveillante, à tous ceux et celles que je croise. Que ce simple bout de tissu soit tout autant un écran qu’une bannière, et que chaque respiration qu’il filtre soit remplie de ton amour.
En ton Nom et en ton amour, je prie.
Qu’il en soit ainsi. Qu’il en soit ainsi.
Pasteur Richard Bott Église Unie du Canada |
HOMÉLIE PAR L'ABBÉ BERNARD PONSGEN POUR LE 32è DIMANCHE DE L'ANNÉE A
Vierges
sages… vierges folles…
Dans un monde qui semble basculer de plus en plus dans la folie, ce
texte peut-il nous interpeller et nous faire gagner peut-être quelques grains
de sagesse ?
Evidemment, l’évangéliste Matthieu n’était pas au
courant de l’élection chahutée du président des Etats-Unis, ni de la pandémie
du Covid-19 et des réactions en sens
divers qui s’ensuivent actuellement. Ni de ces nations qui partout dans le
monde s’affrontent au lieu de collaborer, mettant la religion ou les intérêts
économiques ou géopolitiques partisans en avant…
Jésus voyait le plan de Dieu sur l’humanité – ce qu’il
appelait le Royaume -, mais il ne pouvait, à ce moment-là, imaginer la société
d’aujourd’hui, avec toutes ses contradictions et ses aveuglements dramatiques
conduisant à la destruction et à l’injustice… Pourtant, si Jésus en son
humanité, ne pouvait prédire l’avenir, il en savait bien les risques cependant,
justement parce qu’il connaissait l’homme.
Car, aveugles, les vierges folles le sont
assurément ! Elles n’ont pas la clairvoyance pour alimenter la lampe de leur cœur. Elles ratent le
rendez-vous le plus important de leur vie : la venue de l’époux qui doit les
introduire dans la salle de noces.
Qu’est-ce
donc que cette huile indispensable, sans laquelle tout sombre dans les ténèbres
les plus profondes ? - Car, vous avez remarqué, c’est de nuit que l’époux arrive ; et
c’est pendant la nuit que les 10 jeunes filles attendent cette venue. Notre monde n’est-il pas plongé dans la
nuit ? …et nos cœurs parfois aussi ? ……Alors, qu’est-ce que cette huile qui
fait traverser les ténèbres sans nous perdre ?
On pourrait dire que c’est la Foi.
Jésus avait déjà dit : « Quand le Fils de l’homme reviendra, trouvera-t-il
encore la Foi sur la terre ? »
Oui, la Foi comme confiance en Dieu et dans ses promesses, selon
lesquelles il ne laisserait pas l’humanité aller à sa perte, mais « qu’il
a envoyé Jésus pour que le monde soit sauvé ». La Foi que l’homme n’est pas
laissé à lui-même, sans Dieu ni diable, seul responsable de son propre destin…
Mes amis, reste-t-il encore de cette huile de la Foi dans
nos lampes ? Un certain nombre de chrétiens semblent douter
aujourd’hui que le Christ est vivant
aujourd’hui, et qu’il est à l’œuvre, marchant à nos côtés et nous soutenant
dans nos combats… Où donc pourrions-nous acheter de cette huile ? Vite,
elle nous manque !... Et les magasins sont fermés !
On peut aussi avancer que l’huile
précieuse, c’est l’Espérance. L’Espérance,
c’est ce qui nous relève et nous met en marche, ce qui nous empêche de laisser
tomber les bras devant l’état du monde et de la société, devant nos propres
faiblesses et incapacités, nos propres péchés…
L’Espérance, c’est ce qui nous fait nous engager aux côtés de Dieu pour
améliorer les conditions de vie de nos frères en difficulté, rétablir la
justice, ne pas nous résigner devant le mal ; croire qu’il y a dans chaque
homme quelque chose de bon, qui peut être éveillé ou réveillé…
Reste-t-il
encore de cette huile d’Espérance dans nos lampes ? Ne sommes-nous pas découragés, écrasés devant
nos erreurs, devant les fautes de l’Eglise ou de ses responsables ? N’avons-nous pas l’impression que c’est le Mal
qui gagne toujours, que le terrorisme, la violence, le pouvoir de l’argent et
de la corruption qui gangrènent le monde n’auront pas de fin ? – Que
nous-mêmes ne pouvons devenir meilleurs, enkystés que nous sommes dans nos
habitudes peu évangéliques ?...
Comment se procurer cette huile d’Espérance quand elle se tarit ?
La première lecture parle de la Sagesse,
qui se laisse trouver par ceux qui la cherchent. La Sagesse divine (qui n’est
pas la sagesse purement humaine et s’oppose souvent à elle), la Sagesse divine
est généralement assimilée à l’Esprit-Saint.
Cet Esprit que nous avons reçu à notre Baptême, à notre Confirmation, et
qui nous éclaire en nous inspirant à tous moments si nous prêtons l’oreille à
ses conseils. La Foi et l’Espérance qui agit avec la Charité, sont des dons de
l’Esprit. Voilà donc la véritable huile qui doit alimenter notre lampe.
Mais en avons-nous fait une provision
suffisante ? Nous vivons souvent
comme des endormis – ainsi que les jeunes filles de l’Evangile, et quand
l’urgence nous réveille, un cri dans la nuit -et il y en a tous les jours, car
c’est dans tous les événements que nous traversons que vient l’Epoux à notre
rencontre - ; quand l’urgence nous réveille soudain, nous n’avons plus le
temps d’aller en chercher !
Pour moi, la première leçon de ce texte, c’est qu’un
monde sans sagesse, sans la divine Sagesse, est un monde plongé dans les
ténèbres et l’obscurité. Et nous risquons de le devenir aussi.
Mes
amis, je vous, je nous invite tous à faire dès maintenant une grande
provision de l’huile de la Sagesse de Dieu, son Esprit-Saint : Tout le monde pense à remplir sa citerne de mazout avant l'hiver, pourquoi si peu de personnes pensent à remplir la lampe de leur coeur ? Nous en avons besoin, nous ne pourrions pas nous en passer pour traverser les crises
qui nous tombent dessus en restant debout dans l’Espérance , solidaires dans
l’Amour agissant, et même, heureux dans notre Foi qui nous fait louer et
remercier le Seigneur qui n’abandonne jamais son peuple.
Alors que, confinement oblige, nous n’avons plus nos
Eucharisties communautaires pour nous ressourcer – et nous le regrettons même
si nous comprenons, nous devons
chercher ailleurs pour renouveler l'huile de nos lampes, dans les propositions de célébrations télé ou
radio-transmises, de réflexion biblique ou simplement de méditation de la
Parole de Dieu par les supports offerts dans les feuilles liturgiques, prions
en Eglise, Magnificat, KTO, etc. Prendre aussi le temps de prier dans sa
chambre où Dieu nous voit, reste le premier moyen que suggérait Jésus(cf
évangile du mercredi des cendres).
Cela nous demandera des efforts, je le sais, mais
est-ce que cela n’en vaut pas la peine pour rester dans la lumière et
accueillir l’Epoux divin dès qu’il viendra ?
Enfin, il reste une interprétation de cette image de
l’huile qui alimente la lampe : l’Amour-caritas
(celui qui vient de Dieu). Et c’est Mère Teresa de Clacutta qui nous en donne
la plus belle description. Je vous invite à la méditer pour nous en imprégner
cette semaine. Bon dimanche !
Bernard
Les
gouttes d'huile
Ne vous imaginez pas
que l'amour, pour être vrai, doit être extraordinaire.
Ce dont on a besoin, c'est de continuer à s'aimer.
Comment une lampe brille-t-elle,
si ce n'est pas par l'apport continuel
de petites gouttes d'huile?
Qu'il n'y ait plus de gouttes d'huile,
il n'y aura plus de lumière,
et l'époux dira :
"Je ne te connais pas."
Mes amis,
que sont ces gouttes d'huile
dans nos lampes?
Elles sont les petites choses
de la vie de tous les jours:
la joie, la générosité,
les petites paroles de bonté,
l'humilité et la patience,
simplement aussi une pensée pour les autres,
notre manière de faire silence, d'écouter,
de regarder, de pardonner,
de parler et d'agir.
Voila les véritables gouttes d'Amour
qui font brûler toute une vie d'une vive flamme.
Ne cherchez donc pas jésus au loin;
il n'est pas que là-bas, il est en vous.
Entretenez bien la lampe et vous le verrez.
Mère Teresa
Posted: 05 Nov 2020 09:00 PM PST Christian HOFFNER, photographe
Contempler est une manière de prendre soin. C’est casser tout ce qui en nous ressemble à une avidité, mais aussi à une attente ou un projet. Regarder et s’émouvoir de l’absence de différence entre ce qui est en face et nous.
J’ai là sous les yeux, dans cette forêt, quelque chose qui est beaucoup plus riche que tout ce qu’un musée ne pourra jamais s’offrir. Dans l’ordre, un peu de mousse, un peu plus loin des ronces, une fougère que le soleil traverse comme un vitrail.
Cette fougère est sainte par sa mortalité, par sa fragilité, par le fait qu’elle va connaître le dépérissement. Que faire de mieux que de saluer ceux qui sont dans le passage avec nous ? Ce serait beau de bâtir toute une conversation autour de cette fougère…
Le monde est rempli de visions qui attendent des yeux. Les présences sont là, mais ce qui manque ce sont nos yeux.
Qui la voit cette petite fougère prise dans une branche épineuse ? Le vent la connaît, le vent lui parle.
La contemplation est ce qui menace le plus, et de manière très drôle, la technique hyperpuissante. Et pour une raison très simple, c’est que les techniques nous facilitent la vie apparemment. Mais c’est un dogme d’aujourd’hui qu’on ait la vie facilitée.
Qui a dit que la vie devait être facile et pratique ? Est-ce qu’aimer c’est pratique ? Est-ce que souffrir, est-ce qu’espérer c’est pratique ? La technique nous éloigne de ces choses-là, et fait grandir une lèpre d’irréel qui envahit silencieusement le monde.
La contemplation, ce qu’on appelle la poésie, c’est le contraire précisément.
Christian Bobin Extrait du Plâtrier siffleur
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jeudi 5 novembre
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CONFINEMENT : ECOUTE ET SOUTIEN
HOMéLIE DU CURé BERNARD PÖNSGEN POUR LA TOUSSAINT 2020 (Voir aussi plus bas la suppression des messes du W-E de Toussaint suite aux mesures anti-COVID - La lettre des évêques de Belgique pour la Toussaint) "EN MARCHE !" Vienne la nuit, sonne l’heure, les jours s’en vont, je demeure. (Apollinaire,
« Le pont Mirabeau »)
Bien chers amis,
Nous avons tous dû dire un jour au revoir – adieu, à un parent, un
frère, une sœur, un ami, un enfant peut-être… Nous l’avons ressenti comme un
arrachement. Ces peines-là sont profondes, et le vide, le manque que laisse
cette disparition, est immense.
Cette année, la Toussaint semble être une fête
plus triste que jamais (…ce qu’elle ne
devrait en principe pas être, puisque c’est la fête des Vivants, les saints !) Outre les deuils souvent difficiles qui nous
habitent toujours même après bien longtemps, et qui remontent à la mémoire de
nos cœurs chaque fois que revient cette fête et celle des Défunts, nous devons en plus cette fois affronter un
ennemi sournois qui étrangle nos relations sociales et menace la vie de
ceux qui nous sont chers : le coronavirus.
La question qui nous hante, qui hante certainement
beaucoup d’entre nous en ce moment, c’est : « Où va-t-on ? » « Où
allons-nous ? » « Où va le monde ? » Bien malin qui peut répondre !
Le Covid-19 a révélé la fragilité, la
vulnérabilité de nos sociétés humaines hypercomplexes, qui sont comme des
géants mais avec des pieds d’argile. Un petit caillou peut les faire
s’écrouler. Notre espèce même pourrait disparaître, après avoir entraîné la
disparition de milliers d’autres et de nombreux écosystèmes. Le Covid-19 a
assez de petits copains qui attendent leur tour, comme l’affirme un rapport
scientifique de l’ONU tout ce qu’il y a de plus sérieux. Ce ne serait pas extraordinaire à l’échelle de
l’histoire de l’univers ; cela le serait à celle de notre petite personne…
Alors, où
allons-nous ? Y a-t-il un espoir pour l’humanité, une espérance ?
Si on a cru un temps que la Science allait
apporter les solutions à tous les problèmes, on se rend compte aujourd’hui que
la connaissance que l’homme a accumulée et les applications qu’il en tire créent
souvent plus de problèmes qu’elles n’en résolvent et finalement se retournent
contre lui. C’est de plus en plus une course de vitesse, on risque à tout
instant d’aller dans le mur. Il faut reconnaître humblement que l’homme,
l’humain, est trop jeune et trop peu sage pour pouvoir bien
utiliser son savoir. En tout cas, la Science n’est pas arrivée à supprimer la
mort, tout au plus l’a-t-elle fait reculer un tout petit peu…
Quel peut-être notre espoir, si on ne peut pas le
placer dans la seule science ?
On peut se réfugier dans une bulle d’égoïsme comme
les survivalistes, qui construisent des camps fortifiés et pleins de
nourriture sur des îles désertes ou dans des forêts, pour des gens fortunés qui
espèrent vivre ou survivre à l’écart du monde… La religion peut aussi parfois
être vécue comme une bulle de survie, comme chez certains évangélistes persuadés
que la main de Dieu les protégera, et qui se coupent du monde. D’autres ont choisi de se battre pour sauver ce qui peut l’être, les tenants de l’écologie responsable, les adeptes de la décroissance ou de la croissance raisonnée, les partisans d’une société plus égalitaire et plus juste ; ils ont une haute idée de l’humanité capable de dépasser les seuls intérêts financiers et ils s’engagent en créant des rapports de solidarité par exemple entre le Nord et le Sud, entre les riches et les pauvres, les plus favorisés et les moins favorisés, les malades et les gens en bonne santé… C’est tout à leur honneur ! Ce sont souvent eux-mêmes des simples citoyens, des gens du peuple comme nous. Ils rendent service aux voisins sans tambour ni trompette ; ils ne sont pas à la première page des magazines people, mais ils sont là quand quelqu’un a besoin d’eux, ils savent écouter et réconforter celui qui n’en peut plus et donner le coup de pouce nécessaire pour relever celui qui est écroulé par terre… Ils ne tiennent pas rancune quand on leur fait une merde, et tâchent d’apaiser les conflits plutôt que de les envenimer. Pour eux l’argent n’est pas un but mais un moyen pour faire du bien. ...............Vous les avez reconnus ? C’est leur fête aujourd’hui ! S’il y a une espérance pour
l’humanité,
c’est bien celle-là ; c’est celle que nous montre l’Eglise dans
la fête de Tous les Saints : c’est là que nous allons, dès maintenant, en
prenant le chemin de l’amour. Le
Christ ne nous invite pas à baisser les bras et à laisser le monde aller vers
le mur, bien au contraire ; il veut faire descendre le ciel sur la terre. Le
bonheur dont il parle dans les « béatitudes », ce n’est pas un
bonheur facile ou une évasion ; ce n’est pas l’opium du peuple ;
c’est un bonheur passé au feu ! l’Evangile
n’est pas un anesthésiant, une rêvasserie consolante, comme on donne un bonbon
à un petit enfant pour qu’il oublie son gros chagrin. C’est
une parole de combat, un ordre de marche comme à l’armée, une
mobilisation générale. Le combat de Dieu, qui veut l’homme libre, debout pour
aimer.
Chouraki, un traducteur juif, utilise d’ailleurs l’expression : « en marche » pour dire le bonheur annoncé par le Christ dans ces "béatitudes" : En marche, les essoufflés ! Oui, le royaume des élevés est à
eux ! En marche, les endeuillés ! Oui, ils seront allégés ! En marche, les humbles ! Oui, ils hériteront la terre ! En marche, les affamés et les assoiffés de justice ! Oui, ils seront
rassasiés !
Etc. Jésus,
lui aussi,
toute sa vie il s’est battu, il a lutté aux côtés de ceux qui pleurent, des
pauvres, de ceux qui subissent l’injustice… il a payé de sa personne, de sa
vie, car il devait incarner la parole de Dieu qui renverse l’ordre des
choses pour que le Royaume advienne. Et Dieu lui a donné raison en le
ressuscitant. « En marche », « Yalla », comme disait Sœur Emmanuelle, « en Avant » dans la langue arabe. N’est-ce pas la devise des Saints ? L’espérance pour le monde et pour chacun de nous est là : dans l’Amour qui met en marche, comme l’ont fait nos chers défunts avant nous, et comme l’ont fait les Saints qui sont nos modèles, avec
la foi qui soulève les montagnes, l’espérance qui est une ancre qui empêche de
dériver et surtout l’Amour, la Charité qui révèle et réalise la Présence de
Dieu sur la terre.
Nos
défunts sont vivants en Dieu, ils ont été eux aussi jusqu’au bout de leur
combat. Et ils participent à la victoire du Christ sur la mort.
Prions
pour eux et surtout avec eux, que nous soyons nous aussi des combattants de
l’amour et de la vie ! Amen ! + + + + + TOUSSAINT : QUELLES CELEBRATIONS SUITE AUX NOUVELLES MESURES ANTI-COVID ? Chers paroissiens et amis, Voilà que l'étau se resserre ! Notre pays tout entier est pris dans un confinement beaucoup plus strict, suite à l'arrêté ministériel pris en urgence ce jeudi soir, et les mesures du CNS annoncées ce vendredi. Nos célébrations sont aussi impactées par ces décisions rendues nécessaires par la courbe exponentielle des contaminations et des hospitalisations. L'évêché de Liège a pris note des restrictions qui nous concernent au niveau du culte ; vous trouverez ci-dessous le contenu du message envoyé par le Vicaire Général aux responsables pastoraux qui les reprend. La limite de 40 personnes imposée pour tout rassemblement religieux nous met devant une impasse car les commémorations de la fête de la Toussaint et la remise des croix qui y est attachée nous font dépasser largement ce nombre dans la plupart des paroisses. En concertation avec l'équipe pastorale, nous avons donc décidé de supprimer toutes les Eucharisties du w-e de la Toussaint. Nous ne sommes pas en mesure de gérer un afflux de fidèles avec risque de dissémination du Covid-19. Une messe "en l'absence du peuple" sera célébrée par moi-même à toutes les intentions prévues ce week-end ; cependant, les familles qui voudraient reporter l'intention qu'elles avaient fait inscrire, peuvent prendre contact avec la responsable locale ou le secrétariat pour demander une autre date. Nous invitons les fidèles à s'unir à une messe soit radio ou télé-diffusée, ou à prier chez elles avec les lectures de la fête. C'est un sacrifice douloureux, l'Eucharistie nous manque !, mais "le Seigneur pouvoira !" (Phil. 4,19) . Il nous donnera la manne par des moyens que lui connaît. Par contre, nous avons voulu garder une petite cérémonie de la remise de la croix pour les familles des défunts de l'année, surtout celles qui ont été particulièrement éprouvées lors de la première vague : Elles sont maintenues à l'heure prévue pour les messes de Toussaint et les vêpres programmées dans les différentes paroisses. Une seule personne par famille sera autorisée à venir chercher cette croix et participer à cette cérémonie. Ces familles sont en train d'être prévenues par téléphone. La personne représentant la famille du défunt sera invitée à venir déposer un luminaire (bougie) devant l'autel, puis à prendre la croix du défunt à l'appel de son nom. Les sacristains aideront à la démarche, en gardant les gestes barrière. L'accueil et la prière devront être soignés, même si la célébration est courte. La musique reste bien entendu possible. Il est préférable que dès que la personne a reçu la croix du défunt, elle puisse sortir immédiatement. La lettre des évêques (en attaché) ainsi qu'un message de soutien du curé (en cours de rédaction) seront remises à chaque participant au moment ou avant la sortie. Cet imprimé sera disponible dans les églises dès vendredi soir. Merci aux responsables de procéder à leur distribution, avec les précautions (gants, gel, masque). Enfin, les "liturgies de la lumière et bénédiction" prévues aux cimetières de Dison le lundi 2 novembre à 17h30, sont également annulées vu que les rassemblements de plus de 4 personnes sont interdits dans les lieux publics; cependant, un diacre ou prêtre sera présent pour accueillir ceux qui viennent se recueillir sur la tombe de leurs parents de 17h30 à 18h. Ils béniront la bougie ou le brin de buis que les gens auront apportés pour les déposer sur leurs tombes. En principe (mais il doit encore y avoir un Conseil national de sécurité ce vendredi), les églises restent ouvertes au culte en conservant la limite de 40 personnes. Donc, les messes des prochains week-ends suivant la Toussaint restent programmées jusqu'à nouvel ordre. Nous pensons que les personnes à risque (âgées ou fragiles) choisiront d'elles-mêmes de ne pas venir tant que le risque est élevé. Nous veillerons à ce que la limite de nombre ne soit pas dépassée ; je vous prie de nous excuser si à cause de cette limite nous ne pouvons pas permettre l'accès à une de nos églises lors des prochaines Eucharisties dominicales. En vous remerciant toutes-tous de votre compréhension et de votre collaboration, je vous dis au nom de l'équipe pastorale et de moi-même ainsi que de tous les responsables paroissiaux, notre communion dans l'épreuve et notre soutien dans la prière. N'hésitez pas à contacter le secrétariat ou un des membres de l'équipe pour tout éclaircissement. Vous pouvez aussi transférer ce message à toutes vos connaissances. Unité dans les Coeurs ouverts du Christ Jésus et de Marie, et que Dieu vous garde ! Abbé Bernard Pönsgen, curé de l'Unité Pastorale du Sacré-Coeur de Dison-Andrimont Secrétariat Paroissial Espace Tiquet 10, 4820 Dison 087/34.00.75 lundi et jeudi de 9h30 à 11h30 + + + + + LETTRE DES ÉVÊQUES DE BELGIQUE POUR LA TOUSSAINT ET LA COMMÉMORATION DES DÉFUNTS 2020 [27/10/2020] Lettre des Évêques de Belgique pour la Toussaint et la Commémoration des défunts 2020A tous les collaborateurs et les fidèles des diocèses en Belgique Chers Amis, La courbe du coronavirus est dangereusement repartie à la hausse dans notre pays à Bruxelles, en Wallonie et en Flandre. Le nombre quotidien de nouvelles infections par la Covid-19, les admissions à l’hôpital, les patients en soins intensifs et les décès continuent d’augmenter. Cette situation particulièrement dangereuse est très préoccupante pour notre société dans les prochains mois, à l’approche de l’hiver. Ces derniers jours, le Comité national de concertation et les Gouvernements de Bruxelles, de Wallonie et de Flandre ont publié des mesures supplémentaires ; d’autres mesures devraient suivre. Ce n’est qu’ensemble que nous pouvons vaincre la Covid-19. Nous appelons toutes les communautés chrétiennes et les croyants à collaborer loyalement avec les autorités responsables et à observer strictement les règles promulguées. Ce sens civique est essentiel pour marquer notre solidarité. Personne n’est à l’abri du virus. On peut le contracter n’importe où, à n’importe quel âge et quel que soit son milieu social. Nous sommes tous solidairement responsables les uns des autres. Personne n’est superflu dans la prise en charge de ceux qui souffrent aujourd’hui. Que pouvons-nous faire ? Être attentifs aux personnes touchées par le virus, par ses conséquences sociales ou par l’impact des mesures nécessaires, dans notre voisinage. Prendre contact avec les personnes âgées, les personnes seules ou les personnes handicapées qui doivent s’autogérer. Offrir une aide de voisinage. Chacun peut prendre personnellement l’initiative. Les paroisses peuvent collaborer avec des associations ou des réseaux de bénévoles. Un petit geste peut faire toute la différence ! On recherche, de plus en plus, des bénévoles dans certains services ou secteurs qui connaissent des difficultés particulières. Des personnes momentanément sans travail peuvent trouver un emploi temporaire dans des secteurs gravement touchés. Cela vaut surtout pour le secteur médical. Les médecins, les infirmières et les professionnels de la santé (en hôpital, dans les centres de soins de santé et dans le cadre des soins à domicile) sont soumis à une pression croissante. Ils ont à peine pu récupérer depuis le mois de mars. Leur effectif devient trop faible par rapport au nombre croissant de patients. Des bénévoles pourraient renforcer temporairement leurs rangs. De même, par exemple, dans les écoles quand les enseignants tombent malades ou pour aider les éducateurs pour l’accueil des enfants. Ou encore pour des services sociaux quand le personnel n’est plus suffisant pour aider les familles ou les personnes en situation difficile. Celui qui a un talent particulier peut réellement l’offrir à bon escient. De nombreuses entreprises sont profondément affectées par les mesures prises ; des grandes entreprises, mais aussi de petites entreprises indépendantes. Elles ne peuvent pas remplir leur rôle au niveau social et subissent de lourdes pertes financières. Les mesures de soutien du Gouvernement ont été bien accueillies mais ne compensent pas les pertes. Certains sont désemparés ou désespérés. Ils craignent une fermeture ou de tomber en faillite. Nous demandons à nos communautés et à tous les croyants de les soutenir au mieux, de se montrer solidaires et de préserver leurs perspectives d’avenir. Le souci du bien-être mental des personnes touchées par la crise est une responsabilité collective. La Toussaint et la Commémoration des défunts arrivent dans quelques jours. Nous commémorerons nos défunts bien-aimés avec une photo, une bougie, une fleur ou une prière. Depuis mars, nous n’avons pu dire qu’un très bref adieu à la plupart des défunts, avec une célébration liturgique réduite à sa plus simple expression, en tout petit comité. Une visite au cimetière, près de la tombe ou de l’urne, peut compenser ce manque. Le renforcement des mesures ne permettra malheureusement pas de services religieux avec une assemblée large, le jour de la Toussaint. Mais nous confierons personnellement nos vies à Dieu. Nous remercions les paroisses qui adressent, durant ces prochains jours de novembre, un signe de solidarité aux familles en deuil. Elles peuvent soutenir les personnes ou les familles qui souhaitent commémorer leurs défunts et prier pour eux, par un symbole, un rituel ou un texte de prière. Cela peut également se faire en plein air ou au cimetière. Nos défunts sont enfouis dans notre cœur et dans l’amour de Dieu. Dans les jours qui viennent, les Gouvernements et les responsables politiques édicteront des règles complémentaires ou spécifiques pour tel ou tel secteur de la vie sociale. Ces règles ne s’emboîtent pas toujours, comme dans un puzzle. La progression différente du virus dans les diverses régions ou les différents secteurs, ainsi que la complexité de la lutte médicale contre la Covid, ne permettent pas une simple méthode linéaire. Chaque mesure peut faire l’objet d’une comparaison ou d’une discussion. Néanmoins, en cas de doute ou d’incertitude, nous voudrions appeler toutes les communautés chrétiennes et les croyants à leur responsabilité et à toujours choisir le nombre et les mesures les plus sécuritaires ! C’est la voie la plus difficile à court terme mais la plus sûre à long terme. Enfin, comme chrétiens, nous croyons au pouvoir de la prière. Nous nous tournons particulièrement vers Dieu source de toute vie et de tout amour, en ce moment difficile. Que Sa main nous bénisse et nous garde du malheur et du danger. Que Sa présence nous protège du découragement ou de la division. Nous demandons à tous les croyants de poursuivre la prière personnelle, en famille ou dans leur communauté, pour que cette crise puisse bientôt être maitrisée. Nous demandons à toutes les paroisses et communautés chrétiennes d’offrir des temps et des formes de prière en fonction du nombre autorisé de croyants dans l’église. Cela requiert une certaine créativité et une certaine souplesse. L’Église doit être au service de tous ceux qui en ont besoin. Les Evêques de Belgique remercient leurs collaborateurs pour tous les efforts accomplis et pour les initiatives prises afin d’assurer proximité et soutien à ceux qui en ont besoin en ce moment difficile. De nombreuses activités pastorales ordinaires ne peuvent plus se poursuivre, du moins pas comme auparavant. Cela peut faire mal mais cela ne doit pas nous paralyser. Au contraire, c’est justement en ces temps incertains que le Seigneur nous demande de continuer à témoigner de la solidarité et de la confiance. La fête de Toussaint nous rappelle que nous sommes appelés à être ‘tous saints’, c’est-à-dire à vivre tous de la vie même de Dieu. Telle est l’espérance que le Christ nous donne. Comme nous, les premiers chrétiens ont vécu l’épreuve. C’est dans l’épreuve qu’ils se sont concentrés sur le mystère de Jésus ; et ils ont découvert que la croix de Jésus avait une forme d’une ancre, l’ancre qui assure la stabilité d’un bateau et qui donne l’espérance aux passagers. C’est ainsi qu’ils ont dessiné souvent la croix sous la forme d’une ancre, pour signifier que l’épreuve est porteuse d’espérance. La lettre aux Hébreux (He 6,19) nous le rappelle : l’espérance est ‘l’ancre de l’âme’, l’ancre de la vie. Aussi plaçons notre espérance dans le Christ, ancre de nos vies. Les Évêques de Belgique
Posted: 19 Oct 2020 09:00 PM PDT
Il y a 6 mois, nous avions tous tout compris.
Compris que les héros du quotidien étaient les soignants, les éboueurs, les facteurs, ...tout ceux qui étaient en première ligne et soignaient le lien social.
Compris que le monde devait changer : nous allions vivre plus simplement, respecter d’avantage la nature et le rythme de la vie : nous allions privilégier la nourriture plus saine et soutenir les petites entreprises locales. Nous allions prendre davantage soins de ceux que nous aimions..
Nous avions compris qu’il était inhumain pour désengorger les hôpitaux, d’enfermer nos aînés et les personnes plus fragiles pour les « protéger » et ce faisant les laisser mourir de chagrin, de solitude et d’isolement.
Nous avons applaudi, nous avons dénoncé, nous avons promis. Nous étions sincères.
Puis vint le déconfinement.. Les frontières se sont ouvertes, la vie passée se mit à scintiller devant nos yeux.
Nous pouvions presque vivre normalement. Nous avons repris l’avion, certains ont fait la fête, même le masque n’était plus obligatoire. Nous étions enfin presque libres. Avec la liberté, nous avons délaissé le soutien aux agriculteurs locaux, nous nous sommes désintéressés des soignants, des facteurs et des éboueurs.., nous étions redevenus forts, nous retrouvions la maîtrise de la vie. Adieu promesses, idéaux et désir d’humanité.. Tout cela n’était-il pas exagéré ?
Et maintenant que les chiffres explosent, que les portes se referment, que l’angoisse monte chez ceux qui se retrouvent à nouveau seuls, que les soignants n’en peuvent plus, dans quel état d’esprit sommes-nous ?
Qu’allons-nous faire pour rester proche de nos malades, de nos enfants, des personnes seules, de nos Aînés, de ceux qui voient voler en éclat leur projet professionnel ?
Comment allons-nous soutenir les soignants, et ceux qui sont en première ligne ? Qu’allons-nous leur dire alors qu'il y a quelques semaines ils nous ont supplié de respecter les règles ?
Quels chemins, quels moyens prendrons-nous, là où nous sommes, pour réconforter, apaiser, réjouir, adoucir, humaniser les jours à venir ?
Ann Gilles-Goris lu sur Facebook |
Au vu de la recrudescence inquiétante de la contagion au Covid-19 à l’origine des nouvelles mesures de sécurité imposées par le gouvernement fédéral, il m’a paru nécessaire de repréciser certains points.
Nous allons bientôt célébrer la fête de la Toussaint qui attire un public nombreux dans nos églises. Cette année, la « remise des croix des défunts » concerne un nombre important de familles.
Avec
l’équipe pastorale, nous avons pris des mesures pour limiter une affluence qui
pourrait être source de risque. Ainsi, la
distribution des croix est répartie sur 4 églises au lieu de 2 comme c’était le
cas habituellement. Nous avons demandé aux familles de ne se rendre à ces
offices qu’en cercle restreint (les proches parents). Une seule personne
s’avancera lors de la remise de la croix,
pour reprendre la croix du défunt de sa famille. Nous avons aussi signalé aux
familles concernées qu’il était possible de reprendre la croix à une autre
occasion, un dimanche ordinaire par exemple, en prévenant le célébrant ou le
secrétariat…
Malgré tout, j’ignore si ces mesures seront suffisantes. La capacité de nos églises est réduite du fait de la distanciation sociale, et le public habituel risque de ne pas trouver de place. Je n’ai pas encore eu de directives spéciales de l’évêché concernant ce problème des commémorations de la Toussaint ; sans doute vont-elles arriver prochainement… En attendant, j’estime qu’il faut être très prudent et appliquer à la lettre les consignes gouvernementales et épiscopales. Il en va de notre responsabilité de chrétiens et de citoyens : Même si nous nous croyons forts et sains, nous ne pouvons pas jouer avec la santé et la vie des autres !
Aussi, et je sais bien qu’il nous en coûte vraiment, j’invite les paroissiens qui ne sont pas directement concernés par le décès d’un proche au cours de cette année, à éviter de participer à ces célébrations de la Toussaint – surtout ceux que l’on appelle « les personnes à risque », nos aînés. C’est un conseil, pas une interdiction.
De même, j’appelle les choristes et musiciens qui rehausseront ces offices, ainsi que tous les acteurs liturgiques, à être très vigilants quant à l’observance stricte des consignes de sécurité : port du masque, distanciation de 2 m entre les chanteurs, être tournés vers le chœur plutôt que vers l’assemblée (une distance de 5 m doit être respectée entre la chorale et l’assemblée). L’usage de gel hydroalcoolique avant et après la célébration est aussi nécessaire, ainsi que la ventilation de l’église [cf. sur le site de Cathobel le protocole des évêques applicable depuis le 1er octobre]. Si une chorale chante depuis le jubé, elle doit se tenir le plus possible en retrait par rapport à la balustrade, pour éviter la projection de microgouttelettes sur les fidèles.
Ces consignes sont valables pour toutes les célébrations, y compris les messes ordinaires, les funérailles, etc. Pour ces dernières, je rappelle que s’il y a une « procession d’offrande » à la fin, il est interdit de toucher le cercueil ; on s’avance rangée après rangée, chaque rangée doit attendre que la précédente soit revenue à sa place en revenant par les allées latérales avant de se lever, et chaque personne reste à 1,50 de celle qui précède. Les personnes assises sur les côtés (nefs latérales) doivent attendre que le déplacement soit terminé dans l’allée centrale avant d’entamer le leur (en venant par le fond).
Du bon respect de ces consignes et de celles qui prévalent dans tous les lieux publics dépendent des emplois, des situations familiales qui peuvent basculer, des écoles qui risquent de fermer, et des gens qui autrement ne pourront pas être soignés dans les hôpitaux débordés. La bourgmestre Madame Bonni, avec qui j’ai eu un contact au sujet des mesures actuelles, m’a affirmé que la situation à l’hôpital de Verviers est extrêmement tendue et qu’on se préparait à renvoyer des patients vers d’autres hôpitaux.
Je conçois très bien que certains en ont ras-le-bol ; et j’entends ceux qui considèrent que les mesures prises par les autorités sont insupportables et liberticides… Des farfelus aussi qui croient que tout cela est le résultat d’une sombre machination, un complot destiné à prendre le contrôle des masses, et que le virus est inoffensif… Au-delà de ces élucubrations, et sans prendre non plus le Covid pour une punition céleste, sachons nous montrer solidaires et lucides, responsables devant Dieu et devant les hommes de notre propre comportement et de l’exemple que nous offrons. Selon l’encyclique du pape François qu’il vient de publier, « Fratelli tutti » - « Tous frères », nous serons artisans de cette fraternité en premier lieu par le respect de la vie de l’autre qui ne nous appartient pas. « Qu’as-tu fait de ton frère ? » demandait Dieu à Caïn dans la Genèse (4,9-10).
Je vous souhaite dès à présent une fête de tous les Saints 2020 toute imprégnée du virus de la Charité (=amour prévenant) dont ils ont été les témoins contagieux. Et prions pour que nous soyons dans le nombre de ceux-ci, avec nos frères défunts !
I want to be in that number... Oh, when the saints go marching in !
Votre curé Bernard Pönsgen
L’été est achevé ; voici l’automne et ses merveilleuses couleurs. J’ai repris depuis quelques jours ma palette et mes pinceaux, et je contemple la lumière qui joue à refaire la création, l’habillant de roux, d’ocres, de jaunes flamboyants, mais aussi encore de toutes les teintes pastels si douces au regard.
Diversité
va de pair avec beauté. Si nous pouvions comprendre cela, comme le monde irait
mieux, et de cette nécessaire complémentarité retrouvée découleraient nos
relations enfin apaisées… « I have a dream ! »
Notre époque est marquée par des tensions
extrêmes, exacerbées par la crise du Covid et la guerre économique et sociale. Tous
les « mondes » : monde politique et monde scientifique, monde commercial
et monde médical, monde financier, monde du travail, monde agricole, monde industriel,
mondes de l’éducation, du sport, de la culture, du spectacle, du
divertissement, etc. – tous ces
« mondes » s’opposent, chacun avec sa logique propre et ses intérêts
propres. Les relations intercommunautaires ou internationales ne sont pas meilleures…
Là où autrefois, quand on cultivait l’art de la négociation et du compromis, on
finissait par trouver un équilibre profitable à l’ensemble des parties, aujourd’hui
il semble que la société ne fonctionne plus.
Ne serait-il pas temps de redécouvrir le
projet de Dieu sur l’humain, qui est
de faire de l’altérité et de la différence, la condition de son entière
réalisation, de son accomplissement et de son bonheur ? Dans ce projet
divin, la différence est vécue comme une chance plutôt que comme une menace.
C’est
mon souhait pour moi, pour vous, pour nous tous, en cette rentrée à vivre aussi
comme une nouvelle chance !
Votre
curé Bernard Pönsgen
Avec l’équipe
pastorale, je vous invite déjà toutes et tous au CUP (Conseil d’Unité Pastorale), qui aura
lieu le MARDI 10 NOVEMBRE prochain en l’église Saint-Laurent pour ouvrir
une nouvelle période dans notre vie d’Eglise et de communauté. Cette rencontre
amicale et conviviale qui n’est pas réservée aux personnes impliquées dans des
activités, devrait nous permettre de réactiver nos liens entre membres des
diverses paroisses, et de redonner du sens à nos engagements. Comment vivre la
communauté après le Coronavirus ? à
quoi et à quelle conversion nous appelle le Seigneur aujourd’hui ? Ce sont des questions auxquelles nous essayerions
tous ensemble d’apporter des réponses, éclairés par le texte du pape François « Sans Jésus nous ne pouvons rien
faire », disponible sur internet via le Coronablog.
TOUSSAINT 2020 : Vu les
mesures de sécurité encore en vigueur contre le Coronavirus (et le concours
d’un 2è prêtre), afin d’éviter une trop grande affluence lors des célébrations
de la Toussaint, il a été décidé que les
« remises des croix des défunts » auront lieu au cours des
messes dans ces différentes églises :
-samedi 31 octobre : à 17h en l’église Ste Thérèse,
et à 18h en
l’église St Jean-Baptiste de Mont
-dimanche 1er novembre : à 9h30 en l’église St
Fiacre,
et à
10h45 en l’église St Laurent.
N.B.=>Les familles qui seraient empêchées ces
jours-là pourront reprendre la croix de leur défunt lors d’une messe dominicale
ordinaire (il faut juste se présenter avant le début) ; les croix seront entreposées
dans la sacristie en attendant, et remise personnellement par le célébrant vers
la fin de la messe.
Lundi 2 novembre, Jour des
Défunts, une petite liturgie de la lumière avec
bénédiction des tombes aura lieu à
17h30 conjointement au cimetière d’Andrimont et au cimetière de Dison
(entrée par le haut) ; apportez les bougies à bénir qui seront déposées
sur les tombes de vos parents défunts.
Homélie 26ème dimanche ord. A (27/09/2020) : voir ci-dessous
« Lorsque nous sortirons de cette pandémie, nous ne pourrons plus faire ce que nous avons fait, comme nous l’avons fait. Non, tout sera différent. Nous n’en sortirons pas pareils. Je vous demande : comment voulez-vous en sortir ? Meilleur ou pire ? Nous avons devant nous le devoir de construire une nouvelle réalité. Et c’est une tâche pour nous tous, nous tous. Et aussi pour vous ! »
Si je devais donner un titre à cet évangile, je l’appellerais « l’Evangile de la seconde chance. »
En effet, dans la parabole, à l’ordre donné par le père à chacun de ses deux fils d’aller travailler à sa vigne, le premier qui avait d’abord répondu « non », s’est ravisé (repenti) et puis il y est allé. Son frère, lui, a suivi le chemin inverse…
On est aujourd’hui dans une société qui semble se montrer de plus en plus dure vis-à-vis des déviants, des délinquants, mais aussi des gens qui sortent tout simplement des cadres établis… des gens un peu différents et qui dérangent. Celui qui, comme chantait déjà Brassens, ne suit pas les chemins de tout le monde. La moindre faute ou erreur est traquée, et le présumé ‘coupable’ cloué au pilori moderne que sont les médias et les réseaux sociaux.
Souvent, avant même que la justice se soit prononcée (faut avouer qu’elle prend son temps)… on le descend en flèche avec acharnement celui qui a dévié ; et quand l’affaire est enfin jugée, l’opinion publique réclame des peines lourdes, voire incompressibles, mais se préoccupe peu ou pas du tout de la possible réinsertion sociale des personnes qui essayent parfois de se reconstruire comme elle peuvent, de retrouver une place dans la société. Autrefois, du temps de Louis XIV ou de Napoléon, on marquait même au fer rouge les voleurs, les prostituées ou simplement adultères… Pas de seconde chance ! La flétrissure est pour toute la vie.
Ce phénomène de « bashing » ou de lynchage public déborde aujourd’hui largement les « affaires » judiciaires : On retrouve les mêmes jugements catégoriques et sans appel aussi bien dans le monde politique, le monde du travail, le monde du spectacle (oh, qu’on y est vite « descendu »), et jusque dans les cours de récréation des enfants. « T’es plus mon amie ! »
Pas de seconde chance ! Tout le monde semble hurler le même refrain.
Or, que ce soit entre nations, entre communautés, entre individus, et je pense spécialement aux couples qui se séparent, mais aussi dans les relations de travail, quand un ouvrier ou un employé fait une erreur ;
…quand
quelqu’un s’est fourvoyé de façon plus ou moins consciente dans des mauvaises
voies, qu’il a proféré des paroles blessantes ou posé des actions mauvaises
mais qu’il regrette réellement, et qu’il est prêt à faire amende honorable et à
réparer le mal,………..
……..est-ce qu’il n’aurait pas droit à une
seconde chance ? Est-ce que
tout le monde n’aurait pas droit à une seconde chance, comme le 1er
fils de la parabole ? Celui-là, au
bout du compte, s’est repenti et a fait la volonté de son Père.
Combien
de personnes, ordinairement dévouées et généreuses, ne se sont pas aussi mutuellement
excommuniées dans nos paroisses, à cause de certaines attitudes ou paroles
qu’on a jugées impardonnables, et qu’on n’a pas voulu voir qu’une personne peut
changer ? Ces jugements et ces
condamnations entre chrétiens m’ont souvent fait souffrir…
Personnellement,
j’ai aussi commis beaucoup d’erreurs, j’ai parfois été agressé
violemment ; mais j’ai toujours voulu ne pas tenir rancune, et j’estimais
que si moi je me corrigeais, l’autre pouvait faire pareil.
Donner à l’autre toujours une
seconde chance… Pourquoi ?
D’abord,
parce que sinon, la société serait invivable, ce qu’elle est en train de
devenir peu à peu d’ailleurs. Marquer au fer rouge, stigmatiser par des
tweets ou des mails infamants, ne pas offrir de seconde chance, c’est accumuler
un tas de rancœur qui finit par exploser un jour et détruire le tissu même du
vivre ensemble de la société.
A
l’inverse, la seconde chance a prouvé sa
pertinence même entre les nations. Tant que le vainqueur d’une guerre veut
humilier le vaincu, l’infernal cercle des vengeances-représailles se reproduit
sans fin. C’est l’humiliation subie par l’Allemagne en 1918 avec le poids
écrasant de la dette de guerre qui lui fut imposée, qui a préparé la guerre
suivante. Il a fallu De Gaulle-Adenauer, avec l’aide du plan Marshall, pour
qu’enfin cette spirale infernale soit brisée et que le couple franco-allemand
devienne un des moteurs de l’Europe.
…Et
puis surtout, c’est faire mentir Dieu
qui désire la conversion du méchant, le oui du
fils rebelle, la réintégration des brebis égarées…
Qui
serions-nous alors pour refuser aux autres ce que Dieu lui-même accorde aux
méchants, aux rebelles, aux prostituées et aux collabos ? Entendons-nous bien : ce n’est pas la méchanceté
que loue Dieu, c’est la capacité du méchant à se détourner du mal commis, à
choisir enfin le bien, la Vie…
Accorder
une deuxième chance à ceux qui nous ont fait mal n’est pas de la faiblesse, ni
même un calcul social : c’est de notre ressemblance avec Dieu qu’il s’agit,
car c’est l’image de Dieu en nous qui nous fait voir le bourreau autrement que
sous l’angle de la punition et de la vengeance.
Dans un
couple, accorder une seconde chance à l’autre – à son couple – peut devenir une
bouleversante expérience de pardon après une infidélité, un éloignement, une
blessure. Tant de couples volent en éclats à la première incompréhension grave
! Mais tant d’autres peuvent témoigner que leur relation est plus forte et plus
vraie après avoir traversé l’orage. À condition de ne pas enfermer l’autre dans
ce qu’il a un jour commis.
La
figure la plus parlante de la « deuxième chance » est le bon
larron qui se convertit au dernier moment et est accueilli par Jésus.
L’anti-type en est sans doute Judas : ayant trahi, il n’a pas cru que le
Christ pourrait à nouveau lui proposer son amitié. Là où Pierre par trois fois
confessait aimer Jésus malgré son triple reniement, Judas désespère d’avoir une
seconde chance. Son suicide traduit sa conviction que Dieu lui refuserait le
pardon. En fait, il s’exclut lui-même, alors que Jésus a déjà pardonné à ses
bourreaux.
Et si nous changions de regard
sur ceux qui aujourd’hui sont marqués d’un signe au fer rouge aux yeux de tous ? Et si nous nous offrions, à nous aussi, une
seconde chance ? Si nous sommes sans espoir et sans
miséricorde envers nous-mêmes, nous le serons certainement aussi pour ceux qui
nous entourent ! Puisque nous fêtons Ste Thérèse…
Depuis sa conversion la nuit de Noël 1886, Thérèse
souhaite entrer au carmel pour « aimer Jésus et le faire aimer ». Elle entend parler d’un homme, Henri
Pranzini, reconnu coupable du meurtre de deux femmes et d’une fillette.
Condamné à mort le 13 juillet 1887, le criminel ne
manifeste ni remord ni demande de pardon. Pour Thérèse, il s’agit de l’empêcher à tout
prix « de tomber en enfer ». À une époque
où le catholicisme est fortement imprégné de la crainte du jugement de Dieu,
les elle n’a pour arme que la prière et la confiance en Jésus miséricordieux.
Thérèse raconte : « Je dis au Bon Dieu que j’étais bien sûre qu'Il pardonnerait au pauvre
malheureux Pranzini, que je le croirais même s'il ne se confessait pas et ne
donnait aucune marque de repentir, tant j'avais de confiance en la miséricorde
infinie de Jésus, mais que je lui demandais seulement «un signe» de repentir pour
ma simple consolation... »
La prière de Thérèse est exaucée à la lettre ! Le
lendemain de l’exécution de Pranzini, la jeune fille apprend dans le journal
que le condamné, sans s’être confessé, a soudain saisi le crucifix que lui
présentait le prêtre et embrassé «
par trois fois ses plaies sacrées » juste avant de mourir guillotiné. Thérèse de
l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face n’aura alors de cesse de prier pour le
salut des pécheurs et parlera de Pranzini comme de son « premier enfant ».
Alors, à qui
vais-je offrir une seconde chance ?
Depuis le déconfinement du mois de mai, les
milliards pleuvent sur les budgets publics : nous entendons
– ahuris – que le déficit de l’Etat atteindra cette année 50
milliards d’euros, que 750 milliards de fonds européens ont été votés pour des
prêts et subventions aux États-membres en difficulté etc. - Dire qu’avant la crise sanitaire un trou de
12 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat était présenté comme un drame
absolu !
Cette question de la dette est au cœur de l’Évangile de ce
dimanche (Mt 18, 21-35). La parabole du débiteur impitoyable est inventée
par Jésus pour demander à Pierre de pardonner 70 × 7 fois s’il le faut,
c’est-à-dire sans limites. Or nous avons
oublié le lien entre pardon et dette. Depuis que nous ne prions plus le
Notre Père avec les mots latins : sicut et nos dimittimus
debitoribus nostri (comme nous remettons les dettes à nos débiteurs), nous nous
focalisons sur le pardon (pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à
ceux…) en oubliant la cause première
du pardon : la dette contractée (debitoribus),
ce que la traduction liturgique a traduit médiocrement par « offense ».
Car Jésus compare explicitement le
pardon à une remise de dettes, non à l’effacement d’une offense, et il emploie
pour cela le vocabulaire économique de son temps. Il l’avait déjà fait, disais-je,
pour le Notre Père : « Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons
leurs dettes à nos débiteurs. » (Mt 6, 12) C’est le même
mot grec opheilēmata = dettes qui est utilisé. Cet enseignement
du Christ est dans la droite ligne du Jubilé dans la Bible, (Lv 25) : pratiquer régulièrement
l’effacement des dettes mutuelles, pour éviter que ne s’accumulent la haine, la
rancœur et les vengeances sans fin (cf. Si 27,30 ; 28,1-7).
Il nous faut donc redécouvrir ce lien entre dette et pardon : comment
pardonner si vous n’avez rien prêté à autrui ? Comment éprouver la joie d’être
pardonné si vous ne devez rien à personne ?
Voilà peut-être pourquoi nous avons éliminé la référence à la
dette dans notre prière et notre conscience chrétienne : sous l’influence de
l’individualisme contemporain (ne rien devoir à personne) ou d’une psychanalyse
mal digérée (enlever toute trace de culpabilité), nous oublions que nous vivons
et prospérons grâce aux dettes contractées ou accordées à d’autres.
Ne serait-ce que la dette de la vie ! Personne ne s’est fait tout
seul : il doit à ses parents et à la formidable énergie vitale d’être apparu
dans le monde. Il doit à la société l’école et l’université qui l’ont fait
grandir. Il doit à notre système de santé d’espérer vieillir jusqu’à 80 ans et
non plus 40 ans comme sous Louis XIV etc.
Éliminer la question de la dette,
c’est se condamner à un isolationnisme superbe mais désespéré. Car c’est la
circulation de la dette qui nous permet de nous éprouver comme liés et
solidaires, à condition que cette dette reste raisonnable, c’est-à-dire remboursable
sans conséquences mortelles.
Pardonner 70 fois 7 fois, c’est donc
s’engager dans un circuit illimité de prêt–remboursement–remise de dettes. Nous
le faisons sur le plan économique, pourquoi ne pas y revenir sur le plan
spirituel ?
La
remise des dettes est bien l’autre nom évangélique du pardon. « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » demande
Paul (1 Co 4,7) pour mettre en évidence la primauté de la grâce sur
le mérite. De fait, qui n’est pas débiteur envers un autre, et Dieu en
premier ? Symétriquement, malheur à moi si je n’ai jamais prêté à quelqu’un, si
je n’ai jamais risqué mon argent, mon temps, mes biens en les confiant à un
autre, bref si personne ne me doit rien ! Cela signifierait tant de solitude et
si peu de confiance…
…. Pardonner sans limites, si l’on
suit la parabole du débiteur impitoyable, c’est donc remettre les dettes
lorsqu’elles deviennent insupportables.
La dette
est odieuse quand elle étouffe et étrangle la vie et la
survie des individus comme des nations, mais il
existe par contre une ‘dette vertueuse’ en régime chrétien.
Je suis aimé avant que d’aimer.
Je reçois la vie avant de la donner.
Cette antériorité de l’amour reçu sur l’amour donné crée une
dette vertueuse qui oblige à la faire circuler entre tous. Chacun, ne
pouvant rembourser cette dette-là, accorde à l’autre un crédit qu’il renonce
par avance à récupérer entièrement.
« Ne gardez entre
vous aucune dette, sinon celle de l’amour mutuel » (Rm 13,8):
La parabole du bon samaritain qui soigne le blessé à l’auberge et
disparaît pour ne pas être remboursé de sa dette en est la figure évangélique
la plus aboutie (Lc 10,25-37).
Demandons-nous, frères et sœurs, quelles dettes ai-je
envers tous ceux qui m’ont aimé, élevé, fait grandir et advenir à moi-même, et
surtout, donné la vie de Dieu ?
…Et comment et à qui puis-je à mon tour, offrir en prêt
gracieux cet amour et ce pardon, un crédit illimité ?
Merci
Seigneur, de nous faire crédit chaque jour, apprends-nous à être nous aussi,
comme toi, des débiteurs compatissants et généreux. Amen.
+ + + + +
Homélie du 23° Dimanche du temps ordinaire A :
« LA GUERISON
FRATERNELLE »
- Il vous est tous arrivé un jour de reprendre notre
voiture sur un parking, bien éraflée par un conducteur indélicat qui n’a
même pas pris la peine de laisser une carte de visite : Délit de
fuite……
- Les journaux relatent régulièrement des agressions dans le
métro ou dans les autobus, où personne ne réagit pour défendre la victime… Non-assistance
à personne en danger………
=>Ces
faits divers nous révulsent, nous scandalisent.
On ne peut pas s’imaginer soi-même agir de la sorte ! Surtout
si on est chrétien, évidemment.
On
connaît ce devoir moral : ne pas laisser quelqu’un en danger sans réagir.
Pourtant, il y a bien des cas où il est courant de « fermer
les yeux », comme dans l’affaire Chovanek dont on parle beaucoup en
ce moment : personne ne sait rien, personne n’a rien vu, rien entendu… :
Ce sont des situations où,
souvent, on a peur des répercussions possibles, des « retours de
flamme » qui pourraient menacer notre tranquillité, nos bonnes relations
ou même peut-être notre sécurité. Plus généralement, notre réputation, notre
« image ».
-On ne s’intéresse pas trop au sort des autres, lorsqu’ils sont
trop éloignés, trop différents ou parce qu’ils ne sont pas de notre culture, de
notre milieu. Ils peuvent même être perçus comme une menace : c’est le cas
des réfugiés, des migrants qui débarquent sur les côtes de l’Europe.
-Les chrétiens persécutés au Sri Lanka, en Birmanie, en Chine, au
Burkina Faso et dans cinquante autres pays, ne soulèvent pas chez nous des
vagues d’indignation.
-Le « devoir
d’ingérence » défendu par les Nations Unies il y a quelques décennies
semble bien aujourd’hui laisser place au « chacun pour soi » ou à
« l’America First » de Trump.
Or,
la « non-assistance à personne en danger » est en train de devenir de
la « non-assistance à monde en
danger », et cela risque d’être catastrophique pour l’avenir : Qui écoute encore ceux qui dénoncent constamment
les dangers écologiques qui menacent la planète, et donc les générations
futures : effet de serre,
pollution, développement non-durable… Pourtant, leurs prophéties sont en train
de se réaliser. …… On est même pressé de remettre sur les rails le même modèle
qu’avant la crise du Covid…
Non,
se mêler des affaires des autres, leur faire des reproches ou des
avertissements, ce n’est pas chose facile. Ni comme parent,
ni comme citoyen, ni comme voisin, ou membre de la même famille, la même
collectivité.
Outre qu’on risque de ramasser des morceaux ou des coups de bâton,
on peut aussi faire du dégât si on n’agit pas avec discernement et psychologie,
même si dans certains cas, il faut être clairement ferme et ne pas céder sur
les principes.
Alors,
est-ce qu’on peut appliquer la « méthode Jésus » pour régler nos
différents et les problèmes relationnels ? Nos difficultés familiales ou
de couple, les conflits communautaires et les injustices sociales ?
L’Evangile
d’aujourd’hui nous donne en exemple une méthodologie destinée avant tout aux
communautés chrétiennes, lesquelles ne sont pas préservées du
péché de division et des mauvaises actions : En cela, Jésus indique qu’il
faut pratiquer le réalisme et la transparence plutôt que la saleté qu’on cache
sous le tapis.
En premier, dit-il, il faut aimer l’autre : « Si ton frère a commis une faute contre toi… »
L’autre, c’est ton frère, ta sœur : tu dois le regarder et le
traiter comme tel. Rappelez-vous qu’il faut aimer même ses ennemis, et prier
pour ceux qui vous font du tort (Mt…)
Tu
ne peux aider l’autre à changer si tu ne l’aimes pas d’abord. C’est toujours vrai.
Ensuite, tu agis non pas pour jouer au justicier, se croire ou se
montrer meilleur ou bêtement « avoir raison » sur l’autre ; mais pour
une cause essentielle : parce que ton frère est en danger – à cause
du péché.
Voilà en quoi consiste le devoir d’assistance tel que le voit
Jésus : Il s’agit d’aider quelqu’un qui est empêtré dans une situation où
il se met lui-même en danger et potentiellement d’autres avec lui.
Le danger est appelé « péché » , car le péché coupe la
relation avec Dieu et avec les autres, surtout si on ne le voit pas comme tel,
comme un piège dans lequel il est dangereux de s’installer.
Alors,
puisqu’il est ton frère et qu’il est en danger, c’est ton devoir de lui porter
secours en l’aidant à voir ce qu’il ne voyait pas, le mal que son attitude
provoque et qui blesse la Communauté, l’Unité des frères. On a appelé cela « la correction fraternelle ».
Personnellement, je préfère « la
guérison fraternelle ».
La démarche est délicate, disais-je. C’est pourquoi Jésus a voulu
établir une progression, pour que cette procédure ne soit pas humiliante ni
bloquante pour celui qu’on veut aider à sortir du danger.
« Si ton frère a commis un péché, va lui
parler seul à seul ». + Seul à
seul d’abord : la discrétion , pour une prise de conscience dans une
relation empreinte de respect, de douceur et d’affection fraternelle.
+ À deux ou à trois ensuite : pour éviter les
jugements trop subjectifs où l’on aurait pu mal apprécier les choses, ou on
pourrait s’énerver et se bloquer mutuellement ; et aussi pour trouver à
plusieurs des arguments plus judicieux et convaincants. Cela permet aussi
d’éviter la précipitation et l’arbitraire.
+ Et enfin devant toute l’Église : par exemple, St
Jean Chrysostome refuse la communion à l’empereur qui revient des jeux du cirque.
Il a du sang sur les mains : c’est un devoir d’amour que de lui montrer
qu’en agissant de la sorte, il s’exclut lui-même de la communion avec l’Eglise,
et donc avec le Christ dont l’Eglise est le corps. On lui donne ainsi la chance
pour qu’il change de vie. On pourrait penser aussi à ceux qui sont dans la
Mafia et font pourtant semblant de prier à l’église. On pourrait penser aux
extrémistes catholiques qui prêchent la haine sous alibi de défense de la
chrétienté…
« S’il
refuse, considère-le comme un païen et un publicain » : c’est-à-dire considère-le comme quelqu’un à
évangéliser de nouveau, quelqu’un qui
n’est pas hors de l’amour de Dieu mais qui a besoin de se convertir à nouveau.
Qu’on ne doit pas cesser d’aimer et de prier pour lui, même si on se sent
impuissant.
Le
tout est d’éviter la non-assistance à personne en danger, et le délit de fuite ;
d’appliquer avec discernement le devoir d’ingérence, et de pratiquer dès
que possible la guérison fraternelle.
=> « Se mouiller » socialement, politiquement,
humainement, s’impliquer dans une situation qu’on ne trouve pas normale est une
chose qu’on hésite souvent à faire :
Pour Jésus, vivre ensemble, ce n’est pas vivre juxtaposés. C’est
me sentir un peu responsable de ce que devient l’autre.
Par exemple, si on se sentait un plus solidaire de ce que vivent les
couples amis autour de nous, on pourrait parfois intervenir avant qu’ils se
séparent, car cela se voit quand un couple va mal…
C’est toujours dans un climat d’amour qu’il nous est demandé
d’intervenir. On n’a le droit de faire une remarque à quelqu’un que si on
voit en lui un frère ou une sœur à aimer ! Mais comme il n’y a pas
d’amour sans vérité, il faut faire la vérité –avec douceur- sur les
comportements et les paroles qui blessent.
Entraînons-nous
mes amis, à pratiquer la guérison fraternelle (à la donner et à la recevoir) en
famille, au travail, entre amis… : c’est exigeant, mais l’amour
véritable et l’unité voulue par Jésus est à ce prix.
MMTC
(Mouvement Mondial des Travailleurs Chrétiens)
Lien
- Monsieur bonjour, que se passe-t-il ? Où sont les humains ?
- Allo, le ciel.
Le père Joseph Moingt est décédé
Ce 28 juillet, le père Joseph Moingt, un des grands théologiens actuels, est décédé à Paris, à l’âge de 104 ans. Jésuite très connu, à la pensée de plus en plus jeune et ouverte au fur et à mesure que l’âge avançait, il a consacré sa vie à l’écriture et à l’enseignement, à Fourvière (Lyon), puis à Paris, à l’Institut Catholique et au Centre Sèvres (faculté jésuite). Il a été longtemps responsable de la revue “Recherches de Science Religieuse”. Centenaire, il est resté très actif et a continué à publier. Sa pensée fera date. Il alliait une réflexion de haut niveau et un sens du concret de la vie de l’Église en ces temps déchristianisation. Il s’est fait le chantre de “l’humanisme évangélique”.
Décomposition de l’Eglise et espérance
Croire quand même
Newsletter diocésaine - Juillet 2020 |
Entre « merci » et « ayons confiance » !
Chère lectrice, cher lecteur, « Le monde d’après sera-t-il différent du monde d’hier ? Là où il se trouve, chacun a en tout cas le pouvoir de le rendre meilleur ». Cette phrase qui, d’une manière tout à fait générale, exprime l’espoir de nos contemporains après ces trois mois de confinement, je l’ai tirée du dernier communiqué des évêques de Belgique que vous trouvez joint à cette Newsletter. Dans cette courte lettre, accompagnée d’une vidéo où chaque évêque présente un paragraphe du document, les pasteurs de nos diocèses jettent un regard en arrière, exprimant leur compassion avec ceux et celles qui ont souffert ou souffrent encore de la pandémie, et remerciant les acteurs de la pastorale qui ont fait preuve de créativité en cette période inouïe. Mais ils ont baptisé la lettre « Une espérance à offrir ». Malgré les nombreuses questions que cette pandémie nous pose pour les mois à venir et auxquelles l’Eglise catholique n’a pas de réponse « magique », ils croient dans un avenir rayonnant, fait de solidarité et de confiance. Les évêques invitent les communautés chrétiennes à s’engager dans ce monde : « Offrons-lui notre solidarité, notre espérance et la joie de l’Evangile. » En lisant ce message des évêques, on a l’impression que le pire est derrière nous. Mais de là à dire qu’on est revenu à une vie normale, il y a un pas, nous le savons tous. Les célébrations dans les églises ont repris, une bonne partie des pratiquants réguliers est revenue, et la joie se lisait dans les yeux de ceux qui pouvaient ainsi rompre leur jeûne eucharistique. Mais le prix à payer est lourd et le sera encore pendant un certain temps : toute proximité physique reste une menace, les signes d’affection sont à réinventer, à distance, et même à l’intérieur de l’église, on ne se déplace pas comme on veut pour rencontrer le Seigneur. Dans ces conditions, créer une ambiance fraternelle, chaleureuse et accueillante sera la mission primordiale des communautés chrétiennes dans les mois à venir. Le temps des vacances sera encore une période « tampon » pour préparer la vraie reprise des activités pastorales en septembre. Même si les activités estivales, les camps, certains pèlerinages, l’une ou l’autre procession pourront avoir lieu pendant les deux mois qui viennent, la capacité de résilience et de créativité des acteurs pastoraux sera encore mise à l’épreuve. Comme vous le lirez dans les messages de cette newsletter, les aumôniers et accompagnateurs de sens dans les mouvements de jeunesse ne pourront pas animer les promesses et autres temps forts lors des camps, ce qui pourrait être une opportunité pour les jeunes animateurs à s’occuper eux-mêmes de cette recherche de sens… Au niveau des attitudes, fuyons les extrêmes : entre ceux qui disent qu’il ne faut plus trop se soucier des mesures de sécurité et qui pensent que, de toute manière, leur foi en Dieu les protège contre tout danger physique, et ceux qui restent paralysés par la peur du virus qui nous menace dès qu’on ouvre la porte de notre maison, montrons-nous raisonnables, solidaires des plus vulnérables mais aussi confiants en l’avenir de Dieu et des hommes. Bonnes vacances,
Ralph SCHMEDER, responsable du Service de Presse
Le texte complet de la lettre pastorale des Évêques de Belgique en PDF :
|
Les homélies du "Padre" Bernard
et de ses complices :
suivre le lien HOMELIES
° ° ° °
CALENDRIER PROVISOIRE « DE DECONFINEMENT »
susceptible de modifications, revenez consulter...
Samedi 17h
|
Dimanche 10h
| |
W-E 4-5 juillet
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St Jean-Baptiste
|
St Laurent
|
W-E 11-12 juillet
|
Ste Thérèse
|
St Fiacre
|
W-E 18-19 juillet
|
St Jean-Baptiste
|
St Laurent
|
W-E 25-26 juillet
|
Ste Thérèse
|
St Fiacre
|
W-E 1-2 août
|
St Jean-Baptiste
|
St Laurent
|
W-E 8-9 août
|
St Jean-Baptiste
|
St Fiacre
|
W-E 15-16 août
|
Ste Thérèse 10h
|
St Laurent 10h
|
Assomption - 20è dim.ord.
|
St Jean-Baptiste 17h
| |
W-E 22-23 août
|
St Jean-Baptiste
|
St Fiacre
|
W-E 29-30 août
|
Ste Thérèse
|
St Fiacre
|
Nos églises en "déconfinement progressif"
manquant de repères.
aux prises avec les difficultés de la vie.
qui se dépensent avec courage et générosité
dans les paroisses, les services et les mouvements,
le pape François et les évêques
afin que, puisant à l’amour de Ton Cœur,
Que notre Unité Pastorale, docile à Ta parole :
« Je suis venu apporter un feu sur la terre
soit le reflet fidèle du rayonnement de Ton Cœur
pour annoncer à tous les hommes
est parfaitement uni au Tien
intercède pour nous.
(Seul regret : l'état de saleté de l'autel et des marches de l'esplanade, qui ont nécessité un gros nettoyage par des volontaires. La statue elle-même aurait besoin d'un bon ravalement. Nous aviserons la commune, qui est propriétaire du lieu.)
Reprise de la messe : les bons conseils du Sagep
Afin de vivre au mieux la reprise des célébrations publiques dans nos églises, le Service d'Accompagnement à la Gestion des Paroisses du Diocèse de Tournai vous a préparé une vidéo reprenant l'ensemble des consignes du protocole du 6 juin 2020. (=> valable aussi dans notre diocèse, NDLR !)
Voici la dernière messe confinée
de ce dimanche 7 juin, fête de la Sainte Trinité
Votre curé bloggeur, Bernard
* * * * * *
Déconfinement : « Nous célébrerons bientôt à nouveau ensemble dans nos églises »
Le Conseil national de Sécurité a accordé aujourd’hui son feu vert aux cultes de notre pays, pour la reprise des célébrations liturgiques publiques
comme jeudi de la semaine passée (à l'Ascension), les quatre curés du Doyenné de Verviers s'uniront à nouveau ce dimanche 31 mai pour célébrer ensemble la messe de la solennité de la Pentecôte et la diffuser en direct sur YouTube, grâce à l'aide technique de Luc et Rosine Matues, nos cameramans Youtubeurs de service, et de Jean Luc Pitance : merci à eux !
Cette fête de la Pentecôte clôture le temps pascal comme en une apothéose ; commence alors le temps de l'Eglise, témoignant de la présence du Christ Ressuscité avec la puissance de l'Esprit qu'elle a reçu.
Alors que nous sortons tout doucement du confinement imposé par la pandémie du coronavirus, ce confinement qui a été pour les chrétiens comme un temps de "retraite" obligée où il a fallu se recentrer sur sa foi et sur les vraies valeurs, le souffle de Pentecôte veut maintenant ouvrir nos portes et nos fenêtres pour réinventer nos façon de vivre en Eglise le message évangélique dans le monde d'aujourd'hui marqué par la crise économique et sociale qui se profile.
Nous espérons que vers la mi-juin, nous pourrons reprendre nos activités et nos rencontres, et surtout retrouver nos églises pour célébrer enfin l'Eucharistie, le coeur de notre vie chrétienne. Nous les chrétiens avons été très patients, sachant bien que l'enjeu d'éviter une reprise de la contamination est impératif et que d'autre part, bien des secteurs de la vie économique, familiale et éducative souffrent davantage des mesures de confinement. Les évêques nous ont demandé de montrer l'exemple, et nous avons respecté scrupuleusement ces interdictions de rassemblement, malgré qu'il nous en coûtât... Désormais, les choses devraient se normaliser. Mais nous devons rester vigilants, pour nous et nos frères humains : le virus n'a pas disparu.
Je vous remercie de votre fidélité à vivre votre vie chrétienne avec les moyens de la prière seul ou en famille, de la méditation de la Parole de Dieu, de l'internet (les messes Youtube), et bien sûr de la charité et de la solidarité vécue concrètement à travers l'attention aux plus fragiles, et les gestes d'entraide. Merci à ceux qui ont assuré les permanences lors des ouvertures des églises, et à ceux qui sont venus prier et adorer une heure ou quelques minutes... Merci à celles qui ont continué à entretenir et fleurir pour accueillir les priants...
Je me réjouis de vous revoir bientôt, autrement que par écran interposé. Je me réjouis de voir bientôt les enfants être baptisés, les couples pouvant enfin se marier, les jeunes et les anciens, les familles, retrouvant le chemin de la messe dominicale ou de la catéchèse. Je me réjouis de partager enfin la communion eucharistique qui nous a tant manqué... Nous voulons y croire !
Avec l'équipe pastorale, nos diacres et responsables laïcs de la pastorale, je vous souhaite à chacun-e une bonne reprise ; bon courage aux étudiants qui entrent en examen dans des conditions difficiles ; et que l'Esprit de Force et de Lumière fasse de nous tous des apôtres et des témoins dans ce monde blessé.
Sainte fête de la Pentecôte !
votre curé bloggeur,
Bernard
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P.S. Note du Rédacteur : Le Conseil de Sécurité se réunit le mercredi 3 juin prochain pour décider entre autres de l'opportunité d'autoriser les célébrations publiques. Mais l'application (ou la décision) pourrait être encore reportée de plusieurs semaines...
Pour consulter ou télécharger le protocole de reprise des célébrations,
cliquez sur le lien : https://drive.google.com/file/d/1Es9JK0GIVSL1s-MSoPf1VJHwrz9QtjbL/view?usp=sharing
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(reçu d'une amie)
Attendrissant !
Vous avez aimé la symphonie des oiseaux ? Alors voici une autre : Cette chatte est devenue la mère d’une tripotée de hérissons orphelins...
+ + + +
Nous pourrions avoir peur et nous sentir abandonnés…
à Saint-Roch : c
Voici ce que nous envoie l'équipe-relais Ste Thérèse/St Roch :
Tout le mois de mai, une bougie brûlera devant l'autel de la Vierge.
La photo a été apportée à des paroissiens qui n'ont pas de mail, pour qu'ils puissent unir leurs intentions à cette démarche de prière.
Oui, prions avec Elle.
+ + + + + + +
Posted: 05 May 2020 09:00 PM PDT
Que ferons-nous des blessures vécues, découvertes, réouvertes, pendant ce confinement ? Que ferons-nous de nos joies ?
Ce temps apparemment insipide, routinier a contre toute attente fait remonter à nos surfaces le meilleur et le pire, nos qualités et nos défauts; les forces de notre être en relation et ses fragilités; nos patiences et nos impatiences; nos douceurs et nos violences; nos peurs et notre confiance..
Le temps qui passe et qui dure fait tomber nos masques et tomber la peinture, nous sommes mis à nu . Osons-nous regarder ce que nous sommes vraiment ? Accueillir nos blessures non pour les recouvrir, mais les laisser guérir .. Nous accepter avec nos cicatrices n'est ce pas simplement, humblement, joyeusement reconnaître qui nous sommes vraiment..?
Réjouissons-nous de nos patiences, de nos joies, de nos regards neufs ! Que ce que nous avons découvert, se traduise par nos mains, nos actes, nos décisions.
Ah si nous pouvions nommer ce qui nous semblait si indispensable pour vivre et qui, en fait, s'est avéré insipide..
Et puis, écrivons au marqueur rouge, à l'encre indélébile au fond de nos cœurs ce qui, au creux de ces jours de patience, d'attente, de routine nous a aidé à vivre, ce et ceux qui ont tellement manqué à notre cœur et dont nous percevons aujourd'hui que c'est cela, que c'est eux, le vrai bonheur !
Ann Gilles-Goris
(lu sur Facebook)
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ou joie de la brebis qui savoure les papouilles du berger ?
...Je veux marcher sur l'eauuuu !"
Pape François :
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Remerciement des Amis de Cibombo
(28 avril, 46è jour)
Bonsoir les Amis de la Traversée du Désert,
Psaume pour les soignants
Seigneur,
"ettons à profit ces jours difficiles !
- Vous pouvez faire un don directement sur le compte en banque de Vaphys ASBL : BE92 0004 3102 1823. Pour tout montant supérieur ou égal à 40€ vous recevrez une attestation fiscale l'année suivante.
- Vous pouvez également faire un petit don automatique par domiciliation sur le même compte: 5€ par mois par exemple et pour nous, la régularité des dons est importante et stabilise nos activités.
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Je vous transmets cette vidéo reçue pleine d'espérance.
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Le Pape François a accordé un long au quotidien italien La Repubblica dans lequel il demande à chacun d’être proche de ceux qui ont perdu des êtres chers....
Le Pape suggère comment vivre ces jours difficiles:
Tout lire :
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